Albanie : Muhamet Trepçi, l’artisan qui saisit les émotions des oliviers
Depuis bientôt vingt ans, Muhamet Trepçi ne vit que pour les oliviers. Dans sa petite échoppe de Shkodër, il sculpte patiemment d’étonnants objets à partir de cette essence millénaire. Sa passion, ce sont les « émotions » que ressentent ces arbres et qui se fixent telles des photographies dans son bois. Portrait d’un artisan sensible devenu artiste malgré lui.
Par Louis Seiller
« C’était il y a presque vingt ans maintenant. Je regardais des coupes de bois d’olivier et tout d’un coup, il y en a une qui m’a sauté aux yeux. L’oiseau était là, comme saisi en vol, plein de vie et bien réel. » Dans la petite oliveraie de Bardhaj, au pied des montagnes qui entourent Shkodër, Muhamet Trepçi observe respectueusement ces arbres qui lui sont chers. « À ce moment là, je me suis rappelé des discussions que j’avais pu avoir avec des charpentiers : les arbres ressentent les émotions et peuvent parfois les retenir. » En présence de flashs lumineux intenses comme l’éclair, certains arbres immortaliseraient objets ou (...)
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