Le matin où j’aurais dû mourir

Mehmed aurait dû mourir à cinquante ans d’une crise cardiaque. Grâce à sa femme, Sanja, les secours arrivent à temps. Il devra cependant suivre un traitement qui pourrait altérer sa mémoire. Lui qui un jour a dû fuir son pays et y laisser une partie de son passé ne peut supporter cette idée. Il décide de se rendre avec son fils à Phoenix, Arizona, la ville où ils se sont réfugiés vingt ans plus tôt afin d’y consigner ensemble leurs souvenirs. Dans ce texte inspiré par la vie de l’auteur, la guerre, l’exil et la maladie malmènent des personnages inoubliables que l’amour et l’art sauvent à jamais du désastre.

À propos de l’auteur

Semezdin Mehmedinović est né en 1960 à Kiseljak, en actuelle Bosnie-Herzégovine. Journaliste et écrivain, il a été très actif durant le siège de Sarajevo et a notamment fondé en 1992 l’hebdomadaire HB Dani, pour « donner une voix à la démocratie et au pluralisme en temps de génocide ». À la fin du conflit, il s’envole vers les États-Unis où il vivra plus de vingt ans. Il est depuis deux ans de retour en Bosnie et vit à Sarajevo.

On en parle

« L’importance de la mémoire et de la transmission, les gestes inconscients et automatiques que le corps n’oublie pas et les souvenirs ancrés qui ne s’effacent jamais. Il est question de ça. J’aimerais saluer la traduction qui est particulièrement réussie je trouve ! » Librairie La Grande Sauterelle (Marseillan)

« Comme souvent avec cette littérature [des Balkans], j’aime le regard que posent les personnages sur le monde : l’existence tient à peu de choses, elle est parfois si absurde qu’elle donne à rires, si fragile qu’il faut en garder quelques éclats intenses. » Librairie La Suite (Versailles)

Semezdin Mehmedinović, Le matin où j’aurais dû mourir, Traduit du bosnien par Chloé Billon, Marseille, Le Bruit du Monde, 2022, 228 pages, 22 euros

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