Bruxelles (Belgique)

Balkan Trafik : LE Festival des pays du Sud-Est de l’Europe à Bruxelles

| Du au

La première édition de Balkan Trafik en 2007 a remporté un franc succès avec plus de 3000 visiteurs. Cette année, l’asbl 1001 valises et le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles remettent ça !

Pour sa 2e édition, le festival Balkan Trafik voit encore plus grand. Les 27, 28 et 29 mars 2008, les salles du Palais des Beaux-Arts accueilleront à nouveau des artistes venus des quatre coins des Balkans. Laissez-vous entraîner par leurs rythmes envoûtants, leur enthousiasme débordant, et leur culture fascinante.

Balkan Trafik est une rencontre musicale et culturelle avec nos voisins du Sud-Est de l’Europe. Musiques traditionnelles et électroniques, cirque, danse, projections, happenings, ateliers, dégustation de vins des Balkans, village associatif... Bref, le festival est un véritable plongeon dans la culture des Balkans.

Cette année, Balkan Trafik met l’échange et la rencontre à l’honneur de sa programmation avec deux créations exclusives :

’Balkan Zirkus.eu’, ce spectacle étourdissant est le résultat d’une collaboration artistique entre des étudiants belges en arts du cirque et leurs homologues des Balkans. Du cirque de premier plan, emprunt de la touche nostalgique des Balkans.

’Tirana <=> Brussels’, une création musicale orchestrée de main de maître par le virtuose albano-belge de l’accordéon, Gjovalin Nonaj. La rencontre de 40 artistes du nord et du sud de l’Albanie et de Belgique pour un spectacle qui mélange avec éclat danse, chants polyphoniques, et rhapsodies.

Pour inaugurer le festival, des documentaires inédits dont l’avant-première européenne de « Contre-Courant », un documentaire passionnant dans les coulisses du Danube Music Festival. En présence de la réalisatrice et du Danube Ship Orkestar lui-même qui accompagne comme il se doit et en musique cette première !

« Sevdah - The Bridge that Survived », un documentaire de la BBC sur un de nos groupes phares : Mostar Sevdah Reunion. Au plus fort des violences en Bosnie, quelques musiciens décident de se réunir, faisant fi des frontières ethniques et religieuses, ...

« Trumpet’s Republic » : dans un village au cœur de la Serbie, Gvozden Rosic, chef d’un petit orchestre, s’entraîne pour le Sabor Trubaca, le plus grand concours de fanfares au monde.

Un cocktail de concerts, fêtes communautaires, des rythmes endiablés pour une ambiance assurée avec entre autre l’électro de DJ Gaetano Fabri ou la soirée Turbofolk animée par le Raki Balkan Sound System.

Des sonorités traditionnelles envoûtantes avec Burhan Öçal, Mostar Sevdah Reunion et Ljiljana Buttler, Parno Graszt, Ivo Papasov & His Wedding Band ou encore la fanfare gagnante du festival de Guca pour ne citer qu’eux.
Des ateliers, l’occasion unique de s’essayer à la "Bal-Kan-Dance" avec le bal moderne du groupe albanais Tirana, ou d’expérimenter diverses techniques de cirque, initiés par les jeunes artistes passionnés de Balkan Zirkus.eu.

1001 Valises, une association au croisement des cultures

L’asbl 1001 Valises est une association bruxelloise active qui s’est donné comme fer de lance de créer des espaces et des rencontres culturels.

En 2004, l’association avait mise sur pied une grande fête d’accueil pour les 10 nouveaux pays de l’Union Européenne, qui avait alors attiré 15 000 personnes sur la Grand-Place de Bruxelles. Et elle a aussi organisé, en collaboration avec le Bulex (Onze), un week-end électro-tzigane en 2006.

« Nous voulions mettre en avant les cultures des Balkans et donner la possibilité au public d’écouter aussi bien un violoniste virtuose dans une salle que de l’électro dans une autre, tout en dégustant du vin de ces différents pays et en étant plongé dans une déco festive. C’est un vrai festival ! », explique Nicolas Wieërs, de l’asbl 1001 Valises, qui travaille sur ce projet depuis presque trois ans. Le Palais des Beaux- Arts et 1001 Valises présentent ensemble des dizaines d’artistes, connus et moins connus. Suivent, sur les différentes scènes du Palais des Beaux-Arts, des groupes, des fanfares et DJ’s. Comme l’explique Nicolas Wieërs : « Il faut montrer ce qui se fait aujourd’hui dans les Balkans. La musique traditionnelle y est vivante et certains jeunes artistes la reprennent et l’utilisent dans leurs compositions électro en y insérant des sons rock ou reggae. Il y a tellement de choses qui se créent là-bas ! » À l’occasion du festival Balkan Trafik, musiciens traditionnels et DJ’s vont jouer ensemble selon leurs envies.

Dans les couloirs du festival, l’ambiance promet aussi d’être festive avec des musiciens ambulants et des jams improvisées entre les groupes, de la gastronomie et une carte des vins d’Europe du Sud-Est à découvrir. Au programme musical s’ajoutent également une exposition de photographies, des ateliers et des projections.

Le festival tend surtout à se distancier des clichés habituels des Balkans. « Ce ne sont pas que des gars à la kalachnikov », assure Nicolas Wieërs, « et je souhaite que ce festival véhicule une autre image des Balkans, en montrant au public que ça bouge chez les artistes, la population, malgré tous les problèmes politiques et économiques. » Un concours récompense d’ailleurs cet esprit de découverte et de rencontre. Avec, à la clef, des billets d’avion pour les pays de l’Est. La possibilité d’acheter des billets d’avion au prix de €9 (TTC aller simple) sera également offerte à tous les visiteurs.

Les Balkans

Signifiant littéralement « chaîne de montagnes boisée », le terme turc balkan désigne à l’origine l’imposante chaîne de montagnes qui traverse la Bulgarie d’est en ouest, et qui au nord du Danube rejoint les Carpates. De manière plus générale, on considère que les Balkans constituent le territoire formé par les différents états d’Europe nés de la désintégration de l’Empire ottoman.

De l’Albanie à la Turquie, de la Grèce à la Bulgarie, cette région est caractérisée par une grande diversité de formes d’expression trouvant son origine dans un passé ethnique particulièrement riche et varié. Ceci explique également que la musique des Balkans forme un grand mélange : des rythmes turcs, des sonorités de cuivres, des danses traditionnelles de Bulgarie, de Macédoine (avec notamment des rythmes asymétriques tels que le 7/8, le 9/8 et le 11/8), de Roumanie et de Serbie, des mélodies tsiganes, ou encore une variante des styles méditerranéens comme le flamenco.

L’inspiration orientale que l’on retrouve dans la musique des Balkans est d’autant plus facile à retracer et à expliquer lorsqu’on sait que de nombreux Tsiganes se sont dispersés à travers tous les Balkans. Car partout où ils vont, les Tsiganes assimilent des mots et d’autres caractéristiques culturelles de la population locale, et les incorporent à leur propre langue, à leur propre culture. C’est pourquoi on perçoit dans les rythmes et les sonorités de leur musique l’influence de chaque pays qu’ils ont visité.

Toutefois, au cœur de cette grande mosaïque complexe, c’est bien la tradition ottomane qui vibre partout.

Programme du festival

Jeudi 27 mars

Ouverture des portes : 19:00

20:00 Avant-première « Contre-Courant » (de Zlatina Rousseva, 2007)
Un bateau remonte le Danube. A chaque escale, des musiciens embarquent pour composer et jouer ensemble. Projection en présence de la réalisatrice-productrice et de plusieurs artistes. Coprod. Good and Bad News, Palimpsest & ArtFest

Animation Danube Ship Orchestra - Trio (Crimée, Bulgarie, Hongrie)
Enver Izmailov (guitare), Peter Ralchev (accordéon) et Horváth (percussions), tous virtuoses de leur instrument, ont participé à l’aventure du film.
Special Guest : Vasil Mitev (Bulgarie) se joindra aux trois musiciens accompagné de sa gadulka (vièle bulgare).

— 
Vendredi 28 mars

Ouverture des portes : 18:00

En continu
Trio Ocarina:musique de mariage par un groupe familial du Kosovo
Tirana : danses folkloriques albanaises
Balkan Zirkus.eu : cirque

18:30 > 19:30 Atelier danse
Initiation aux danses folkloriques albanaises.

18:30 Film Trumpet’s Republic (de Missio & Alessandro Gori)Un documentaire sur les fanfares de trompettes en Serbie.

19:30 Orkestar Mladi Braka Kadrievi(Macédoine/Belgique)
Dans la famille Kadrievi, on est musicien de père en fils et de mère en fille. Les meilleurs de la fratrie sont ici réunis.

20:00 Film Sevdah - The Bridge That Survived (de Mira Erdevicki)
1993, Mostar : le pont médiéval est bombardé. Quelques musiciens se réunissent en faisant fi des frontières ethniques et religieuses.
(Les musiciens de ce film font tous partie du groupe MSR, en concert dans ce festival à 21:45)

20:30 Danube Ship Orchestra (Crimée, Bulgarie, Hongrie)
Enver Izmailov, Peter Ralchev et Kornél Horváth sont rejoints par trois confrères, dont un virtuose du symbalum.

21:30 Mostar Sevdah Reunion & Ljiljana Buttler (Bosnie)
Mélange d’influences diverses (slave, turque, tzigane...), le sevdah est à la Bosnie ce que le fado est au Portugal ou le blues aux Etats-Unis. Le collectif MSR préserve et développe ce patrimoine, en compagnie de l’immense Ljiljana Buttler, la « mère de l’âme tzigane ».
(Le film The Bridge that survived parle de ce groupe).

22:45 Burhan Öçal & Trakya All Stars featuring Smadj (Turquie)
Ce percussionniste virtuose (percussions, darbouka, saz, oud, tanbur...) est aussi à l’aise dans le répertoire turc traditionnel que le jazz ou la musique classique. Il s’entoure ici de maîtres instrumentistes gitans de Thrace Orientale et des beats du DJ Smadj.

00:00 Mitsoura (Hongrie)
C’est surtout sa voix qu’on retient : rocailleuse, surprenante, envoûtante, à la fois typique et exotique - celle-là même du film Gadjo Dilo. Mitsoura propose une musique variée et audacieuse aux influences diverses.

01:00 Dejan Lazarevic Orchestra (Serbie)
Chaque année en août, le village de Guča (Serbie) accueille le plus grand concours de fanfares des Balkans. Grand gagnant 2007, Dejan Lazarevic empoche la trompette d’or, le prix du public et celui de la trompette la plus populaire.

01:30 Raki Balkan Sound System : Turbo Folk Party
Fanfares groove, folk tzigane, ska turc, disco yougoslave, punk gyspy...Un mix cosmopolite de turbo folks balkanique.

— 
Samedi 29 mars

Ouverture des portes : 13:00

Ateliers
Inscription dès 13:00 (comptoir BOZAR STUDIOS)
14:00 > 15:30 Cirque Balkan (Zirkus.eu) & École supérieure des arts du Cirque
15:00 > 16:30 Jeu Cultionary : MRAX
16:00 > 17:00 Musique : Orkestar Mladi Braka Kadrievi
17:00 > 18:00 Danse : Tirana

En continu
Trio Ocarina : musique de mariage par un groupe familial du Kosovo
Tirana : danses folkloriques albanaises
Balkan Zirkus.eu : cirque

16:00 Balkan Zirkus.eu
Un spectacle festif et totalement inédit, résultat d’un échange au long cours entre des jeunes artistes de cirque venus d’Albanie, de Slovénie, de Bulgarie, de Roumanie et de Belgique.

18:30 Orchestre International du Vetex (Belgique)
Cette fanfare née à Courtrai rassemble une vingtaine de musiciens, dans un esprit rock’n’roll et déjanté aux influences multiples : un mélange énergique et passionné de musique balkanique et latino, de gypsy frénétique, de klezmer, ska et polka.

19:30 Ivo Papasov & His Wedding Band + accordionist Nesho Neshev (Bulgarie)
Véritable légende vivante, le génial clarinettiste Ivo Papasov a élevé la musique de mariage à son plus haut niveau. Sa musique galopante comprend des improvisations en tout genre, des influences tziganes et jazz. Il est accompagné entre autres par Nesho Neshev à l’accordéon.

20:30 Parno Graszt (Hongrie)
La Hongrie ne fait pas partie des Balkans, mais elle cultive une extraordinaire tradition musicale. La preuve avec Parno Graszt, Hungarian Gypsy Roots : une sonorité énergique, des instruments traditionnels (cuillères...) et la voix utilisée comme une percussion.

21:45 Tirana <=> Brussels (Albanie/Belgique)
L’accordéoniste Gjovalin Nonaj est l’alchimiste de cette composition qui rassemble plus de 40 musiciens et danseurs albanais et belges. Musique populaire albanais du nord et du sud, danses, polyphonies, solos, rhapsodies... Un mélange détonnant 100% Balkan Trafik.

23:15 Original Antwerp Gypsy Ska Orchestra Seven - Special guests Jašarev Kurtiš & Demirali Agušev (Macédoine)
Ces cousins des Kadrievi, associés à des musiciens locaux, combinent le style tzigane avec des rythmes ska super dansants. À la clarinette et au saxophone : deux maîtres de l’impro.

00:30 Melodrom (Slovénie)
Une découverte électro-pop, pour la première fois en Belgique.

01:00 DJ Gaetano Fabri
Carte blanche à notre DJ « en résidence », qui nous fait l’honneur d’un set passionné pendant sa tournée mondiale.

MUSIQUE

Orkestar Mladi Braka Kadrievi (Macédoine/Belgique)
Dans la famille Kadrievi (originaire de Stip, Macédoine), la musique se transmet de génération en génération. C’est la fine fleur de cette famille de musiciens que nous accueillons.
L’orchestre - composé d’une trompette, un cornet à pistons, un saxophone alto, deux tubas, un tuba contrebasse et un grand tambour (le tapan) - joue Romska Orientalna Musika, un mélange d’airs orientaux et d’influences turques. Le très créatif Masar Jasarov-Kadriev, leader de l’Orkestar, a ajouté au répertoire traditionnel du groupe une pointe d’originalité et de modernité.
L’Orkestar Mladi Braka Kadrievi a composé la bande sonore du film "Le Temps des Gitans" d’Emir Kusturica. Il a également joué lors de la cérémonie de clôture du Festival de Cannes et d’autres festivals comme Mano Mundo, Sfinks, etc.

Danube Ship Orchestra (Crimée, Bulgarie, Hongrie)
Ces trois virtuoses novateurs du Danube Project improvisent sans retenue sur leurs guitare, accordéon et batterie.
Enver Izmailov (guitare) est un guitariste remarquable. Il a développé la technique du « tappping » bien avant Stanley Jordan, et est capable de faire sonner son instrument comme un tabla. Sa musique est marquée par les influences folkloriques de la Crimée et de l’Orient, avec parfois des rythmes complexes (7/8, 5/8). Il se produit sur scène avec des grandes stars telles que John McLaughlin, Mike Stern, John Scofield, Stanley Jordan et a remporté le premier prix à la de First European International Guitarist Competition, en 1995 à Lausanne.
Kornél Horváth a débuté sa carrière musicale comme flûtiste, avant de découvrir le monde de la percussion. Très vite, il a mis au point sa propre technique « finger-hit » qui lui a bientôt valu une grande popularité. Sa musique jazz est fortement enracinée dans les traditions de son pays natal, la Hongrie, et de l’Europe de l’Est en général. Quant à sa musique fuse, elle est caractérisée par des éléments des musiques africaine, indienne, arabe et sud-américaine.
Peter Ralchev a jeté les bases d’un nouveau style de folk instrumentale bulgare, qui a depuis influencé de nombreux autres musiciens. Avec une maîtrise prodigieuse, il joue aussi bien de la folk bulgare que des morceaux classiques pour accordéon provenant de Serbie, Roumanie et d’ailleurs. Il apparaît dans le livre Histoire de l’accordéon publié en France en 1991 par François Billard et Didier Roussin.

Mostar Sevdah Reunion (Bosnie)

Mostar Sevdah Reunion

Le Mostar Sevdah Reunion est un groupe d’artistes partageant la même passion : la Sevdah. Interpréter cette musique traditionnelle de Bosnie-Herzégovine vieille de plus de 400 ans reste une tâche malaisée. Le groupe a donné au genre ses lettres de noblesse. En 1998, ils ont enregistré leur premier album et depuis, ils n’ont cessé de fasciner leur public. Le MSR est souvent comparé au Buena Vista Social Club pour réunir sur scène un nombre impressionnant de musiciens, tous de talents et d’origines musicales très diverses. Ce collectif n’a jamais joué deux concerts identiques et reste donc une formation unique sur la scène mondiale.
Pour des millions de gens, la Bosnie-Herzégovine n’est connue que pour les nouvelles de violence, de nettoyage ethnique et de guerre. Le conflit récent a complètement éclipsé la très riche et unique tradition culturelle du pays. Un héritage où la « sevdah » tient une place très particulière. Même si l’on a pu établir avec une certaine certitude que la sevda est arrivée en Bosnie au Moyen Age avec l’invasion par les Turcs, personne n’a pu trouver le moment exact. Le mot lui-même aurait plusieurs interprétations possibles.
La plus crédible des explications et que ce serait un mot d’origine arabe "säwdâ", qui signifie amour, désir, extase. Dans une tentative d’établir la signification du mot, on est remonté aux temps anciens, où il était utilisé par les médecins pour la « bile noire », (une substance dont on supposait qu’elle circulait dans le corps humain et affectait la vie émotionnelle).
La SEVDAH, depuis sa découverte jusqu’à nos jours est donc une expression musicale basée sur l’émotion et en particulier l’état émotionnel des musiciens et des chanteurs. Ces derniers ne peuvent pas être des musiciens ordinaires, vu qu’on leur demande de « sentir » la musique qu’ils jouent, dans le but de bien transmettre le message contenu dans chaque chanson. Quand la sevdah a été introduite pour la première fois, elle était chantée par un musicien avec le seul accompagnement d’un instrument simple et populaire (le saz), alors l’interprétation était toujours libre, ouverte à moult improvisations.
Ce style relâché et improvisé reste un trait important dans les formes plus récentes de la sevdah, où d’autres instruments sont introduits comme l’accordéon , le violon ou la guitare. Au début, la sevdah était réservée à une audience limitée ; elle était jouée dans les maisons de familles musulmanes aisées. Beaucoup de chansons qui se concentrent sur ce thème sont un témoignage de cette époque. Avec le temps, la sevdah a quitté les ménages privilégiés pour devenir une expression musicale populaire, appréciée par toutes les couches de la société, aussi bien les riches propriétaires de terres (beg andaga) que les citoyens ordinaires (raja). Même à l’heure d’avancées technologiques et de styles de vie trépidantes, cette forme d’expression pleine d’émotion, appelle les vieux temps où les gens vivaient mieux et aimaient davantage.
La sevdalinka avait été le plus populaire des genres de chanson dans les villes bosniaques sous l’empire ottoman. Elle est née au point de rencontre entre différentes civilisations, alors il y a des éléments culturels et musicaux divers venant des cultures dominantes sur ce territoire : l’islam, les valeurs de l’est. Les influences musicales sont évidemment prédominantes, mais elles ne sont pas les seules qui dictent le contenu de la sevdalinka. Ce sont souvent des histoires d’amour dans lesquelles un homme et une femme chantent leurs sentiments inassouvis et la vie dans le milieu urbain de l’époque.
Les obstacles entre les hommes et les femmes ont toujours été nombreux, surtout à cause des règles strictes et de la façon de vivre imposées par l’islam. Les chansons semblent être une tentative de dépasser cet état de choses. Jadis, les hommes et les femmes vivaient de façon bien séparée et souvent la seule possibilité de s’unir était dans la chanson. Celles-ci sont donc empreintes de mélancolie et d’une atmosphère tragique. En même temps, elles sont pleines d’érotisme, du désir d’une vie meilleure et d’espoir que les rêves peuvent se réaliser.
Il y a toujours eu quelque chose de profondément tragique en Bosnie et Herzégovine ; c’est un univers introverti, mais à la fois beau, plein d’ombres dissimulées qui sont révélées par la poésie, la mélodie et l’interprétation de la sevlinka.

Ljiljana Buttler (Bosnie)
Ljiljana Buttler est née à Belgrade. Dès 13 ans, elle doit subvenir à ses besoins et à ceux de sa famille. Pour pouvoir payer ses études, elle chante dans des cafés et son succès est tel que la radio vient enregistrer ses prestations.
Dès 1980, Ljiljana commence à donner des concerts et devient très connue grâce à la télévision. Mais le vent tourne, l’état d’esprit politique et musical change et c’est le turbo-folk qui devient la référence musicale de l’ère Milosevic. La joie s’est évaporée et les hommes des Balkans ne s’intéressent plus aux histoires d’amour. C’est l’époque des armes et de la haine.
En 1987, elle quitte la scène musicale des Balkans sur laquelle elle avait joué un rôle majeur, laissant les passionnés de la musique s’interroger sur sa mystérieuse disparition.
Elle décide de retourner dans son pays d’origine en 2002 où elle enregistre avec le groupe Mostar Sevdah Reunion l’album The Mother of Gypsy Soul (Snail Records).
Après sa performance sur cet album, on comprend pourquoi dans l’ancienne Yougoslavie, elle était surnommée la « Ella Fitzgerald tzigane » ou la « Billie Holiday de la musique tzigane ». A l’âge de 60 ans, la « mère de la soul tzigane » chante mieux que jamais. Sa voix profonde, sombre et distinctive est l’une des meilleures redécouvertes de l’Europe de l’Est. Son deuxième album « The Legends of life » est sorti en 2005.

Burhan Öçal & Trakya All Stars featuring Smadj (Turquie)
Né à Kırklareli, près d’Istanbul, Burhan Öçal a grandi dans une famille de musiciens. Son père jouait d’une variété d’instruments de percussion, tandis que sa mère l’a initié au chant religieux. Spécialiste de la musique turque, Burhan Öçal s’est donné pour mission de relier les différentes cultures musicales.
Il se produit régulièrement avec son propre groupe, le Burhan Öçal groupe, mais aussi comme artiste invité du George Gruntz Jazz Band de Suisse, ou avec le Kronos Quartet et le Seamus Blake Quartet. En 1998, il a joué au festival WOMAD (Grande-Bretagne) avec son groupe, le Istanbul Oriental Ensemble et en 2001, il a partagé la scène du Festival de Jazz d’Istanbul avec le chanteur britannique Sting.
Sa discographie est impressionnante :
Son premier disque « Gypsy Rum », enregistré avec l’Oriental Ensemble, a remporté en 1995 le German Record Critic’s Award. La suite de cet album, « Sultan’s Secret Door », a eu le rare honneur de recevoir ce même prix une deuxième fois.
Son album solo “Ottoman Garden” (Harmonia Mundi), intégrant de la musique classique turque du XVIIe siècle, a reçu le Prix Choc en 1996. Plus récemment, son projet « Groove Alla Turca » avec Jamaaladeen Tacuma a grimpé à la seconde place aux World Music Charts Europe.
Son dernier projet en date “Trakya All Stars”, un album électro-ethnique, rend hommage aux musiciens de sa ville natale. L’album est produit par Pierre Smadj, le producteur bien connu de la musique électronique orientale.

Dejan Lazarevic Orchestra (Serbie)
Chaque mois août depuis 1961, le village de Guča (Serbie) accueille le plus grand concours de fanfares des Balkans. Chaque année, le Serbian Trumpet Festival attire ainsi une centaine d’orchestres pour la grande cérémonie d’ouverture ; une quarantaine d’entre eux participent ensuite à la finale du concours. Grand gagnant de l’édition 2007, Dejan Lazarevic est reparti avec la Trompette d’or, le Prix du public et celui de la Trompette la plus populaire.

Mitsoura (Hongrie)
Mitsou est une jeune chanteuse qui figurait au départ dans le groupe hongrois Ando Drom où elle reprenait la tradition vocale des Tsiganes de Hongrie. C’est sa mère, chanteuse également, qui lui a appris les chants de son peuple. Elle a été découverte par hasard au cours d’un camp d’été pour enfants tsiganes. Sa vie est typique de la communauté tsigane hongroise. Mitsou a eu son premier enfant à l’âge de 16 ans, et elle semblait dès lors prédestinée à mener une vie dure et secrète. Mais grâce à sa carrière, elle est parvenue à quitter cette situation. Elle habite à présent avec sa mère et son enfant, et anime à son tour des ateliers pour les filles et les femmes tsiganes.
Depuis, Mitsou a fondé son propre groupe, Mitsoura. Leur musique variée et audacieuse mélange diverses influences. Mais ce que l’on retient surtout, c’est la voix rocailleuse, surprenante, envoûtante, à la fois typique et exotique de Mitsou - celle-là même que l’on retrouve sur des centaines d’albums de différents artistes tels que The Gypsies (successeurs des Gypsy Kings) et le groupe français Bratsch, ou dans le film Gadjo Dilo de Tony Gatlif. Mitsou s’est produite à travers toute l’Europe et les États-Unis. En 2002, le magazine Cosmopolitan lui a attribué le titre de « femme de l’année ».

Raki Balkan Sound System : Turbo Folk Party
Les 2 DJ hors pair du RBSS vous concoctent un menu-mix spécial, épicé, composé des meilleurs Turbo Folk des pays d’Europe du Sud-Est. Cette musique populaire rythmée électro d’origine Balkans sera servie dans toute sa folie et sa diversité. Fanfares grooves, turbofolk gypsy, manele roumain, ska turc, chalga bulgare, arabesk, disco yougo viendront assaisonner ce grand banquet musical pour une soirée 100% Balkan DisKo. Un voyage en side-car qui vous emmènera de l’Albanie à la Turquie, en passant par la Roumanie et la Bosnie. À ne rater sous aucun prétexte !

Orchestre International du Vetex (Belgique)
Début 2004, dans les locaux d’une ancienne usine de textile de Courtrai appelée « Vetex », on s’apprête à donner une pièce de théâtre pour les gens du quartier. Des musiciens flamands, wallons et français se réunissent pour accompagner cette représentation. L’Orchestre International du Vetex était né. Cette fanfare atypique, constituée d’une vingtaine de musiciens dans un esprit rock’n’roll, voire punk et déjanté, offre au public un mélange de musique, de spectacle et d’émotion. Et ça marche !
En 2005, après une série de concerts, l’Orchestre sort son premier opus, "Le Beau Bazar", un combo cd et dvd présentant le travail et la vie du groupe à travers 12 pièces musicales et un documentaire vidéo. On y retrouve l’ambiance décalée et humoristique de ces musiciens venant d’horizons différents, fruit d’une véritable collaboration transfrontalière.
En mai 2007 sort le deuxième album du groupe, "Flamoek Fantasy", une fantaisie musicale très ouverte, émouvante et bien ficelée, inspirée de traditions du monde reprises en fanfare.
En 2007, l’Orchestre International du Vetex a remporté le Beyond Publieksprijs voor buitengewoon wereldmuziektalent de Hollande et Belgique.

Parno Graszt (Hongrie)
En Hongrie, on croise deux sortes de musiciens tziganes : ceux qui se promènent de tables en tables dans les restaurants à la recherche d’un client généreux et ceux qui proposent leur musique dans les baptêmes, mariages et enterrements de leur communauté. Appartenant à cette deuxième catégorie, Parno Graszt rythme les grandes étapes de la vie de son village hongrois et de ses habitants. Le répertoire de son groupe s’inspire du folklore authentique tzigane. En ce sens, le groupe contribuent à préserver et faire connaître au public, les traditions, la musique et la danse tzigane. Les musiciens ont collecté leur matière musicale en Roumanie et en Hongrie. Mais ils créent aussi de nouvelles compositions et traduisent en rom des paroles de chansons hongroises, enrichissant ainsi la tradition populaire.
Parno Graszt et ses musiciens font preuve d’une imagination sans limites en rythmant leurs riches mélodies à l’aide d’une étonnante palette de percussions : cruches frappées à mains nues, cuillères utilisées comme des castagnettes et même un claquement de langue dans le creux du palais imitant le son du tambour typique de l’Inde du Nord, terre d’origine des tziganes. Le résultat est jubilatoire et Parno Graszt entraîne rapidement ses auditeurs dans l’ambiance des fêtes populaires de la plaine magyare.

Ivo Papasov & His Wedding Band + Accordeonist Nesho Neshev (Bulgarie)
Papasov (d’origine tzigane et turque) a grandi dans une famille de musiciens. Comme le veut la tradition des tziganes des Balkans, il a quitté l’école très jeune pour vivre de sa musique. Il a commencé par jouer dans les restaurants, les festivités et surtout dans des mariages pour finalement créer son propre orchestre de mariage. La Bulgarie communiste n’étant pas tolérante à l’égard de la culture tzigane, la seule occasion pour venir écouter Papasov restait les fêtes de mariage. Très vite, son groupe s’est imposé comme numéro un des orchestres de mariage en Bulgarie. Des centaines de convives non-invités se présentaient même pour l’écouter.
La renommée de Papasov n’était pas appréciée par le parti communiste au pouvoir. Celui-ci mettait en place une politique de (faux) nationalisme en essayant d’écraser les multiples facettes de la nation pour en faire une culture bulgare uniforme approuvée par les Soviets. Le jeu déchaîné de Papasov et sa popularité auprès des Turcs bulgares faisaient de lui une cible évidente et, en 1982, il fut arrêté, emprisonné et condamné au camp de travail. Jusqu’à ce qu’il soit finalement libéré, Papasov devint une sorte d’icône pour les étudiants bulgares et les intellectuels qui ont trouvé dans sa musique la liberté qui manquait cruellement dans la culture officielle.
Papasov a exporté la musique des Balkans à l’étranger en la rendant accessible au reste du monde. À la fin des années ’80, il a décroché un contrat international avec la maison de disques britannique Hannibal Records. Papasov propose de la musique festive sur laquelle il est difficile de rester immobile, interprétée avec une justesse et une finesse vertigineuses. Elle réalise une fusion libre entre une tradition bien reconnaissable et des modes, rythmes, accords, techniques et instruments d’aujourd’hui.
Ce maître de la clarinette jouit dans son propre pays du statut de superstar. Il a par ailleurs collaboré à un très grand nombre de productions et albums dans le monde entier. Joe Boyd (entre autres Pink Floyd et R.E.M.) a produit deux de ses CD, et des musiciens tels que David Sanborn et Frank Zappa l’ont complimenté. Il s’est produit dans des festivals à Paris, au Gypsy Festival Tilburg, au WOMAD, au Huesca Festival, ainsi que dans des grandes salles de concerts comme la Brooklyn Academy of Music de New York, le Ronnie Scott’s Jazz Club de Londres, Szene Wien, etc.

Original Antwerp Gypsy Ska Orchestra Seven
On peut dire que la musique coule littéralement dans les veines de la famille de Tsiganes macédoniens Kadrievi : cela fait en effet cinq générations déjà que cette tradition est transmise de père en fils. Leur fanfare familiale était déjà légendaire et avait percé en Europe lorsque Goran Bregović les a appelés pour interpréter la musique du film Le Temps des Gitans. Aujourd’hui, le clan compte pas moins de 40 cuivres. Suite aux troubles liés à l’éclatement de la Yougoslavie, ils ont trouvé refuge dans le quartier du Seefhoek à Anvers. Avec son groupe Orkestar Braca Kadrievi (« orchestre des frères Kadrievi »), Masar joue des mélodies tsiganes traditionnelles communicatives et fortement épicées, où l’on peut percevoir certaines influences orientales.
Âgé de 19 ans, le fils de Masar, Seven est déjà très expérimenté puisqu’il joue de manière professionnelle depuis ses 10 ans. Il n’est pas seulement le trompettiste vedette du groupe de son père, mais souhaite également suivre sa propre voie musicale. C’est pourquoi il a fondé en 2003 avec plusieurs amis belges enthousiastes l’Antwerp Gipsy Ska Orchestra qui a la particularité de combiner le style tsigane avec des rythmes dansants du ska.
Seven : « J’ai expérimenté toutes sortes de cocktails musicaux : du ska rom avec des accents turcs, grecs, bulgares, serbes, espagnols et même indiens. Mais il n’y a que le mélange avec le ska qui fonctionne, l’étincelle gagne directement le public. À présent, j’écris mes propres morceaux pour obtenir l’impossible ! » S’il se débrouille pas mal en néerlandais, il s’exprime néanmoins plus facilement en romani, en turc et dans certaines langues balkaniques.

Special Guest : Jašarev Kurtiš
Kurtiš Jašarev est né en Macédoine en 1958. Comme tous les membres de sa famille, il a commencé à jouer de la musique depuis sa plus tendre enfance. Après avoir fréquenté l’Académie de musique de Stpi, il poursuit ses études dans la capitale Skopje. Plus tard, il deviendra lui-même professeur en Serbie. Comme trompettiste, clarinettiste et saxophoniste, il s’est produit dans l’Europe entière. Jašarev est également compositeur : on lui doit essentiellement de la musique de film, comme par exemple pour le célèbre film d’Emir Kusturica Le Temps des Gitans.

Special Guest : Demirali Agušev
Né en 1961 en Macédoine, Demirali Agušev a fait ses premiers pas dans le monde de la musique à l’âge de 7 ans. Après avoir débuté comme percussionniste, il s’est orienté vers la clarinette et le saxophone avec lesquels il a rapidement obtenu du succès.

Melodrom (Slovénie)
La sensation électro-pop de Slovénie pour la première fois en Belgique !
Formé à l’origine pour la bande originale d’un film qui n’a jamais été tourné, le groupe Melodrom a tout d’abord commencé par créer de la musique exclusivement pour des spectacles de danse et de théâtre. Puis très vite, ils ont fini par donner leurs propres concerts et enregistrer leurs propres disques. En 2004, ils se sont fait connaître grâce à leur remix de titre Ohne Dich de Rammstein.

DJ Gaetano Fabri
DJ Gaetano Fabri a rendu célèbre la musique tzigane en Europe en fusionnant la culture clubbing à la musique traditionnelle. Depuis 2000, il se consacre à la musique du monde, amoureux fou de la culture tzigane, des fanfares Balkans, de la musique Klezmer et russe. C’est alors qu’il décide d’animer des soirées entièrement dédiées à la culture des Balkans. Il enflamme les pistes de danses européennes (Paris, Bruxelles, Barcelone, ...) en mixant les riches sons des pays de l’Est et ses amours du clubbing, notamment Taraf de Haidouks (Electric Gypsyland 2), Fanfare Ciocarlia (Roumanie), Dj Click (France), Beltuner (France), Balkan Beat Box (Israël, Usa), Eastender (Germany), Kocani Orkestar (Macedonia, Turquie).

DEUX CREATIONS

Balkan Zirkus.eu
Un spectacle festif et totalement inédit, résultat d’un échange entre des jeunes artistes de cirque venus d’Albanie, de Slovénie, de Bulgarie, de Roumanie et de Belgique.
Nous aurons travaillé 5 mois durant pour que ce spectacle voit le jour dans la merveilleuse salle Henri le Boeuf du Palais des Beaux Arts de Bruxelles. Pour mener à bien cet échange créatif à travers les frontières, nous avons largement recours aux nouveaux outils de communication. En effet, c’est via ces derniers que les artistes élaborent actuellement le spectacle et choisissent ensemble le fil rouge qui rassemblera les différentes disciplines. Acrobates, prestidigitateurs, jongleurs et autres se retrouvent virtuellement chaque semaine pour faire avancer leurs numéros. Chapeautés par un metteur en scène, un scénographe et très largement soutenus par l’ESAC, notre partenaire dans cette aventure, et son directeur Philippe Haenen, nos jeunes circassiens peuvent se découvrir, se parler, se voir évoluer et construire un projet commun.
Les frontières disparaissent, le cirque retrouve son caractère originel : l’itinérance, le mouvement. Parallèlement à cet échange à distance, nous avons organisé deux rencontres. Une visite de « faisabilité », début mars, qui réunira, le temps d’un week-end, deux représentants par pays et leurs homologues de l’ESAC. Enfin, cinq jours de répétitions communes avant le jour J du 29 mars à 16h.
Pour ces 16 jeunes (4 par pays) de moins de 25 ans, ce travail sans filet représente bien plus qu’une simple expérience. C’est un véritable challenge professionnel, une première entrée dans le monde du cirque contemporain avec pour résultat la création d’un spectacle de plus d’une heure. Pour vous, public, Balkan Zirkus , c’est la découverte d’une fusion originale entre deux styles différents et complémentaires de cirques. Avec pour maître de cérémonie, DJ Gaetano Fabri et sa musique en fil conducteur du spectacle.
"Le cirque est un petit bout d’arène close, propre à l’oubli. Un temps plus ou moins bref, il nous permet de ne plus penser à nous, de nous dissoudre dans l’émerveillement et la félicité, d’être transportés de mystère." Henri Miller fait appel ici à nos yeux d’enfants, écoutons-le et laissons-nous guider.
Venez donc découvrir petits et grands le Balkan Zirkus, venez applaudir le spectacle que vous offrent ces jeunes filles et ces jeunes garçons et voir combien l’échange et le partage entre les pays est porteur de richesse et de créativité.

Tirana <=> Brussels (Albanie/Belgique)
Le point d’orgue du festival sera sans conteste « Tirana⇔Brussels », une création musicale exclusive signée Balkan Trafik.Ce spectacle d’envergure, placé sous le signe de la rencontre et de l’échange, réunit la crème des musiciens traditionnels albanais et des virtuoses belges. Sous la direction artistique de Gjovalin Nonaj, cinq formations soit près de quarante artistes se répondent ou jouent de concert. Le résultat : un spectacle unique en son genre, mélange détonant de rhapsodies, polyphonies*, danses, chants traditionnels et instruments comme l’accordéon, le qifteli, le lahuta, ou la clarinette. Au coeur de cette création, deux quartets, avec entre autres les solistes Philippe Leblanc (clarinette), Ulysse Waterloo, Fasli Kamberi ( violon), Ajkut Dursen( contre-basse), Dritan Miluka ( batterie) accompagneront et donneront la réplique aux artistes albanais. C’est de cette fusion que "Tirana<=> Brussels" puise son aspect multiconfessionnel et multicommunautaire ! L’ouverture de cette exclusivité sera rythmée par la projection de la fascinante collection photographique « Marubi »( en collaboration avec la phototeque de Shkodra).Une rencontre qui promet d’être riche, tel un voyage à travers la profusion des traditions musicales albanaises, balkaniques et occidentales.

Avec :

Gjovalin Nonaj (Belgique-Albanie) :
De nationalité Belge et Albanaise, Gjovalin Nonaj est né le 10 aout 68 à Lezhe. Il est diplomé du conservatoire de musique de Tirana et spécialisé en accordéon. En aout 2003, il obtient son équivalence de diplôme de la Communauté Française.
Multi-instrumentiste, Gjovalin Nonaj s’illustre aussi bien aux instruments traditionnels albanais (lahuta, qifteli, clarinette) qu’à l’accordéon, pour lequel il a d’ailleurs reçu le 1er prix du conservatoire Royal de Bruxelles. Enfin, il est rhapsode et chante des textes traditionnels, accompagné à la lahuta. En 1996, il a gagné le deuxième prix de la chanson traditionnelle a cappela, au festival folklorique international de Trevise, en Italie.
Gjovalin Nonaj joue dans diverses formations, notamment avec Philippe Leblanc, Ulysse Waterloo, Aykut Dürsen, ... Il en a également créé plusieurs, dont le quartet Lulé Boré, Albrasody, le duo Mirmbrama, la Fanfare Jour de fête, ou encore Tradita, groupe de musique populaire et traditionnelle du Nord de l’Albanie.Une de ces formations a été élue par l’émission "Le Monde est un village" ( Didier Melon) dans les 5 meilleurs groupes de musique du monde de l’année 2004.
En groupe ou en solo, Gjovalin Nonaj a également participé à plusieurs CD et tournées à travers le monde (Belgique, Italie, France, Allemagne, region des Balkans, Afrique..)

Gjoke Nonaj (Albanie) :
Légende vivante de la Rhapsodie albanaise, cet artiste de 98 ans a été quatre fois premier prix d’Albanie en tant que chanteur de rhapsodie et de lahuta. Il a également reçu le premier prix des Balkans pour sa performance à Lahuta.
Il est une des bases de la transmission orale des rhapsodies albanaises. De l’émotion à l’état brut !

Lumturire Nonaj (Albanie) :
Petite-fille de Gjoke Nonaj, elle é reçu deux fois le premier prix d’Albanie pour ses rhapsodies.

Tirana, « musique populaire et danses du Nord et du Sud de l’Albanie » (Albanie) :
Groupes de 21 artistes danseurs et musiciens populaires.
Composé de clarinette, accordéon, lahuta, batterie et daire( petit tambourin à cymbalettes ), bass et ciftelias.

Tirana, « polyphonies » (Albanie) :
Groupe de 5 chanteurs de polyphonie.

Tradita (Albanie) :
Groupe de 5 artistes, musiciens, rhapsodes, chanteurs populaires. Ils jouent du cifteli, lahuta, flûtes traditionnelles, daire.
Certain de ces instruments sont fabriqués dans la famille de l’artiste Dedgjonaj de génération en génération.

Lulé Boré (Belgique) :
Gjovalin Nonaj, accordéon et chant
Philippe Leblanc, clarinette
Ulysse Waterlot, violon
Ajkut Dursen, contre-basse

Ainsi qu’un quartet albano-turco-belge créé pour l’occasion et composé de :
Fasli Kamberi, violon
Hekuran Bruci, guitare
Gazmir Gjonaj, contre-basse
Dritan Miluka, batterie

CINEMA

Contre-Courant (de Zlatina Rousseva)
Le Danube est le deuxième cours d’eau le plus long d’Europe. C’est aussi le seul grand fleuve européen qui s’écoule d’Ouest en Est. Le bateau « Sofia » remonte son cours vers le cœur du continent. A bord se réunissent des musiciens des Balkans. Ensemble ils vont jouer un morceau intitulé Contre (le) Courant. La musique qu’ils composent est une sorte de langage universel. Chacun des protagonistes va composer une partie de cette œuvre, qui va correspondre à ses racines et à sa vision de la rivière mythique. L’idée étant de présenter l’Europe, pas seulement comme un ensemble géographique, mais surtout comme un ensemble culturel unique.
Les genres vont du jazz au véritable folklore tzigane en passant par l’underground et la musique classique moderne. Chaque participant est une figure de proue de la musique européenne contemporaine, connue ou pas du grand public. Chacun a une histoire à raconter devant la caméra ou dans un dialogue musical spontané avec quelqu’un d’autre sur le plateau. La rencontre de ces talents hors pair donne lieu à des visions diaboliques, des compétitions et des improvisations sans fond et sans rives.
Un document sur le possible et l’impossible dialogue musical entre les artistes dont les traditions différent beaucoup à la surface ; une reconstruction de la mémoire du fleuve.
Avec la participation des artistes suivants : Gilles Apap, Kornel Horvath, Zoltan Lantos, Teodossii Spassov, Ivo Papazov, Mladen Malakov, Matu Dobrev, Otto Lechner, Petar Ralchev, Stoyan Yankulov, Kalman Balogh et d’autres musiciens.
Trois des plus innovants virtuoses du projet Danube improvisent librement à la guitare, à l’accordéon et aux percussions.
Bulgarie, 2007, 75’, sous-titres

Trumpet’s Republic (de Missio & Alessandro Gori)
Dans un village au cœur de la Serbie, Gvozden Rosic, chef d’un petit orchestre, s’entraîne pour le Sabor Trubaca, le plus grand concours de fanfares au monde. En Serbie, la trompette a aujourd’hui perdu sa connotation militaire pour faire partie de la vie du peuple : on joue de la trompette pour la naissance d’un bébé, une pendaison de crémaillère ou pour accompagner un défunt dans son voyage ultime.
48’, 2006, sous-titres anglais

Sevdah - The Bridge That Survived (de Mira Erdevicki)
Un documentaire de la BBC sur un des groupes phares : le Mostar Sevdah Reunion. Au plus fort des violences en Bosnie, quelques musiciens décident de se réunir, faisant fi des frontières ethniques et religieuses,...
60’, 2004, sous-titres anglais
Arcimoldo Production made for BBC/Bosnian Federal Television en association avec l’ EBU et le programme MEDIA.

Informations pratiques
Balkan Trafik festival 2008
Une coproduction 1001 Valises & Le Palais des Beaux-Arts

Dates & Prix
Jeudi 27.03
€ 10,00

Vendredi 28.03
Pass Friday € 16,00

Samedi 29.03
Pass Saturday € 16,00

Tous les spectacles et les ateliers du jour sont accessibles grâce au Pass suivant la disponibilité des places.

Info & Tickets
+ 32 (0)2 507 82 00
www.bozar.be

Des modifications peuvent intervenir dans la programmation.
Pour rester au courant, consultez régulièrement nos sites internet.
www.bozar.be
www.balkantrafik.com
www.myspace.com/1001valises