Monitor

A Belgrade, tout le monde a peur de la répression

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Rencontre avec Natasa Kandic, directrice du Fonds pour le droit
humanitaire, de passage à Podgorica, une de ses escales sur la route
entre le Kosovo et Belgrade. Comme toutes ces années, elle fait le tour
du pays et collecte, infatigablement, les informations sur le sort des
gens. " Il serait déplacé, aujourd’hui, de parler des droits de l’homme,
il s’agit plutôt de rester en vie, de survivre en ces temps de guerre ".

MONITOR : Comment voyez-vous la situation actuelle à Belgrade ? N.KANDIC : Tout le monde craint la répression du régime.Tout laisse penser que si le " Belgrade citoyen " ouvrait la voix, cela provoquerait arrestations et poursuites. Il y a ce décret qui donne droit au ministre d’envoyer en prison pour soixante jours toute personne qu’il estime dangereuse pour la sécurité du pays. Les deux premiers jours de bombardements ont amené une homogénéisation superficielle. On entendait un seul discours - la dénonciation des bombardements de l’OTAN. Même si cette opinion est toujours dominante, une analyse plus attentive montre l’existence (…)

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