Réfugiés Balkans : le fil info 2022

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La guerre en Ukraine a poussé des milliers de personnes à prendre la route vers des pays voisins comme la Moldavie ou la Roumanie. Ce fort exode impacte les pays des Balkans, alors que de nombreux exilés d’Afrique, du Proche ou du Moyen Orient traversent la région sur la route de l’Europe.

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Par la rédaction


Avec le soutien de la Fondation Heinrich Böll (Paris)


• Légende :
Bleu : les refoulements en mer ou dans les fleuves
Rouge : les pushbacks sur terre
Vert : les problèmes de surpopulation
Jaune : les trafics et arrestations de passeurs
Violet : chiffres et rapports


La police croate secoure dix exilés dans la Save, un meurt noyé

31 décembre – 16h20 : Un homme mort a été retrouvé jeudi matin dans la Save, près de Slavonski Brod. Ses documents indiquent qu’il s’agit d’un étranger entré illégalement dans le pays, alors qu’une heure plus tôt, la police croate avait participé au sauvetage de dix exilés d’Afghanistan dont le canot pneumatique s’était renversé dans la rivière, près de près de Donja Bebrina, 18 km à l’est de Slavonski Brod.

Deux Afghans recherchés par la France arrêtés en Serbie

31 décembre – 15h : La police serbe a arrêté deux ressortissants afghans, qui font l’objet d’un mandat d’arrêt international émis par la France pour une série de délits pénaux, a rapporté jeudi l’agence Tanjug. Les interpellations ont eu lieu dans un camp de fortune à Subotica, dans le nord de la Serbie, abritant 109 migrants, dont 29 sont dans le viseur des autorités pour des motifs de sécurité.

On ignore l’identité des deux suspects appréhendés - un général de l’armée afghane et un tireur d’élite - ainsi que les chefs d’accusation pour lesquels la France a émis des mandats d’arrêt à leur encontre.

20 exilés tchétchènes renvoyés de Bosnie-Herzégovine en Turquie

30 décembre – 15h20 : Un groupe de vingt ressortissants de la Fédération de Russie, originaires de Tchétchénie et d’Ingouchie, dont un enfant, se sont vus refuser l’entrée en Bosnie-Herzégovine le 28 décembre et ont été renvoyés le lendemain de l’aéroport de Sarajevo en Turquie, d’où ils ont averti Kavkaz.Realii, le service caucasien de Radio Free Europe (RFE). Déclarant fuir la guerre en Ukraine, ils voulaient passer en Croatie et demander l’asile dans l’Union européenne. La police des frontières n’a pas répondu aux questions de RFE, mais le 29, le directeur de la police Svevlad Hofman avait reconnu la présence d’un groupe « essayant d’abuser de l’exemption de visas qui prévaut entre la Bosnie-Herzégovine et la Russie. »

Sauvetage de 81 personnes entre Grèce et Turquie

28 décembre – 14h50 : Les garde-côtes turcs ont rapporté mardi avoir secouru deux groupes, soit au total 81 exilés qui tentaient de traverser la mer Égée vers la Grèce dans des bateaux pneumatiques.

Un groupe de 49 migrants a été retrouvé au large des côtes de la région de Dikili, et 32 ​​autres personnes ont été retrouvées au nord d’Ayvacik, ont indiqué des responsables des garde-côtes turcs. Les deux opérations de sauvetage ont été menées lundi. La nationalité des migrants n’a pas été précisée. La Turquie accuse la Grèce d’avoir repoussé ces deux bateaux vers ses eaux teritoriales.

30 exilés tchétchènes bloqués sur la frontière entre Bosnie-Herzégovine et Croatie

27 décembre – 19h30 : Une trentaine d’exilés tchétchènes sont bloqués à Maljevac, sur la frontière entre Bosnie-Herzégovine et Croatie, espérant demander l’asile politique dans l’Union européenne. Ils expliquent avoir fui leur pays à cause de la guerre en Ukraine. Ils se sont rendus en avion en Turquie, puis de là, en Bosnie-Herzégovine où, en tant que citoyens de la Fédération de Russie, ils peuvent se rendre sans visa. Les Tchétchènes interrogés par Radio Slobodna Evropa assurent qu’ils seraient en tout une centaine en Bosnie-Herzégovine.

Croatie : 20 exilés et trois corps retrouvés sur les rives de la Save

24 décembre – 17h : La police des frontières de Stara Gradiška a trouvé vendredi matin 20 ressortissants étrangers entrés illégalement en Croatie lors d’une visite de la zone forestière inondée de Radinje, ainsi que trois corps de personnes décédées. La police a rappelé « les dangers des franchissements illégaux de la frontière d’État, en particulier parce que la rivière Sava a gonflé et inondé une grande partie de la zone de plaine environnante et représente un réel danger. »

La Grèce ferme un programme de logement financé par l’Union européenne

24 décembre – 14h15 : Le ministère grec des migrations confirme l’arrêt du programme de logement ESTIA d’ici la fin décembre, malgré l’engagement de la Commission européenne, prête à poursuivre le financement jusqu’en 2027.

Le programme ESTIA a été lancé en 2015 pour aider les demandeurs d’asile vulnérables tels que les familles nombreuses, les personnes handicapées et les survivants de la torture, en veillant à ce qu’ils bénéficient d’un logement convenable et d’un accès aux soins médicaux. Il y a deux ans, la gestion du programme a été transférée de l’agence des Nations Unies pour les réfugiés, le HCR, au gouvernement grec. En décembre 2021, l’ESTIA avait une capacité de plus de 23 250 places, avec l’objectif de « fournir un logement au sein du tissu urbain de la société aide à restaurer un sentiment de normalité et offre un meilleur accès aux services, notamment à l’éducation et à la santé ».

Le 16 décembre, le ministre des migrations, Notis Mitarachi, a confirmé l’arrêt complet du programme d’ici la fin de l’année, au prétexte qu’il y aurait moins d’arrivées dans le pays.

Grèce : nouvelles attaques judiciaires contre des organisations humanitaires

22 décembre – 8h20 : Le parquet de Kos a lancé une procédure contre Panagiotis Dimitras, directeur de l’Observatoire hellénique des accords d’Helsinki (EPSE) et Tommy Olsen, fondateur et directeur de la Aegean Boat Report, pour « formation d’une organisation criminelle dans le but de recevoir des informations de citoyens de pays tiers, qui tentent d’entrer illégalement en Grèce, afin de faciliter leur entrée et leur séjour irréguliers, en envoyant aux autorités leurs informations complètes et leur localisation exacte dans le pays, afin que ces derniers puissent faire l’objet d’une procédure d’asile ».

Au coeur de l’accusation se trouve le cas Csida, un réfugié camerounais de 40 ans été victime à deux reprises de refoulement, jusqu’à ce qu’il parvienne à rejoindre Kos le 13 juillet 2021. Il avait dénoncé les agissements des garde-côtes dans une interview donnée à la BBC. Dénonçant une « chasse aux sorcières », les deux défenseurs des droits humains sont soutenus par quatorze organisations de la société civile.

Grèce : le corps d’un bébé retrouvé sur une côte de Lesbos

21 décembre – 21h20 : Le corps d’un bébé, en état de décomposition avancé, a été retrouvé sur la côte sud de Lesbos, près d’Agios Ermogenis, a annoncé mercredi la police portuaire de l’île. C’est le deuxième corps de nourrisson retrouvé en Grèce en moins d’une semaine. Le 16 décembre, des garde-côtes grecs avaient déjà retrouvé, au cours d’un naufrage au large de Lesbos, le corps inerte d’un petit garçon de deux mois.

Le 9 décembre, 45 personnes avaient été arrêtées près d’Agios Ermogenis, dont une femme qui avait déclaré que son bébé était tombé à l’eau avant leur débarquement sur l’île.

Le général néerlandais Hans Leijtens à la tête de Frontex

21 décembre – 18h30 : Le général Hans Leijtens, commandant de la gendarmerie royale néerlandaise, a été nommé à la tête de l’agence des gardes-frontières de l’UE pour les cinq ans à venir. Un mandat au début sensible, tant au vu du contexte migratoire actuel que des récents scandales ayant éclaboussé l’agence.

Hans Leijtens succède à l’actuelle responsable par interim de Frontex, Aija Kalnaja. Celle-ci occupait ce poste depuis juillet 2022, à la suite de la démission de Fabrice Leggeri, dont la responsabilité était engagée par plusieurs enquêtes de journalistes, d’ONG, et surtout de l’Office européen de lutte anti-fraude (OLAF). Le Néerlandais était en concurrence avec deux candidates : Terezija Gras, l’actuelle secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur en Croatie, et Aija Kalnaja, candidate à sa propre succession, malgré une enquête de l’OLAF la visant également, comme l’a révélé, entre autres, Mediapart.

Un peu moins de monde dans les squats du nord de la Serbie

20 décembre – 18h30 : Selon les ONG, on ne trouverait plus en ce moment que 500 personnes à vivre dans les squats et les « jungles » du nord de la Serbie. Le nombre de pushbacks de Hongrie a aussi diminué, pour s’établir à 300 par jour, contre 1000 par jour en octobre.

La « route des Balkans » est toujours la première voie d’accès à l’Union européenne

19 décembre – 17h50 : Selon l’agence Frontex, 308 000 ont tenté de pénétrer illégalement sur le territoire de l’Union européenne entre janvier et novembre 2022, soit une hausse de 68% par rapport à 2021. Les Balkans représentent 139 525 entrées, soit une hausse de 152%. Les principales nationalités représentées sont les Syriens, les Afghans, les Turcs et les Tunisiens.

Grèce : quatre arrestations à bord d’un bateau secouru près d’Athènes

18 décembre – 9h : Quatre ressortissants turcs ont été arrêtés pour suspicion de trafic de migrants, après qu’un bateau avec près de 100 personnes à bord a été trouvé en détresse au large de l’île de Kea, près d’Athènes, ont annoncé les autorités grecques vendredi 16 décembre.

Selon les garde-côtes, ces quatre personnes faisaient partie de ce groupe de 97 passagers trouvés jeudi. Parmi les autres passagers figuraient 32 hommes, 22 femmes et 39 mineurs. Tous les rescapés, originaires d’Egypte, d’Afghanistan, de Syrie, de Somalie, d’Israël et d’Irak, ont été menés sur la partie continentale de la Grèce, ont encore ajouté les garde-côtes. Le bateau était parti d’Izmir, en Turquie, et avait pour destination l’Italie. Chaque migrant avait payé 8 000 euros pour la traversée.

Grèce : un bébé de deux mois retrouvé mort après un naufrage au large de Lesbos

17 décembre – 14h45 : Un bébé de deux mois a été retrouvé mort, vendredi 16 décembre, après le naufrage d’une embarcation de migrants au large de Lesbos, en Grèce. Un canot pneumatique transportant des migrants, principalement originaires d’Afrique, s’est renversé en heurtant des rochers dans la zone de Fara, selon des sources au sein du centre de réception des migrants de Lesbos. Pendant les opérations de sauvetage, 34 personnes ont été retrouvées vivants.

Les chefs d’Etat de Hongrie et de Serbie veulent défendre la frontière

16 décembre – 22h : La présidente hongroise Katalin Novak et son homologue serbe Aleksandar Vučić se sont retrouvés vendredi sur la frontière. Les deux chefs d’Etat ont mis en garde contre un afflux croissant de migrants illégaux et annoncé l’introduction de nouvelles mesures pour mieux protéger les frontières de l’Union européenne.

« La frontière sécurise notre territoire. C’est aussi la frontière de l’UE. Si nous défendons la frontière ici ensemble, alors nous défendons l’Europe, la paix et la sécurité des citoyens de l’UE », a déclaré Katalin Novak, ajoutant que « 271 000 tentatives illégales de franchissement de la frontière » auraient été empêchées et que dans 90 % des cas, il s’agissait de migrants venant de Serbie.

La police croate sauve six Afghans dans la Save

16 décembre – 15h30 : La police croate a sauvé six Afghans dans la forêt de Radinje, près de Stara Gradiška. Les six hommes, en état d’hypothermie, ont été tirés de la rivière qui fait frontière entre la Bosnie-Herzégovine et la Croatie. Ils ont été conduits au lieu-dit Davor, où ils ont reçu une aide médicale.

Le Royaume-Uni veut stopper les arrivées d’Albanais par la Manche

15 décembre – 15h : Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a dévoilé, mardi, un accord avec l’Albanie, pays d’où viennent la majorité des migrants traversant la Manche. Parmi les mesures annoncées, l’envoi d’agents de la police aux frontières britannique à l’aéroport de Tirana mais aussi l’expulsion, dans les prochains mois, des « milliers » d’Albanais arrivés illégalement sur le territoire britannique.

L’annonce de cet accord intervient après un épisode houleux entre Londres et Tirana lors duquel le Premier ministre albanais Edi Rama avait reproché au gouvernement britannique de décrire les migrants, en particulier albanais, comme « des envahisseurs et des gangsters » afin de détourner l’attention de « l’échec total de sa politique en matière de contrôle des frontières et de délinquance ».

La police serbe démantèle une filière opérant depuis la Turquie

14 décembre – 15h15 : Trois citoyens serbes, Erkan Šokorac, Emru et Nataša Delibalta, arrêtés le 23 novembre et ont été condamnés ce mercredi par le tribunal de Belgrade à des peines allant de six mois à trois ans de prison, après qu’ils ont plaidé coupables.

Ils faisaient venir des exilés de Turquie en avion jusqu’à Belgrade, puis les transféraient en Hongrie, pour un prix de 2400 euros par personne. Plusieurs dizaines de personnes, principalement des ressortissants turcs, auraient utilisé cette filière. La police avait identifié et démantelé ce groupe dans une opération baptisée du nom de la ville turque de Mardin, mais deux autres membres du groupe ont réussi à s’échapper.

L’Italie relance les expulsions à la frontière slovène

14 décembre – 8h : La justice italienne les avait déclaré illégales en février 2021, car les expulsions à la frontière slovène plaçaient les refoulés dans une « chaine » qui pouvait les ramener jusqu’en Bosnie-Herzégovine ou en Serbie. Matteo Piantedosi, le ministre de l’Intérieur du nouveau gouvernement d’extrême droite, a signé une directive aux préfets de Trieste, Udine et Gorizia pour les relancer. Une décision très vivement dénoncée par les organisations de soutien aux exilés et de défense des droits fondamentaux, mais justifiée, selon le ministre, « par l’afflux massif de migrants par la route des Balkans » - la circulaire donne le chiffre de 9900 personnes en 2022.

Bulgarie : la police arrête 70 exilés près de Sliven

12 décembre – 15h20 : La Bulgarie a arrêté 70 clandestins présumés dans un autobus sur un parking d’autoroute près de la ville méridionale de Sliven tôt lundi matin, conduisant certains à l’hôpital en raison de leur épuisement. Quatorze hommes, qui ont déclaré être d’origine afghane, ont été envoyés à l’hôpital, et trois resteront sous observation médicale jusqu’à leur rétablissement, a indiqué la police.

Deux ressortissants roumains, dont le chauffeur de bus, ont également été arrêtés. Soupçonnés de trafic, ils feront l’objet l’objet de poursuites judiciaires.

Le livre noir des refoulements

11 décembre – 9h40 : Le second volume du Black book of pushbacks, compilant sur 3000 pages plus de 25 000 cas de refoulements aux frontières de l’Union européenne, a été présenté par le réseau Border Violence Monitoring Network, et présenté au Parlement européenne par le groupe de La Gauche.

Serbie : plus de 800 personnes s’entassent à Adaševci, sur la frontière croate

10 décembre – 15h15 : Le centre d’accueil d’Adaševci, établi sur l’autoroute, dans un ancien motel, à quelques kilomètres de la frontière croate, est archi-complet, avec plus de 800 personnes, dont une centaine dorment à l’extérieur, dans des tentes qui ne sont chauffées qu’une heure par jour.

Grèce : deux Afghans, condamnés à 50 ans de prison pour trafic de migrants, libérés en appel

9 décembre – 15h : La cour pénale de l’île de Lesbos a libéré jeudi en appel deux Afghans condamnés en 2020 à 50 ans chacun de prison ferme pour trafic de migrants. Les deux migrants avaient embarqué sur un canot en mars 2020 à destination de la Grèce mais leur passeur avait abandonné l’embarcation au large de Lesbos. L’un des deux migrants condamnés avait alors tenté de conduire le bateau, selon son témoignage.

La lourde condamnation des deux jeunes hommes avait mobilisé des ONG de défense des droits humains et des eurodéputés dont certains étaient présents jeudi au procès. Les avocats de la défense ont déploré « les ambiguïtés de l’acte d’accusation » et surtout l’absence du principal témoin d’accusation, un garde-côte grec.

Les ONG scandalisées par l’entrée de la Croatie dans Schengen

9 décembre – 8h30 : Les organisations de défense des droits de l’homme ont qualifié la décision de l’UE sur l’entrée de la Croatie dans l’espace Schengen de « mauvais précédent pour l’expansion future de cet espace », car les autorités croates et la police des frontières violent le droit européen et international dans leur traitement des migrants.

Ces organisations exigent une réforme du mécanisme de surveillance des frontières croates, des enquêtes urgentes sur les cas de violations des droits de l’homme et appellent les organes responsables à la pleine responsabilité. La déclaration a été signée par Amnesty International, le Réseau de surveillance de la violence aux frontières, le Centre d’études sur la paix, le Conseil danois pour les réfugiés, ECRE, Human Rights Watch, Oxfam et le Comité international de secours.

Bulgarie : des réfugiés mis en cage sous le regard des agents de Frontex

8 décembre – 14h20 : Des vidéos filmées et analysées par Le Monde, le collectif de journalistes Lighthouse Reports et plusieurs médias européens montrent qu’une cage est utilisée par des gardes-frontières bulgares pour détenir illégalement des réfugiés, sous l’œil de l’agence européenne Frontex.

L’Autriche contre l’entrée de la Bulgarie et de la Roumanie dans Schengen

8 décembre – 12h : Le ministre autrichien de l’Intérieur Gerhard Karner a annoncé qu’il voterait contre l’élargissement de Schengen à la Roumanie et la Bulgarie lors d’une réunion avec ses homologues à Bruxelles, bloquant ainsi l’entrée de ces pays dans l’espace de libre circulation européen.

La Bosnie-Herzégovine adopte une « stratégie » sur les migrations

7 décembre – 21h : Le Conseil des ministres de Bosnie-Herzégovine a adopté la Stratégie pour la migration et de l’asile 2021-2025, qui prévoit, entre autres, un contrôle plus efficace de la frontière nationale. L’objectif de la stratégie proposée par le ministère de la sécurité de Bosnie-Herzégovine est d’assurer un système de migration et d’asile de haute qualité, conforme aux normes de l’UE. La stratégie définit sept objectifs stratégiques, parmi lesquels la gestion plus efficace de la migration illégale sur le territoire de la Bosnie-Herzégovine et l’amélioration du système d’asile.

La stratégie prévoit une lutte plus efficace contre le trafic de migrants et la traite des êtres humains, l’intégration des étrangers qui résident légalement en Bosnie-Herzégovine et le renforcement des mécanismes de coordination dans la gestion des migrations et de l’asile.

Un demandeur d’asile afghan se suicide avant d’être renvoyé de Suisse vers la Grèce

7 décembre – 7h45 : Alireza, jeune demandeur d’asile afghan, a mis fin à ses jours à Genève le 30 novembre 2022. Il venait de recevoir une décision du Tribunal administratif fédéral (TAF) confirmant une décision du Secrétariat d’État aux migrations de non entrée en matière sur sa demande d’asile et prononçant son renvoi vers la Grèce. Le Centre social protestant Genève a publié le 5 décembre 2022 un communiqué de presse mettant directement en cause les autorités fédérales d’asile : le Secrétariat d’État aux migrations (SEM) et le Tribunal administratif fédéral (TAF).

Le plan en cinq points de l’Union européenne pour les Balkans

6 décembre – 13h : A la veille du sommet UE-Balkans occidentaux de Tirana, la Commission a annoncé une série de mesures pour faire face à la pression migratoire sur l’UE via les Balkans occidentaux. Selon les données de Frontex, au cours des dix premiers mois de cette année, 281 000 entrée dans l’UE via les Balkans occidentaux ont été enregistrées, ce qui représente une augmentation de 77 % par rapport à l’année dernière.

Le plan d’action comprend cinq points : renforcer la gestion des frontières le long de la route des migrants ; renforcer la capacité des pays des Balkans occidentaux à accélérer la procédure d’asile ; renforcer les moyens des centres d’accueil dans ces pays et de la lutte contre les passeurs ; renforcer la coopération en matière de réadmission et de retour des migrants ; et enfin harmoniser les politiques des visas des pays de la région avec la politique des visas de l’UE. Un total de 20 mesures opérationnelles sont prévues dans le cadre de ces cinq priorités.

La Turquie refoule et expulse les réfugiés afghans

6 décembre – 7h40 : Rien qu’au cours des dix premiers mois de cette année, plus de 57 000 Afghans ont été expulsés de Turquie, selon les chiffres officiels. Selon Human Rights Watch, les réfugiés d’Afghanistan sont violemment refoulés lorsqu’ils tentent d’entrer en Turquie. De nouveaux témoignages troublants semblent également indiquer que les autorités turques expulsent de plus en plus de réfugiés originaires de ce pays.

La Slovénie va accueillir 50 réfugiés afghans et syriens de Turquie

4 décembre – 21h40 : Cinquante réfugiés d’Afghanistan et de Syrie vont être transférés de Turquie vers la Slovénie dans le cadre d’un plan de réinstallation qui sera finalisé fin janvier, a annoncé le gouvernement.

Les 50 personnes sont enregistrées en tant que réfugiés en Turquie et sont reconnues comme réfugiés au titre de la loi slovène, a indiqué le Bureau de la communication du gouvernement, ajoutant que cette décision était « une expression de solidarité et le nombre est proportionné aux capacités du système d’intégration ». Le projet sera financé à 75% par le Fonds Asile, Migration et Intégration de l’UE, au titre duquel la Slovénie recevra 10000 € pour chaque personne réinstallée. L’UE encourage la réinstallation et la relocalisation des réfugiés dans le cadre du pacte sur la migration et l’asile. La ministre de l’Intérieur, Tatjana Bobnar, a déclaré que les programmes de réinstallation étaient un instrument stratégique pour promouvoir des canaux de migration sûrs et réglementés.

La Bosnie-Herzégovine démantèle un réseau de passeurs

3 décembre – 19h : Le Parquet de Bosnie-Herzégovine a inculpé un ressortissant pakistanais et deux Bosniens de traite des êtres humains. Ils étaient membres d’un groupe criminel organisé créé pour transférer des migrants illégaux, principalement des citoyens du Pakistan et du Bangladesh, à travers les frontières de la Bosnie-Herzégovine vers les pays de l’Union européenne.

Les deux Bosniens, chauffeurs de taxi, utilisaient leurs voitures pour conduire des migrants de la région de Sarajevo vers les frontières de l’État, surtout des zones cachées sur la rivière Sava, d’où ils les ont transférés en Croatie. Un grand nombre de migrants seraient passés par cette filière, payant chaque passage 3500 à 4500 euros par personne.

Un migrant mort de froid à la frontière turco-bulgare

2 décembre – 16h : Le corps d’un migrant a été retrouvé à Edirne, en Turquie, près de la frontière bulgare, et un autre migrant souffrant d’hypothermie a été hospitalisé, rapporte Balkan Insight.

Les autorités bulgares n’ont pas rapporté l’incident. Le ministère bulgare de l’Intérieur a néanmoins rapporté un flot sans précédent de migrants ces derniers mois, avec 12 000 personnes détenues depuis le début de l’année.

Des ONG dénoncent les méthodes cruelles de la police bulgare. Selon Piril Ercoban, de l’ONG Multeci-Der, qui défend les droits des réfugiés, les refoulements sont fréquents à la frontière avec la Bulgarie et la Grèce. « C’est devenu une routine depuis 2020. Dans les deux pays, la majorité de migrants qui essaient de passer la frontière sont refoulés. Leurs téléphones, argent, documents personnels et chaussures sont souvent confisqués par les forces de sécurité. »

La police roumaine intercepte des dizaines de réfugiés dans deux camions

1er décembre - 17h40 : La police roumaine a découvert le 29 novembre des dizaines de réfugiés originaires de six pays différents au poste frontière de Nădlac, dans le județ d’Arad (ouest du pays). Le premier camion était conduit par un Turc et transportait des colis de la Turquie vers l’Autriche. Lors de l’inspection détaillée, la police des frontières a trouvé 32 individus cachés parmi les palettes de fret. Ils avaient entre 18 et 56 ans et venaient de Turquie, d’Irak et de Syrie. Le deuxième camion était conduit par un Roumain et transportait des sacs de maïs à destination de la France. Les agents des forces de l’ordre ont trouvé plus de 20 migrants, venus du Bangladesh, de l’Inde et du Pakistan.

La Croate Terezija Gras en lice pour prendre la direction de Frontex

1er décembre - 7h : Actuelle Secrétaire d’Etat du ministère croate de l’Intérieur, Terezija Gras fait partie des trois candidats retenus pour prendre la direction de l’agence Frontex, en remplacement du Français Fabrice Leggeri, contraint à la démission. Elle a été auditionnée le 30 novembre par la Commission des libertés civiles, de la justice et des affaires intérieures du Parlement européen.

La plupart des questions posées à Terezija Gras concernaient les accusations pesant sur la police croate aux frontières. Dans de nombreux rapports, la police croate est accusée de renvoyer de force et de réprimer des migrants et de violer leurs droits fondamentaux, y compris le dépôt de demandes d’asile. L’eurodéputée allemande Birgit Sippel, s’exprimant au nom du groupe Socialistes et démocrates (S&D), a affirmé que Terezija Gras avait personnellement accusé des ONG de menacer la police, ce que cette dernière a démenti avec véhémence.

Violences contre les enfants sur la route des Balkans

29 novembre - 18h : Mises à nu, décharges électriques et passages à tabac : les témoignages d’enfants réfugiés et migrants qui ont été maltraités sur la route des Balkans sont accablants. Sur cette route traversant la Grèce, la Bulgarie, la Macédoine du Nord, le Monténégro, l’Albanie, la Serbie et la Bosnie-Herzégovine, les agresseurs sont généralement des policiers et des passeurs.

En cours de route, ces enfants ont subi des violences physiques, psychologiques et sexuelles, ainsi que le montre l’étude réalisée par Save the Children for the Northwest Balkans, en lien avec le Centre d’études interdisciplinaires de l’Université de Sarajevo et des chercheurs de la Faculté des sciences politiques de l’Université de Belgrade. La recherche a impliqué 48 enfants qui ont été hébergés dans des camps en Bosnie-Herzégovine et en Serbie, principaux pays de transit sur la route vers l’Europe occidentale. Parmi eux se trouvaient 30 enfants voyageant sans leurs parents. En moyenne, ces enfants étaient engagés sur le chemin de la migration depuis quatre ans.

La Serbie revendique la traque des réfugiés non-enregistrés

29 novembre - 7h20 : Il y a actuellement 4 835 migrants et demandeurs d’asile enregistrés dans les centres d’accueil serbes, et on estime qu’environ 1 000 autres sont en dehors du système, a déclaré la cheffe du Commissariat national aux réfugiés et à la migration, Nataša Stanisavljević.

Trois jours après une importante opération policière dans le nord de la Voïvodine et à Belgrade, au cours de laquelle près de 1000 personnes ont été arrêtées, elle a ajouté que la Serbie devait « faire preuve d’une tolérance zéro » envers ceux qui auraient « abusé son hospitalité ». « La Serbie a montré et prouvé sa relation humaine, mais elle ne deviendra pas un parking pour les migrants. »

Plus d’un millier d’arrestations en Serbie

26 novembre - 14h : La police serbe affirme avoir arrêté plus d’un millier d’exilés au cours de la grande opération menée vendredi autour de Horgoš, pès de la frontière hongroise, qui auraient été conduits dans des centres d’accueil. Des dizaines de personnes ont également été arrêtées à Belgrade et conduites vers les centres d’Obrenovac, Bogovađa et Sjenica. Le ministre de l’Intérieur, Bratislav Gašić a déclaré à Horgoš qu’il y aurait « une tolérance zéro pour tout type de crime » et que « la sécurité de chaque citoyen de Serbie et de ses biens serait protégée ».

La police lance des rafles à travers toute la Serbie

25 novembre - 14h30 : Après les heurts de la nuit, la police serbe a lancé une vaste rafle dans la région de Horgoš, utilisant même des drones. Au moins six pesonnes ont été arêttées.

D’autres opérations de police sont en cours, notamment près de la Faculté d’économie de Belgrade, lieu de squatt de nombeux exilés. Gordan Paunović, de l’ONG Info PArk, dénonce un action « symbolique » de la police, après les engagements politiques pris avec l’Autiche et la Hongrie, et s’inquiète d’éventuelles violations des droits fondamentaux en cas de rapatriements forcés.

Serbie : une fusillade éclate à Horgoš

25 novembre - 14h : Une fusillade aurait éclaté jeudi soir vers 18h à Horgoš, à la frontière hongroise, entre deux groupes de migrants. Des armes automatiques ont été utilisées. « Des coups de feu ont été entendus dans plusieurs rues, puis la gendarmerie est arrivée. Elle est restée sur le terrain toute la nuit. Maintenant, la situation est calme », a déclaré une habitante à N1. Les habitants de Horgoš ont lancé une pétition pour les autorités garantissent leur sécurité.

La Grèce appelle à la solidarité européenne

24 novembre - 8h : Athènes a lancé un appel à la « solidarité européenne » pour la prise en charge des près de 500 exilés arivés mardi en Crète. La Grèce a demandé à la Commission européenne d’« activer les relocalisations dans les autres Etats membres au nom de la solidarité européenne », selon le ministre des migrations et de l’asile, Notis Mitarachi.

Bosnie-Herzégovine : la police sauve 33 Afghans des eaux de la Drina

23 novembre - 8h45 : La police des frontières de Bosnie-Herzégovine a secouru 33 citoyens afghans piégés dans la rivière Drina, rapporte l’agence Fena. Lundi 21 novembre, des membres de l’unité de police des frontières de Zvornik ont ​​repéré un groupe de migrants sur la partie de la frontière entre les villes de Šepak et Branjevo, piégés au milieu d’une montée soudaine du niveau d’eau de la Drina.

Avec l’aide des agents de la protection civile de Zvornik et l’utilisation d’un bateau et de véhicules de l’unité de police des frontières de Zvornik, 33 hommes, tous des citoyens afghans, ont été secourus avec succès.

Grèce : plus de 400 exilés secourus au large de la Crète

23 novembre - 8h : Une embarcation avec des centaines migrants à son bord, qui avaient lancé un signal de détresse en mer dans la nuit de lundi à mardi 22 novembre, a accosté dans le port de Paleochora, dans l’île grecque de Crète, ont annoncé les garde-côtes. Selon la chaîne publique ERT, 430 personnes se trouvent à bord de cette embarcation qui a pu être tractée par un bateau de pêche.

Les garde-côtes avaient été alertés dans la nuit de lundi à mardi par un appel de détresse peu après minuit alors que des vents violents soufflaient sur cette zone à l’extrême sud-ouest de la Crète, la plus grande île de Grèce. Deux cargos, un pétrolier et deux bateaux de pêche italiens ont participé, ce mardi, aux opérations de sauvetage. Peu d’informations sont disponibles : ni le lieu de départ du bateau, ni sa destination ne sont pour l’heure connus. Selon le média grec Ef.Syn, 350 Syriens se trouveraient à bord, e on compterait 22 femmes et 25 enfants parmi les passagers.

Très forte hausse des passages en Slovénie

22 novembre - 7h : La police slovène a enregistré près de 21 500 tentatives illégales de franchissement des frontières au cours des dix premiers mois de l’année, soit une augmentation de 160 % par rapport à la même période l’an dernier. Cette hausse est tirée par les ressortissants du Burundi, d’Inde et de Cuba, qui peuvent se rendre en Serbie sans visa. Le nombre de migrants ayant exprimé leur intention de demander une protection internationale est passé de 4174 à 21 452, mais la grande majorité d’entre eux quittent la Slovénie avant que leur demande ne soit traitée.

Alos que l’Autriche, la Serbie et la Hongrie ont signé un protocole d’accord pour lutter contre l’immigration clandestine, les forces de police de la égion intensifient leur coopération. Lors d’une réunion à Portorož (Slovénie) le 18 novembre, des commissaires de police d’Autriche, d’Italie, de Croatie, de Hongrie et des Balkans occidentaux ont commencé à mettre en place des points d’information pour échanger des informations sur l’activité de réseaux de trafiquants.

La Croix Rouge installe deux grandes tentes pour les exilés à Zagreb

21 novembre - 7h : La Croix Rouge croate a installé deux grandes tentes dans le quartier de Paromlin, à Zagreb, pour permettre aux exilés de charger leurs téléphones ou de prendre une douche. « Une cinquantaine de personnes peuvent stationner dans chaque tente, mais sans y rester dormir », explique Petar Penava, le directeur de Croix Rouge de Zagreb. Selon lui, une centaine de réfugiés se trouveraient actuellement à Zagreb en-dehors des centres d’accueil.

20 exilés arrêtés en Posavina croate

20 novembre - 7h : 20 exilés ont été découverts, en deux groupes de 17 et de trois personnes, par des agents de l’unité mobile de surveillance de la frontière de Croatie et des agents de la police des frontières près des villes de Dolina, Sičica et Pivara, en Posavina. Des poursuites ont été menées contre des ressortissants étrangers conformément aux dispositions de la loi sur les étrangers, a annoncé la police de Brod-Posavina.

L’Autriche, la Hongrie et la Serbie signent un protocole de coopération

16 novembre - 19h15 : Le président serbe Aleksandar Vučić, le Premier ministre hongrois Viktor Orban et le chancelier autrichien Karl Nehamer ont signé le 16 novembre à Belgrade un protocole d’accord sur le renforcement de la coopération en matière de migration et de protection des frontières.

Selon Aleksandar Vučić, le plan prévoie que les migrants soient rapatriés de Serbie vers leur pays d’origine, les couts du retour étant partagé par la Sebie et ses partenaires. Le chancelier autrichien a déclaré que le système d’asile de l’UE était un échec et que « chaque pays de l’UE doit trouver de nouvelles formes de coopération en dehors de l’UE. Ce que l’UE fait actuellement sur la protection des frontières n’est pas suffisant. »

Les Balkans, toujous principale voie d’accès à l’Union européenne

15 novembre - 10h30 : 275 000 entrées illégales dans l’Union européenne ont été enregistrées de janvier à octobre, soit 73% de plus qu’en 2021 à la même date, et le chiffe le plus élevé depuis 2016, a annoncé l’agence Frontex lundi 14 novembre. Les Balkans s’imposent toujours comme la principale voie d’accès, avec 128 000 entrées illégales, principalement de personnes originaires d’Afghanistan, du Burundi et d’Irak.

L’Italie, la Grèce, Malte et Chypre dénoncent le système européen

13 novembre - 11h30 : L’Italie, la Grèce, Malte et Chypre ont dénoncé ce samedi 12 novembre le système de gestion des flux de migrants dans l’Union européenne qui fait peser un poids prépondérant sur eux et ont demandé une intervention de la Commission européenne. Ces quatre États, « en tant que pays de première entrée en Europe […] se retrouvent à soutenir le poids le plus difficile dans la gestion des flux migratoires en Méditerranée, dans le plein respect des obligations internationales et des règles de l’UE », indique une déclaration conjointe des ministres de l’Intérieur d’Italie, de Malte et de Chypre ainsi que du ministre des Migrations grec rendue publique samedi à Rome.

Le Parlement européen approuve l’adhésion de la Croatie à l’espace Schengen

11 novembre - 16h : Le Parlement européen a approuvé le 10 novembre à une écrasante majorité l’adhésion de la Croatie à l’espace Schengen, avec 534 voix pour, 53 contre et 25 abstentions. L’eurodéputé slovène Matjaž Nemec (S&D) a appelé à voter oui, tout en rappelant qu’il continuerait à surveiller le comportement des organes de sécurité croates sur la frontière. Zagreb espère adhérer le 1er janvier, mais la décision finale sera prise le 9 décembre, lors d’une réunion des 22 Etats membres de Schengen.

Bulgarie : un policier tué par balle à la frontière avec la Turquie

10 novembre - 14h : Un policier bulgare est mort, le 7 novembre, alors qu’il patrouillait le long de la frontière avec la Turquie. D’après le militaire qui l’accompagnait, les coups de feu ont été tirés depuis le territoire turc, alors qu’un groupe de migrants et de passeurs prenaient la fuite. Cette frontière, fermement gardée par les autorités bulgares, est le théâtre de violences en tout genre sur les policiers comme sur les migrants.

La Croatie s’apprêterait à expulser 50 réfugiés tchétchènes

9 novembre - 17h45 : 50 réfugiés tchétchènes se trouveraient dans un centre d’expulsion croate, selon les informations de Kavkaz.Realii, le site en langue russe de Radio Free Europe. Ces Tchétchènes fuiraient le régime de Kadyrov et seraient arrivés en Croatie par la route des Balkans, selon Isa Daduev, président de l’Assemblée des Tchétchènes d’Europe. Le Centre des études de paix (CMS) de Zagreb a essayé de savoir si ces Tchétchènes avaient eu la possibilité de déposer une demande d’asile, mais n’a obtenu aucune réponse du ministère croate de l’Intérieur. « S’il s’agit bien de personnes qui arrivent de Tchétchénie, il semble très clair qu’elles fuient le régime de Poutine et le risque d’une mobilisation en Ukraine », explique Sara Kekuš, du CMS.

Serbie : le Centre d’accueil de Preševo en surchauffe

9 novembre - 10h40 : Près de 750 réfugiés sont logés au Centre d’accueil de Preševo, ils viennent principalement de Syrie, d’Afghanisatan, du Pakistan, d’Inde, du Maroc, etc. Chaque jour, 200 personnes s’en vont, 200 arrivent ou reviennent, en résultat des nombreux pushbacks effectués par les police de Serbie et de Macédoine du Nord.

Grèce : trois nouveaux corps retrouvés en mer Egée

8 novembre - 12h : Trois nouveaux corps ont été retrouvés samedi au large de l’île grecque d’Eubée, en mer Égée, où deux embarcations surchargées avaient coulé le 31 octobre et le 1er novembre dernier. Au moins 26 personnes ont perdu la vie dans ces deux naufrages et 31 passagers sont toujours portés disparus.

Croatie : la police démantèle un réseau de passeurs dans le comté de Dubrovnik

4 novembre - 14h : La police du comté de Dubrovnik-Neretva a démantelé un réseau de trafiquants qui aurait fait passer de Bosnie-Herzégovine en Croatie au moins 50 migrants clandestins originaires de Turquie et de Chine, depuis le mois de juin. Les passages se faisaient dans la zone de Metković et Imotski. Dix ressortissants croates sont soupçonnés d’appartenir à ce réseau. Trois ont été arrêtés.

Serbie : des annonces « no migrants » sur booking et airbnb

3 novembre - 14h50 : Radio Slobodna Evropa a découvert que des annonces publiées sur les plateformes booking.com et airbnb, proposant des chambres ou des appartements en Serbie, notamment dans les villes de Sombor et de Subotica, près de la frontière hongroise, portaient la mention « no migrants ». Contacté par RSE, airbnb a immédiatement effacé les annonces concernées, avant de les remettre en ligne sans cette mention. Un porte-parole d’airbnb, Mauro Turcatti, a expliqué que la compagnie n’avait « aucune tolérance » pour ce genre de message.

Naufrages en mer Egée : au moins 21 morts et toujours 50 disparus

2 novembre - 17h50 : Le bilan provisoire des deux naufrages survenus lundi et mardi en mer Egée en Grèce s’élève déjà à au moins 21 morts, selon les informations communiquées mercredi par les garde-côtes grecs. Plus d’une cinquantaine de personnes sont toujours portées disparues.

« Treize corps ont été repêchés par les patrouilleurs de la police portuaire mercredi au large de l’île d’Eubée », où un voilier a coulé mardi à l’aube avec 68 personnes à bord, selon des déclarations de dix migrants rescapés, a indiqué à l’AFP un porte-parole des garde-côtes. Les garde-côtes avaient aussi récupéré le corps d’un homme dans le dangereux détroit de Kafireas, entre les îles d’Eubée et d’Andros.

Deux nouveaux naufrages tragiques en Grèce

1er novembre - 13h50 : Au milieu d’une mer agitée, deux opérations de sauvetage étaient en cours ce mardi 1er novembre pour retrouver des dizaines de migrants après le naufrage de deux embarcations.

La première concerne une soixantaine de personnes portées disparues près de l’île d’Eubée, en mer Égée, à quelque 80 km au nord-ouest d’Athènes. Leur embarcation, venue de Turquie, s’est retournée à cause des mauvaises conditions météorologiques et a coulé dans la nuit de lundi à mardi par des vents soufflant à plus de 60 km/heure. « Une de nos patrouilles en haute-mer a recueilli neuf hommes sur un îlot (inhabité). Ils ont dit qu’il y avait environ 68 personnes à bord », a expliqué une porte-parole des garde-côtes.

La seconde opération était en cours près de l’île de Samos, également en mer Égée, pour retrouver huit personnes présumées disparues depuis lundi, après le naufrage de leur bateau tentant de gagner la Grèce depuis la Turquie voisine. Les garde-côtes grecs et Frontex sont engagés dans ces recherches, à l’aide d’un avion et de quatre bateaux. Quatre personnes, qui avaient pris place à bord de cette embarcation, ont été repêchées, lundi, par les autorités, selon la police portuaire. Selon les premières déclarations des rescapés, douze personnes se trouveraient à bord de l’embarcation qui avait fait naufrage.

La Roumanie, nouvelle destination pour les travailleurs bangladais

31 octobre - 15h50 : La Roumanie est devenue une destination privilégiée pour les travailleurs bangladais. Le gouvernement a en effet doublé les quotas de visas qui leur attribués, passant de 50 000 en 2021 à 100 000 en 2022. Si la plupart des migrants arrivent avec un visa et un permis de travail, une fois sur place, la réalité pousse nombre d’entre eux à poursuivre leur voyage illégalement vers l’ouest de l’Europe.

La police roumaine inflige des traitements inhumains aux réfugiés

28 octobre - 10h15 : Des témoignages font état de pushbacks extrêmement violents de Roumanie vers la Serbie, dans la zone du « triangle de Maidan », dans la région du Banat : depuis la Serbie, les exilés essaient de passer en Roumanie puis en Hongrie.

Grèce : des réfugiés retrouvés blessés et menottés sur l’île de Lesbos

27 octobre - 14h15 : Médecins sans frontières affirme avoir retrouvé la semaine dernière trois migrants menottés et quatre autres blessés sur l’île grecque de Lesbos. Les exilés ont expliqué avoir été passés à tabac par un groupe de personnes qui a pris la fuite avant l’arrivée de l’ONG, qui dit « avoir aussitôt informé les services de police sur cet incident et assuré le transfert des personnes blessées vers l’hôpital et leur suivi ». Le gouvernement grec n’a pas réagi jusqu’ici à cet incident.

La Macédoine du Nord signe un accord avec Frontex

27 octobre - 10h15 : Alors qu’une délégation de haut niveau de la Commission européenne, conduite par sa présidente Ursula Von Der Leyen, est en visite à Skopje, le ministre macédonien de l’Intérieur Oliver Spasovski et la Commissaire européenne aux Affaires intérieures Ylva Johansson ont signé l’accord Frontex sur la gestion des frontières en langue macédonienne.

Avec cet accord, Frontex sera impliquée dans la gestion de la frontière en Macédoine du Nord dans le cadre de la lutte contre la « migration illégale » à laquelle les pays de l’UE sont confrontés.

Serbie : des conditions d’accueil de plus en plus difficiles

26 octobre - 12h15 : Les conditions de vie sont de plus en plus difficiles en Serbie. Alors que, faute de places, plus de 300 personnes dorment dehors aux abords du Centre d’accueil d’Obrenovac, près de Belgrade, les ONG notent que beaucoup de familles avec des enfants sont exclues des dispositif d’hébergement, notamment les Kurdes en Voïvodine.

La Serbie exige des visas aux ressortissants du Burundi et (bientôt) de Tunisie

26 octobre - 8h : Répondant aux exigences de l’Union européenne, la Serbie aligne sa politique des visas. Elle exige des visas pour les ressortissants du Burundi depuis le 20 octobre, et cela sera également le cas pour ceux de Tunisie à compter du 20 novembre. Cette volte-face de Belgrade pourrait compliquer l’exil des migrants concernés et a été saluée par les partenaires européens du pays.

Human Rights Watch accuse la Turquie d’expulser des réfugiés vers la Syrie

25 octobre - 14h15 : L’ONG de défense des droits humains a rendu publique, lundi, une enquête dans laquelle elle accuse la Turquie d’avoir forcé des Syriens réfugiés dans le pays à retourner en Syrie. Les autorités turques ont arbitrairement arrêté, détenu, puis renvoyé en Syrie, entre février et juillet 2022, des centaines de réfugiés syriens, essentiellement des hommes et des garçons, a déclaré Human Rights Watch.

L’UE appelle à la coopération avec les pays des Balkans et à l’harmonisation de la politique des visas

25 octobre - 8h : Lors d’une conférence de deux jours des ministres de l’Intérieur des pays du Processus de Prague sur les migrations, la commissaire européenne Ylva Johansson a appelé à la coopération entre l’Union européenne et les pays des Balkans en vue de « supprimer » l’immigration clandestine, soulignant la nécessité pour les pays des Balkans occidentaux d’harmoniser leur politique des visas avec celle de l’UE.

Croatie : la mairie de Rijeka met en place un centre d’accueil pour les exilés

24 octobre - 16h30 : La mairie de Rijeka a engagé lundi un aménagement de la zone où se regroupent les exilés, près de la gare, avec une cuisine publique et un accès à l’eau potable. En effet, explique le vice-maire Goran Palčevski, depuis un mois et demi, les exilés sont de plus en plus nombreux à arriver en train depuis Zagreb. Des volontaires vont ramasser les déchets des lieux où se rassemblent les migrants, puis une désinsectisation, une désinfection et une action antiparasitaire seront effectuées.

17 000 exilés sont arrivés à Chypre depuis le début de l’année

23 octobre - 8h30 : Malgré la pose d’une clôture de barbelés de onze kilomètres le long de la zone tampon qui sépare la partie turque de l’île, les arrivées de migrants ont doublé à Chypre par rapport à 2021. Près de 17 000 exilés ont traversé la frontière européenne depuis le début de l’année, dont trois fois plus de mineurs non accompagnés.

Grèce : 75 exilés sauvés du naufrage au large du Péloponnèse

21 octobre - 19h35 : Les garde-côtes grecs ont annoncé vendredi avoir procédé au sauvetage de 75 migrants, dont 69 hommes et six femmes, à bord d’un voilier pris dans une mer orageuse au sud de la péninsule du Péloponnèse. Dans un communiqué, les garde-côtes ont ajouté que les migrants, dont la nationalité n’a pas été précisée, étaient tous en bonne santé après le remorquage du voilier vers un port grec.

Une passeuse albanaise arrêtée au Royaume-Uni

20 octobre -14h20 : Une Albanaise de 31 ans, soupçonnée d’avoir facilité l’arrivée illégale de migrants à bord de canots sur le sol britannique, a été mardi arrêtée au Royaume-Uni. Son arrestation s’inscrit dans le cadre d’une enquête sur des organisations criminelles albanaises agissant en tant qu’intermédiaires pour faciliter l’arrivée illégale de ressortissants albanais au Royaume-Uni, a déclaré dans un communiqué Jacque Beer, responsable de la National Crime Agency (NCA), l’agence britannique de lutte contre le crime organisé.

Un important réseau de passeurs albanais avait déjà été démantelé, le 8 octobre, par la NCA et la Guardia Civil espagnole. Sept personnes ont été arrêtées lors de ce coup de filet. Le réseau, dont les activités remonteraient à 2014, demandait aux migrants de 3000 à 15 000 euros pour les faire passer à bord de ferries ou de cargos naviguant entre le nord de l’Espagne et la Grande-Bretagne.

La Turquie bloque la « caravane de la lumière »

19 octobre -22h30 : « Nous voulions traverser la frontière et ils ont refusé. Il y avait environ 600 personnes dans le convoi. Nous avons été bloqués », a déclaré à Reuters le représentant du groupe depuis la ville turque d’Ipsala, sous couvert d’anonymat.

Des séquences vidéo filmées par les migrants montraient des agents de sécurité turcs emmenant des migrants qui s’étaient rassemblés avec leurs sacs dans une zone rurale. Le représentant a déclaré que l’incident avait eu lieu mardi. Reuters n’a pas pu vérifier de manière indépendante la date à laquelle la vidéo a été filmée, mais l’emplacement était identifiable sur l’autoroute menant à la frontière gréco-turque.

Parlement européen : la Serbie accusée de jouer la carte des migrations

19 octobre - 7h50 : Lors du débat de la session plénière du Parlement europée sur l’impact de l’agression russe sur les flux migratoires dans l’Union européenne, l’eurodéputé croate Karlo Ressler (PPE) a dénoncé « une augmentation spectaculaire des passages illégaux sur la soi-disant route des Balkans ».

« La situation est mauvaise et pourrait devenir extrêmement dangereuse, en grande partie à cause des actions de la Serbie. Par un abus sans scrupule du régime des visas, la Serbie récompense les pays qui ne reconnaissent pas le Kosovo et permet ainsi aux migrants de ces pays, comme le Burundi, l’Inde ou Cuba, d’arriver jusqu’aux frontières de l’Union », a poursuivi Karlo Ressler. Des propos relayés par son collègue Paulo Rangel (PPE, Portugal), auteur d’un rapport controversé sur l’adhésion de la Croatie à l’Espace Schengen, qui a déclaré : « les autorités serbes font pression sur les frontières européennes, comme l’avait fait le dirigeant biélorusse et allié de Moscou, Alexandre Loukachenko, à la frontière avec la Lituanie et la Pologne. »

Grèce : 92 réfugiés retrouvés nus à la frontière avec la Turquie

17 octobre - 9h50 : Vendredi, 92 réfugiés ont été retrouvés nus du côté grec de la frontière entre la Grèce et la Turquie, après avoir été forcés, selon Athènes, de traverser le fleuve Evros. Depuis, les deux voisins se rejettent la responsabilité, tandis que le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés condamne pour sa part des « traitements cruels et dégradants » et demande une « enquête complète sur cet incident ».

Le ministre grec de la Protection civile, Takis Theodorikakos, a accusé Ankara « d’instrumentaliser l’immigration illégale » mais la Turquie a démenti toute implication dans les traitements dégradants infligés à ces migrants.

Frontex réagit à la publication de l’accablant rapport de l’Olaf

15 octobre - 16 h : L’agence européenne Frontex a réagi à la publication par des ONG et médias de l’intégralité du rapport de l’OLAF, l’organe anti-fraude de l’Union européenne. Ce rapport accusant les dirigeants de Frontex d’avoir dissimulé des refoulements, en violation du droit international, avait fait grand bruit il y a plusieurs mois, jusqu’à pousser à la démission l’ancien chef d’Eulex, Fabrice Leggeri.

Le rapport de l’Olaf se concentre sur les activités de Frontex en Grèce du printemps à l’automne 2020. Il révèle que Frontex n’a pas traité correctement des preuves de refoulements d’exilés aux frontières maritimes et terrestre, allant jusqu’à les dissimuler. Or, ces puschback sont contraire au droit international et européen, puisqu’ils empêchent tout examen d’une demande de protection. « L’Agence prend au sérieux les conclusions des enquêtes, audits et examens, et les utilise comme des opportunités pour changer et s’améliorer », a déclaré Frontex dans un communiqué de presse publié vendredi.

La Serbie promet d’aligner son régime de visas sur l’Union européenne

15 octobre - 7h50 : Alors que la Commissaire européenne aux affaires intérieures Ylva Johansson évoquait la possibilité de suspendre la liberté des visas pour les ressortissants, elle a affirmé avoir reçu des assurances de Belgrade. « Nous avons reçu la promesse que la Serbie va aligner son régime de visas sur celui de l’Union, notamment pour les ressortissants de Tunisie, du Burundi et de l’Inde », a-t-elle déclaré vendredi, à l’issue de la réunion du Conseil des ministres de l’UE à Luxembourg.

La Grèce a accepté 1027 renvois de réfugiés

14 octobre - 14h10 : La Grèce a approuvé les demandes de retour d’un total de 1027 réfugiés de pays tiers en provenance d’autres États de l’Union européenne, a déclaré jeudi devant le Parlement le ministre de la Protection des citoyens, Takis Theodorikakos. La majorité des demandes de retour sont venues d’Allemagne (232) et de Suisse (169), tandis que la France en a déposé 76, la Suède 47 et la Finlande 25. Ces retours concernent des réfugiés qui sont entrés dans l’UE via la Grèce et y ont obtenu l’asile, avant de se rendre dans d’autres pays de l’Union, où ils ne sont toutefois autorisés à rester que trois mois avec un visa touristique.

Le ministre des Migrations, Notis Mitarakis, a souligné que la règle exerce une pression excessive sur les pays de « première ligne » comme la Grèce et accuse Bruxelles de doubles standards après avoir permis aux réfugiés d’Ukraine de se déplacer sans restriction à travers le bloc.

La Commission européenne « n’exclut pas » la suspension des visas pour la Serbie

14 octobre - 11h30 : La commissaire européenne aux affaires intérieures, Ylva Johansson, n’exclut pas la possibilité d’initier un mécanisme de suspension des visas pour la Serbie, si le pays n’harmonise pas sa politique des visas avec celle de l’UE. En effet, des ressortissants de nombreux pays, comme Cuba ou l’Inde, peuvent se rendre sans visa en Serbie, et tentent ensuite de gagner l’UE.

« J’espère et je pense que la Serbie et d’autres partenaires des Balkans occidentaux coopéreront avec nous et harmoniseront leur politique des visas avec l’UE. Mais cette [suspension des visas] n’est pas quelque chose que j’exclurais », a-t-elle déclaré, à la veille d’une réunion des ministres de l’Intérieur de l’UE à à Luxembourg.

Serbie : 300 personnes à la porte du centre d’accueil d’Obrenovac

13 octobre - 18h : Plus de 300 personnes campent devant le centre d’accueil d’Obrenovac, non loin de Belgrade, dont seize mineurs non accompagnés. Tous manquent d’informations jurid

iques et d’aide. Ils affirment que des agents du centre les ont hébergés à l’intérieur du camp durant la visite de la délégation de l’UE vendredi dernier, et les ont ensuite expulsés.

Le Parlement européen estime que la Croatie remplit « tous les critères » pour rejoindre l’espace Schengen

13 octobre - 16h30 : Le rapporteur du Parlement européen, Paulo Rangel (PPE, Portugal), estime que la Croatie remplit « tous les critères » pour rejoindre l’Espace Schengen. Il s’est rendu la semaine dernière en Croatie et affirme être arrivé à la conclusion que « la sécurité des frontières et le respect des droits fondamentaux sont très satisfaisants ». Il a expliqué qu’il était assez étrange que le plus grand nombre de demandeurs d’asile viennent de Cuba et du Burundi. Les citoyens de ces pays peuvent entrer en Serbie sans visa, et de là, ils se rendent en Croatie et demandent l’asile. « Je leur ai parlé en anglais et en espagnol et ils sont tous satisfaits de la façon dont ils sont traités », a-t-il déclaré.

Ce rapport a été vivement critiqué par l’eurodéputée Clare Daly (Gauche unie européenne, Irlande). Elle a rappelé que le mécanisme indépendant de surveillance du traitement des réfugiés par la police n’existait que sur le papier, que l’année dernière seulement, 9000 migrants avaient été renvoyés de force de la frontière croate, qu’ils étaient souvent battus et violés, ce qui constitue une violation des Conventions de Genève.

La République tchèque déploie l’armée à ses frontières avec la Slovaquie

12 octobre - 9h30 : Depuis le 9 octobre, 80 soldats tchèques sont déployés le long de la frontière avec la Slovaquie, en soutien à la police déjà présente dans la zone. Avec cette mesure, Prague prolonge les contrôles à ses frontières rétablis fin septembre pour freiner les passages de migrants en provenance de la route des Balkans. La décision vient prolonger les contrôles rétablis à cet endroit le 29 septembre, pour dix jours initialement, sur 27 postes frontaliers.

Un gang de trafiquants albanais arrêté en Espagne

11 octobre - 11h15 : Un réseau de trafiquants albanais a été démantelé en Espagne la semaine dernière. Ils faisaient passer des migrants au Royaume-Uni, pour des sommes allant de 3000 à 15 000 euros. L’enquête a été menée par des agents de la National Crime Agency (NCA) basés en Espagne et au Royaume-Uni, conjointement avec la Guardia Civil espagnole.

Les migrants venaient d’Albanie vers l’Espagne, mais certains ont été recrutés dans des camps autour des ports espagnols. Jusqu’à ce qu’ils soient conduirs au Royaume-Uni, les passeurs fournissaient aux migrants un logement et de la nourriture. Il y a eu sept arrestations - deux à Madrid et cinq au Pays basque. La NCA indique que deux hommes soupçonnés d’être des chefs de gang figurent parmi les personnes détenues.

Grèce : le naufrage de Cythère s’élève à onze morts

10 octobre - 14h30 : Six cadavres supplémentaires ont été repêchés en mer samedi, deux jours après le naufrage d’un voilier sur les falaises de Cythère, au sud de la Grèce. Le bilan de ce drame s’élève désormais à 11 morts, alors que 80 personnes ont été secourues. Les 95 passagers, partis de Turquie, avaient espoir d’atteindre l’Italie. La veille, cinq corps avaient déjà été retrouvés dans cette zone, au sud du Péloponèse. Onze cadavres ont donc été récupérés pour le moment.

Ces personnes étaient passagères du voilier qui s’est brisé contre les falaises de cette île dans la nuit de mercredi à jeudi. Parti de Turquie lundi, il devait initialement rejoindre l’Italie en quelques jours. Mais d’après le témoignage d’un rescapé afghan recueilli par l’Associated Press, le capitaine du navire a perdu ses repères mercredi soir, alors que le vent soufflait en rafales allant jusqu’à 100 kilomètres à l’heure.

Méditerranée, miroir des faiblesses de l’UE

Croatie : la police sauve six hommes en train de se noyer dans la Save

9 octobre - 8h30 : Des membres de l’unité mobile de la police des frontières ont secouru six migrants de la rivière Sava près de la ville de Mačkovac, a rapporté de police de Brod-Posavina. Alors qu’ils patrouillaient, les policiers ont entendu des appels à l’aide en anglais. Ils ont repéré six hommes sur un îlot dans le lit de la rivière.

Bien que sommés de rester sur place, trois hommes ont néanmoins sauté dans l’eau et commencé à nager vers les policiers, mais en raison de l’épuisement, ils n’ont pas pu nager jusqu’au rivage. Afin de se sauver, ils ont attrapé le tronc d’un arbre qui flottait dans la rivière, puis la police est venue à leur secours en entrant dans l’eau. Tous les migrants ont été conduits au poste de police des frontières de Stara Gradiška.

Naufrages en Grèce : le bilan monte à au moins 23 morts

8 octobre - 8h15 : Le bilan des naufrages de jeudi s’élève désormais à au moins 23 morts, six corps ayant été découverts vendredi au pied des falaises de Cythère et au large de Lesbos. D’après Associated Press, le bateau avait quitté la Turquie lundi à destination de l’Italie. À son bord, 95 migrants d’Irak, d’Iran et d’Afghanistan, dont des familles. « Dès la première minute, nous avons su que nous allions avoir des problèmes », a raconté Ahmad Shoaib Noorzaei, un exilé afghan rescapé du naufrage. « C’était un petit bateau… juste pour 20 ou 30 personnes. »

D’après lui, le capitaine du navire a perdu ses repères mercredi soir, alors que le vent soufflait en rafales jusqu’à 100 kilomètres à l’heure. Au lieu de contourner l’île de Cythère et de gagner l’Italie, comme cela était prévu, le voilier a été emporté dans une crique rocheuse entourés de falaises. Pris au piège, il s’est écrasé contre l’une d’entre elles, près de la plage de Diakofti.

Serbie, un train percute des réfugiés : deux morts

7 octobre - 9h : Deux personnes ont été tuées dans la soirée du 6 octobre, lorsqu’un train de marchandises a percuté un groupe de migrants qui marchaient le long de la voie ferrée Dimitrovgrad-Pirot, près du village de Gradište, dans le sud-est de la Serbie. Le trafic ferroviaire a été interrompu.

200 exilés arrêtés : opération de police à grand spectacle en Serbie

Dans les bois de Srpski Krstur, 6 octobre 2022
© MUP Srbije

6 octobre - 15h : La police serbe lancé une opération très médiatisée jeudi matin. Accompagnées du ministre de l’Intérieur Aleksandar Vulin, la police et la gendarmerie ont fondu sur un camp, situé près du village de de Srpski Krstur, dans la commune de Novi Kneževac (Voïvodine, près de la frontière hongroise), arrêtant plus de 200 exilés, et saisissant « une certaine quantité d’armes et d’argent », comme le précise le communiqué du ministère, qui publie des photographies de réfugiés marchant les mains sur la tête, escortés par la police. Selon le ministère, « certains migrants irréguliers ont été transférés dans un centre d’accueil pour migrants, tandis que d’autres ont été déférés devant le Parquet ». Cette opération survient trois jours après le Sommet anti-migrants de Budapest, qui a réuni l’Autriche, la Hongrie et la Serbie.

Au moins 16 morts et des dizaines de disparus dans des naufrages en Grèce

6 octobre - 11h : Au moins seize personnes, toutes des femmes, apparemment d’origine africaine, sont mortes et une trentaine d’autres sont portées disparues dans le naufrage d’une embarcation de migrants au large de l’île de Lesbos, en Grèce, ont annoncé, jeudi 6 octobre, les gardes-côtes grecs. Un canot pneumatique transportant une quarantaine de personnes et poussé par des vents violents soufflant sur la région a coulé.

Quelques heures plus tôt, les garde-côtes avaient été alertés qu’un autre voilier était en détresse près de l’île de Cithère. Le voilier a coulé près du port de Diakofti. Certains des survivants ont pu rejoindre la côte à la nage, et une opération combinée comprenant des navires en mer et les services de pompiers et de police à terre a permis de retrouver 80 personnes. Aucune précision n’a été fournie quant à la nationalité des naufragés. Dans la région de Cithère, les vents atteignaient 102 km/h, ont indiqué les garde-côtes.

Un trafiquant croate arrêté à la frontière de la Bosnie-Herzégovine

5 octobre - 15h : Un ressortissant croate de 52 ans a été mardi arrêté au poste frontière de Bosanski Šamac, alors qu’il conduisait un camion dans lequel étaient cachés 30 exilés Kurdes de Turquie. Ces derniers ont été remis aux autorités bosniennes qui pourraient ordonner leur expulsion pour tentative illégale de franchissement de la frontière.

Grèce : sauvetage de 56 exilés en mer Ionienne

4 octobre - 14h30 : Un groupe de 56 exilés a été secouru samedi soir près de l’île de Céphalonie en mer Ionienne. Leur embarcation se serait trouvée en difficulté, en prise avec des vents forts, mais les passagers auraient refusé dans un premier temps d’être secourus par les garde-côtes grecs. Tout au long de la journée, les migrants ont affirmé par radio qu’ils n’accepteraient aucune aide des bateaux proches ni des autorités grecques.

Alors que les conditions météorologiques s’aggravaient, les passagers, dont la nationalité n’a pas été communiquée, ont finalement accepté le secours d’un pétrolier battant pavillon singapourien. Ils ont ensuite été mis à l’abri au port grev d’Igoumenitsa. Des recherches en mer se sont poursuivies pour retrouver d’autres éventuels demandeurs d’asile.

Les exilés sont de plus en plus nombreux à entreprendre la longue et périlleuse traversée via la route dite « calabraise » pour rejoindre le sol européen. Elle les mène en sept jours de navigation des côtes turques en Calabre, dans le sud de l’Italie, en contournant la Grèce.

L’Autriche rétablit « provisoirement » les contrôles aux frontières

30 septembre - 8h30 : Face à l’augmentation des demandeurs d’asile sur son territoire, l’Autriche se barricade. Mercredi, le gouvernement a annoncé le rétablissement des contrôles à sa frontière avec la Slovaquie, à l’est. La décision a été mise en application le soir-même, à minuit, « pour au moins dix jours », a indiqué le ministre de l’Intérieur Gerhard Karner. D’après lui, onze points de passage vont être mis en place, quelques jours après le renforcement de contrôles similaires aux frontières avec la Hongrie et la Slovénie.

L’Autriche s’inquiète du grand nombre d’Indiens qui passent par la Serbie

29 septembre - 10h : L’Autriche s’inquiète du nombre croissant de demandeurs d’asile originaires d’Inde. Ces derniers se rendent en avion à Belgrade, la Serbie ne leur demandant pas de visa, puis poursuivent leur route via la Hongrie. Le chancelier autrichien Karl Nehammer a annoncé qu’il se rendrait la semaine prochaine à Budapest pour rencontrer Viktor Orban et Aleksandar Vučić.

103 exilés tentent de passer en train de Slovénie en Italie

23 septembre - 11h : Plus d’une centaine d’exilés hébergés dans les centres d’accueil de Ljubljana et de Logatec, ont tenté mardi soir de quitter la Slovénie pour l’Italie en train. La police de Koper a été informée à 19h qu’un grand nombre d’étrangers voyageaient dans le train de Ljubljana vers l’Italie, et elle intervenue dans la gare de Divača à 20h30.

La police de Koper a annoncé que 103 résidents des deux centres se trouvaient dans le train - 38 venaient d’Afghanistan, 25 d’Inde, 12 du Burundi, 13 du Népal, cinq du Pakistan, trois de Cuba, deux du Congo et du Cameroun et une du Bangladesh, du Ghana et de la Guinée. Les étrangers ont été interpelés pour tentative de franchissement illégal de la frontière.

La « Caravane de la lumière » des réfugiés syriens en Turquie serait annulée

21 septembre - 15h30 : Lancée par l’intermédiaire d’une chaîne lancée le 4 septembre sur la messagerie Telegram et suivie par près de 70 000 personnes, cette « caravane de la lumière » voulaient convaincre certains 3,7 millions de réfugiés syriens vivant officiellement en Turquie de se mettre en chemin vers l’Union européenne.

Mardi, toutefois, les animateurs de la chaine ont appelé à l’arrêt de cette initiative, en postant : « nous demandons à chacun d’entre vous de rentrer chez sou et de ne pas se laisser entraîner par les rumeurs. (...) Ceux qui ont soutenu ce convoi sont des gangs avec pour objectif de vous expulser de Turquie vers la Syrie. Dieu merci, nous avons découvert cette affaire avant qu’il ne soit trop tard. »

Deuxième édition du Sarajevo Migrations Forum

20 septembre - 15h30 : La conférence ministérielle du Sarajevo Migrations Forum se réunit pour la seconde fois dans la capitale bosnienne, du 19 au 21 septembre. Elle doit « examiner des mesures pour réduire les flux migratoires et lutter contre le trafic de migrants le long de cette voie », mais il est aussi question de soutenir les États des Balkans occidentaux dans leurs efforts po exécuter eux-mêmes les rapatriements ».

35 exilés refoulés en mer par des hommes masqués au large de Rhodes

20 septembre - 14h30 : L’ONG Aegean boat report s’est procurée la vidéo du refoulement d’un bateau de migrants survenu dimanche, au large de l’île grecque de Rhodes. Les images montrent des hommes en uniforme et cagoulés qui effectuent, avec leur embarcation, des manœuvres pour repousser le bateau d’exilés. L’ONG affirme qu’il s’agit d’un navire appartenant à des garde-côtes stationnés à Rhodes.

« Les Grecs veulent nous faire chavirer », crie un homme en arabe alors que le bateau semble se faire heurter à plusieurs reprises par l’embarcation des hommes cagoulés. Aegean Boat Report affirme avoir formellement identifié un équipage de garde-côtes grecs. « Dans la vidéo, on peut clairement voir trois hommes masqués, dans ce qui semble être des uniformes de la marine grecque, dans un semi-rigide appartenant aux garde-côtes grecs. Pour rendre la chose encore plus évidente, le numéro d’identification du bateau est visible, ΛΣ-1037, ce qui confirme qu’il s’agit bien d’un semi-rigide des garde-côtes grecs stationné à Rhodes », affirme l’ONG.

Serbie : surpopulation et manque d’hygiène dans le camp de Preševo

16 septembre - 18h25 : Le camp de Preševo accueille désormais plus de 1400 personnes, dans des conditions sanitaires de plus en plus précaires. Les exilés se plaignent du manque d’hygiène, cause de nombreuses maladies de peaux.

33 exilés dans un bus, quatre passeurs arrêtés en Bulgarie

16 septembre - 9h45 : Deux ressortissants de Bosnie-Herzégovine et deux ressortissants de Serbie ont été arrêtés vendredi dernier par la police des frontières bulgares et Frontex dans le village de Momina Tsarkva (commune de Sredec, près de la frontière turque). Ils conduisaient un minibus dans lequel étaient entassés 33 Afghans.

Six morts en mer Egée, dont deux bébés et trois enfants : la Turquie accuse la Grèce

14 septembre - 17h45 : Les corps sans vie de six personnes - deux nourrissons, trois enfants et une femme - ont été retrouvés en mer Égée, mardi 13 septembre. Toutes faisaient partie d’un groupe refoulé par les garde-côtes grecs, selon un communiqué du ministère turc de l’Intérieur. Ankara estime en effet que les garde-côtes grecs ont entraîné la mort de six migrants, dont deux nourrissons et trois enfants, après avoir refoulé ce groupe d’exilés vers les eaux territoriales turques. Les garde-côtes turcs annoncent avoir secouru le reste du groupe : 73 personnes ont pu être sauvées. Des recherches sur zone se poursuivent, car cinq migrants manqueraient encore à l’appel.

Serbie : 600 exilés dans le centre d’accueil de Subotica

13 septembre - 22h35 : La situation humanitaire est de plus en plus difficile dans le centre d’accueil de Subotica, dans le nord de la Serbie, près de la frontière hongroise, où se trouvent au moins 600 exilés, bien au-delà des capacités d’hébergement : les deux-tiers d’entre eux dorment dehors.

Les policiers hongrois « tondent » des exilés avant de les renvoyer en Serbie

11 septembre - 9h15 : Des exilés renvoyés de Hongrie vers la Serbie ont témoigné auprès d’ONG avoir été victimes d’un tabassage en règle de la part de la police hongroise, mais aussi d’humiliation. Ainsi, après avoir trouvé une tondeuse à cheveux dans les affaires d’un jeune Marocain, les policiers hongrois se sont-ils « amusés » à le marquer d’une croix.

Grèce : des dizaines de réfugiés yézidis bloqués à l’extérieur d’un camp

8 septembre - 16h45 : Depuis près de quinze jours, plus d’une centaine de demandeurs d’asile yézidis se retrouvent contraints de dormir à la rue faute d’accès au camp de Serrès, dans le nord de la Grèce, où des centaines de leurs compatriotes sont déjà abrités. Pour les autorités grecques qui tendent à réduire le nombre de camps au niveau national, il s’agit d’un problème de capacité, comme le rapporte InfoMigrants.

10 000 exilés en Serbie

8 septembre - 9h : Selon Radoš Djurović, directeur du Centre de protection et d’aide aux demandeurs d’asile, plus de 70 000 exilés sont passés par la Serbie depuis le début de l’année, et plus de 10 000 y séjournerait actuellement. 4500 d’entre eux se trouvent dans les centres d’accueil du gouvernement, les autres dans des squats, le plus souvent aux abords des frontières nord du pays. Ils viennent de Macédoine du Nord, de Bulgarie et du Kosovo et se dirigent principalement vers la Hongrie. Les tentatives de passage vers la Croatie ont beaucoup décru.

Les centres d’accueil sont surpeuplés, tandis que ceux qui ne s’y trouvent pas survivent dans des conditions extrêmement difficiles. Tous sont la proie des réseaux de trafiquants. Radoš Djurović souligne le risque d’une véritable crise humanitaire dans le nord du pays.

La Grèce prétend avoir bloqué l’entrée de 150 000 exilés

6 septembre - 11h45 : « L’entrée de 154 102 migrants en situation irrégulière a été évitée depuis le début de l’année », a déclaré dimanche 4 septembre Notis Mitarachi, le ministre grec des Migrations, au quotidien Eleftheros Typos, ajoutant : « environ 50 000 ont tenté d’entrer en Grèce rien qu’au moins d’août ».

Le 24 août, le ministre de la Protection civile avait avancé le chiffre de 25 000 interceptions depuis le début du mois. Chaque jour, « 1500 à 1700 tentatives [de franchissement] sont effectuées », avait précisé Notis Mitarachi.

Serbie : de plus en plus de mineurs non accompagnés

3 septembre - 11h45 : 80 mineurs séjournent actuellement dans le centre d’accueil de Preševo, dans le sud de la Serbie - 79 garçons et une fille. Parmi eux, 58 ne sont pas accompagnés de membres de leurs familles.

en Serbie, les centres d’accueil sont surpeuplés

1er septembre - 15h : Le centre d’Adaševci, un ancien motel d’autoroute à cinq kilomètres de Šid, sur l’autoroute menant de Belgrade à la frontière croate, accueille près de 1000 personnes. Les réfugiés vivent à trois par chambre, il n’y a pas de draps, pas de couvertures, pas d’accès non plus à un service de santé.

La situation est également tendue dans le centre d’accueil de Preševo, dans le sud du pays, où séjournent plus de 1500 personnes. Les arrivées quotidiennes depuis la Macédoine du Nord sont en forte augmentation.

Très forte augmentation des passages sur la route des Balkans

31 août - 11h30 : Selon Frontex, la route des Balkans est redevenue très active au cours de la première moitié de l’année 2022, avec plus de 70 000 franchissements de frontières illégaux, soit une augmentation de 205% par rapport à 2021. L’agence européenne n’a pas donné d’explications à ce phénomène.

« La route des Balkans a continué à être la route migratoire la plus active pour rejoindre l’Union européenne (UE) avec 14 866 détections [de passages] en juillet, près de trois fois plus que l’année dernière », avait tweeté Frontex, l’agence de surveillance des frontières extérieures de l’Union européenne (UE), le 12 août.

Grèce : trente exilés sauvés d’un naufrage au large de la Crête

30 août - 16h30 : Un bateau transportant 30 migrants a été secouru par les garde-côtes grecs à l’ouest de la Crète. Les exilés espéraient rejoindre l’Italie, empruntant la dangereuse route calabraise où les arrivées se multiplient depuis plusieurs mois.

Trente personnes, dont neuf enfants, ont été secourues par les garde-côtes grecs au large de l’île de Crète, mardi 30 août au matin. Ayant quitté la Turquie, elles étaient en route pour l’Italie lorsque leur bateau a rencontré des difficultés en mer, indique le journal grec Ekathimerini. Les naufragés ont été transportés au port de La Canée, au nord-ouest de l’île, rapportent les garde-côtes. Les sauvetages dans cette zone sont de plus en plus fréquents, alors qu’un nombre croissant de migrants emprunte la nouvelle route calabraise pour rejoindre directement l’Italie depuis la Turquie.

Bulgarie : 141 Afghans arrêtés près de Bourgas

30 août - 11h : La police bulgare a arrêté au total 141 Afghans près de Burgas, sur la côte de la mer Noire. Un groupe de 88 hommes voyageait dans un véhicule immatriculé en Macédoine du Nord et conduit par un ressortissant macédonien de 60 ans. Le second groupe de 53 personnes a été retrouvé dans un bois près de Bourgas, apparemment en attente de transport.

Les autorités ont immédiatement annoncé que la sécurité à la frontière turque serait renforcée. La veille, la radio publique évoquait le déploiement de 300 militaires supplémentaires, citant comme raisons « la pression migratoire accrue » et les prochaines élections législatives anticipées du 2 octobre. L’annonce a été faite par le ministre intérimaire de l’Intérieur après la mort de deux policiers qui tentaient d’arrêter un bus transportant des migrants à Burgas la semaine dernière. Le directeur adjoint de la police des frontières a dû démissionner à la suite de cet incident.

Grèce : deux exilés victimes de refoulements déposent plainte

27 août - 14h30 : Un Érythréen et un Ethiopien, tous deux victimes de refoulements violents à la frontière gréco-turque, ont déposé une plainte auprès du procureur d’Orestiada, en Grèce. Les deux hommes ont tenté à deux reprises de pénétrer illégalement en Grèce pour y demander l’asile, les 19 et 22 juin, avec un groupe. Ils ont affirmé avoir été, à chaque fois, battus et torturés avant d’être refoulés vers la Turquie par des garde-frontières grecs assistés de personnes arabophones, précise Efsyn. Ces témoignages permettent d’étayer les accusations de violences des garde-frontières lors des opérations de refoulements. Ils confirment aussi l’utilisation par la police grecque d’auxiliaires étrangers, migrants eux-mêmes, pour repousser les exilés qui cherchent à entrer en Grèce.

Grèce : 25 000 tentatives d’entrées au mois d’août selon les autorités

26 août - 10h40 : « Au cours du mois d’août, jusqu’à présent, près de 25 000 migrants irréguliers ont tenté d’entrer illégalement par les frontières gréco-turques », a déclaré mercredi 24 août Takis Theodorikakos, le ministre de la Protection civile, dans une interview à la télévision grecque. La veille, son homologue en charge des Migrations, Notis Mitarachi, avait affirmé à InfoMigrants que « 1500 à 1700 tentatives [de franchissement] étaient effectuées quotidiennement ».

Ce chiffre est plus de trois fois supérieur au nombre d’arrivées comptabilisées sur toute l’année 2022. Selon l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), 7375 migrants sont entrés dans le pays depuis le 1er janvier. Le Haut-commissariat des Nations unies aux réfugiés (HCR) dénombre quant à lui 7936 arrivées sur la même période.

Bulgarie : deux policiers tués en tentant de bloquer un autobus de migrants

25 août - 11h20 : Deux policiers bulgares ont été tués jeudi matin alors qu’ils tentaient d’arrêter un bus transportant des migrants entrés illégalement dans le pays. L’incident s’est produit vers cinq heures du matin dans la ville de Burgas, sur la côte de la mer Noire. Avant l’accident, le bus a refusé de s’arrêter à deux points de contrôle consécutifs de la police des frontières.

Le bus aux plaques d’immatriculation turques transportait 47 migrants dont la nationalité n’a pas été révélée. Les policiers ont bloqué la route devant le bus avec leur véhicule. Le bus a ensuite percuté un véhicule de police et l’a écrasé avant de heurter l’arrêt de bus. Les deux policiers qui se trouvaient dans les voitures sont morts sur le coup, aucune autre personne n’a été blessée et l’enquête sur l’incident est en cours.

Macédoine du Nord : 26 migrants découverts dans un camion, un passeur interpelé

24 août - 16h30 : Mardi 23 août au petit matin, près de Štip, dans le centre de la Macédoine du Nord, la police a arrêté 26 migrants originaires de Syrie, du Pakistan, d’Égypte et d’Inde, cachés dans une camionnette. Un passeur présumé a également été interpellé. Le véhicule faisait route vers le nord, en direction de la Serbie. Selon la police, les exilés étaient entrés illégalement en Macédoine du Nord par la frontière grecque et envisageaient de poursuivre leur route vers la Serbie afin d’atteindre l’Europe de l’Ouest.

Le chauffeur de la camionnette, un ressortissant de Macédoine du Nord soupçonné d’appartenir à un réseau de passeur, a été interpellé. Les migrants ont quant à eux été transférés dans un centre d’accueil en attendant leur expulsion vers la Grèce.

La Grèce veut étendre son mur de barbelés le long de l’Evros

24 août - 11h30 : Le Conseil des affaires étrangères et de la défense (KYSEA) de Grèce s’est prononcé mardi en faveur de l’extension de la clôture sur toute la frontière de l’Evros, soit environ 220 kilomètres. La clôture s’étend actuellement sur environ 40 km et une extension de 80 km va être réalisée immédiatement. Le projet sera entrepris avec des ressources nationales s’il n’y a pas de financement européen, ce qui semble probable étant donné que le gouvernement a déjà soumis une demande à la Commission européenne mais n’a pas encore reçu de réponse.

La décision a aussi été prise de mettre à niveau les capacités de surveillance électronique, qui comprennent des drones, des caméras et d’autres équipements. Il a également été convenu que 250 gardes supplémentaires déjà sélectionnés commenceront leur formation en octobre afin de pouvoir être postés à la frontière d’ici la fin de l’automne.

Serbie : une proche de Vučić à la tête du Commissariat pour les réfugiés

24 août - 8h30 : Nataša Stanisavljević, une cadre du Parti progressiste serbe (SNS) a été nommée à la tête du Commissariat aux réfugiés de Serbie, en remplacement de l’actuel commissaire, Vladimir Cucić, qui exerçait ce mandat depuis 2008. Les ONG restent réservées en raison du peu d’expérience de la nouvelle commissaire, qui était jusqu’à présent en charge des politiques sociales à la mairie de Belgrade.

La Grèce affirme avoir bloqué 1500 personnes jeudi sur l’Evros

22 août - 19h15 : Le ministre de la Protection civile Takis Theodorikakos a déclaré samedi à la chaîne d’information Sky que près de 1500 personnes auraient essayé de pénétrer en Grèce dans la région de l’Evros au cours de la seule journée du jeudi 18 août. La police aurait également arrêté 60 passeurs présumés.

Cette annonce est intervenue alors que le gouvernement continuait de faire l’objet de critiques sur sa gestion de l’échouement de 35 Syriens et de trois Palestiniens qui ont traversé la rivière Evros depuis la Turquie et sont restés piégés sur un îlot pendant des jours. Les migrants ont finalement été récupérés par les autorités grecques et emmenés dans un centre d’accueil et d’identification.

Le ministère grec des Affaires étrangères a qualifié les événements de jeudi de « énième tentative de la Turquie de militariser la migration et éventuellement de créer un problème frontalier ».. En visite dans la région de l’Evros mardi dernier, le ministre des Migrations Notis Mitarakis avait aussi accusé la police turque de pousser les migrants vers le territoire grec.

Croatie : des ressortissants lettons accusés de trafic ont été arrêtés

21 août - 15h : Deux ressortissants lettons ont été placés en détention provisoire sur décision du tribunal de Vukovar. Ils sont accusés d’avoir embarqué à bord de leur camping-car, dans la zone forestière de Mala Lovka, près d’Ilok, des migrants, entrés illégalement en Croatie depuis la Serbie, afin de les conduire en Italie, contre la promesse de 2000 euros qu’ils devaient toucher une fois arrivés à destination. La police a interpelé leur véhiculer le 12 août 2022, à 5h40, sur la route nationale D2.

Turquie : l’association Josoor annonce sa dissolution

20 août - 19h15 : L’association Josoor a annoncé, mercredi, sa dissolution après deux ans et demi d’activité. Spécialisée dans l’aide aux migrants victimes de refoulements à la frontière gréco-turque, l’organisation basée en Turquie dénonce un sentiment « anti-migrants » de plus en plus répandu et l’acharnement des autorités turques comme grecques. Les membres de Josoor ont estimé qu’ils ne pouvaient plus remplir leur mission d’assistance aux migrants victimes de refoulements par la Grèce et la Bulgarie, et renvoyés en Turquie. Ils s’en sont expliqués dans une longue déclaration publiée sur le site Internet de l’organisation.

Grèce : les résidents du camp d’Eleonas s’opposent à sa fermeture

19 août - 14h15 : Le camp de migrants d’Eleonas, près d’Athènes, devait être évacué, jeudi 18 août, mais des heurts ont éclaté entre la police et des habitants du camp. La tentative de vider les lieux de ses quelque 670 occupants a commencé à l’aube, vers cinq heures, quand la police a enlevé les barricades que ceux-ci avaient érigées aux entrées. Malgré les conditions précaires de vie dans ce camp, les résidents s’opposent à sa fermeture. Beaucoup craignent en effet d’être envoyés dans une zone isolée ou bien de se retrouver à la rue.

Jusqu’à 1000 pushbacks quotidiens de la Hongrie vers la Serbie

19 août - 8h : De 600 à 1000 exilés font l’objet quotidiennement de violents refoulements entre la Hongrie et la Serbie. Conséquence : le nombre de personnes qui essaient de survivre dans la jungle et les squats du nord de la Serbie ne cesse d’augmenter. Les ONG sont inquiètes.

Forte hausse des entrées clandestines en Grèce cet été

17 août - 16h20 : Le nombre de migrants sans papiers entrant dans le pays, ainsi que le nombre de trafiquants d’êtres humains arrêtés en Grèce, ont fortement augmenté de mai à juillet par rapport à la même période en 2021, a annoncé la police grecque, qui précise que la plupart des trafiquants d’êtres humains avaient été arrêtés aux frontières terrestres de l’Evros avec la Turquie.

Sur un total de 386 trafiquants arrêtés aux frontières terrestres ou maritimes de janvier à juillet, 312 ont été appréhendés dans la région d’Evros. Parmi ces derniers, notamment, 219 ont été arrêtés au cours des trois derniers mois (mai-juillet 2022), soit une augmentation de 58,7 % par rapport à la même période en 2021.

De la même manière, les entrées de migrants sans papiers en Grèce ont augmenté de 113,1 % de mai à juillet (4 126 migrants) par rapport à la même période en 2021. Au total, 7484 migrants ont été arrêtés pour entrée illégale en Grèce au cours des sept premiers mois de l’année. Sur ce total, 3 554 ont été arrêtés dans la région frontalière d’Evros.

La Grèce va fermer le camp d’Eleonas, près d’Athènes

17 août - 14h : Les autorités grecques vont fermer le camp d’Eleonas, proche d’Athènes, malgré l’opposition de ses 1500 résidents, transférés dans des centres plus éloignés. Les ONG dénoncent une volonté d’invisibiliser les exilés.

Grèce : la police localise enfin les 38 Syriens bloqués sur un îlot de l’Evros

16 août - 18h30 : La police grecque a annoncé, lundi, avoir finalement découvert et mis en sécurité 38 Syriens qui, selon l’ONU, se trouvaient depuis plusieurs jours bloqués sur un îlot du fleuve Evros, à la frontière avec la Turquie. La police n’a pas confirmé la mort d’une fillette, qui faisait partie du groupe, rapportée par différentes sources la semaine dernière.

Selon le ministre des Migrations Notis Mitarachi, les migrants étaient « tous en très bon état » au moment de leur sauvetage. « La femme enceinte a été hospitalisée par précaution », a-t-il écrit sur Twitter, précisant qu’un bateau avait été découvert près d’eux. Des alertes concernant la situation critique de ces personnes avaient été émises par des organisations ces derniers jours, notamment par l’ONU et Ie Comité international de secours (IRC) qui avait exhorté les autorités à les évacuer de toute urgence.

Sud de la Serbie : les réfugiés s’entassent dans le camp de Preševo

15 août - 15h : Plus de 1000 personnes sont actuellement logés dans le camp de Preševo, dans des conditions humanitaires de plus en plus précaires. Les ONG tirent la sonnette d’alarme, alors que les exilés continuent d’affluer depuis la Macédoine du Nord voisine.

Macédoine du Nord : un camion se retourne, 35 blessés

12 août - 16h20 : Un camion transportant 49 exilés - tous originaires de Syrie - s’est retourné sur une route de Macédoine du Nord, a indiqué la police, jeudi 11 août. L’accident a fait 35 blessés qui ont été hospitalisés dans les villes de Strumica et Gevgelija, dans le sud du pays. Les autres passagers du camion ont été envoyés dans le centre de détention de Gevgelija, dans l’attente de leur expulsion vers la Grèce. Le conducteur du véhicule, soupçonné d’appartenir à un réseau de passeurs, n’a pas pu être interpellé et s’est enfui à pied.

Quatre morts, dont une fillette, sur l’Evros, entre Grèce et Turquie

11 août - 10h : Une petite-fille de cinq ans est décédée, jeudi, au milieu de l’Evros. Elle avait été piquée par un scorpion, et faisait partie d’un groupe de 40 personnes coincé depuis la semaine dernière sur un îlot de ce fleuve à la frontière gréco-turque. Trois membres de ce groupe étaient déjà morts suite aux violences et au refoulement des gardes-frontières grecs, selon les témoignages recueillis par les ONG et journalistes qui se sont saisis de l’affaire.

Une seconde fillette, sa grande sœur, est menacée. Celle-ci a également été piquée par le scorpion, et son état est grave. « Nous avons besoin d’un hôpital. Si personne n’agit pour l’aider, elle va mourir comme sa petite sœur », alerte le groupe. Les témoins, dont un grand nombre de ressortissants syriens, font part de leur impuissance face à cette seconde petite fille qui se bat contre la mort, et s’inquiètent du choc traumatique subi par la famille.

Naufrage en Grèce : 29 rescapés, au moins 50 disparus

11 août - 8h : Les recherches se poursuivent en Grèce, après le naufrage mardi soir d’un bateau de migrants au large de Rhodes. Une première opération de sauvetage aérien et maritime a permis de récupérer 29 personnes mais des dizaines d’autres sont toujours disparues. Les espoirs de les retrouver s’amenuisent au fil que les heures passent.

La Grèce à la recherche des disparus après le naufrage d’un bateau de migrants

10 août - 11h : Le 10 août, un navire transportant jusqu’à 80 personnes originaires d’Afghanistan, d’Irak et d’Iran a coulé près de l’île grecque de Karpathos, dans le Dodécanèse, non loin de Rhodes. Une importante opération de recherche des disparus a été lancée et selon les garde-côtes, 29 personnes ont été secourues. Les causes du naufrage n’ont pas été communiquées. Le navire était parti de la région d’Antalya sur la côte sud de la Turquie et se dirigeait vers l’Italie.

Un passeur croate placé en détention en Bosnie-Herzégovine

8 août - 14h45 : La justice de Bosnie-Herzégovine a confirmé le placement en détention provisoire du ressortissant croate Željko Kukec, arrêté dans ce pays la semaine dernière pour trafic de migrants illégaux. Cet homme de 62 ans, originaires de Bjelovar, est accusé d’avoir essayé de faire passer illégalement 30 migrants, pour la plupart des ressortissants turcs, dont un enfant, du territoire de la Bosnie-Herzégovine vers la Croatie dans un camion immatriculé au nom de la société Kuki Transport, en lien avec un ressortissant afghan. Kukec aurait touché 15 000 euros. Il a été arrêté par la police des frongtières de Bosnie-Herzégovine au poste de Bosanski Šamac.

Grèce : 122 exilés secourus au large de Rhodes

8 août - 14h20 : Les autorités grecques ont procédé au sauvetage, dans la soirée de vendredi, d’une embarcation en détresse chargée d’exilés. Les 122 passagers, partis de Turquie, ont été récupérés au large de l’île de Rhodes, dans le Dodécanèse. D’ordinaire peu empruntée, cette route migratoire en mer Égée connaît ces derniers mois une sensible augmentation des passages de migrants. Il y a quelques semaines, un bateau qui transportait treize personnes s’est échoué sur les rochers de la plage de Fanes, dans le nord de l’île.

Entre le 1er janvier et le 25 juillet 2022, 230 personnes au total ont débarqué sur l’île de Rhodes, contre 26 l’année dernière, à la même période. Pour toute l’année 2021, le Haut-commissariat aux réfugiés de l’ONU (HCR) avait comptabilisé 109 arrivées d’exilés.

Deux disparus après un pushback de la Grèce vers la Turquie

6 août - 14h : Deux personnes sont portées disparues après un refoulement opéré par les garde-côtes grecs, selon des témoignages recueillis par la plateforme d’urgence Alarm Phone. L’alerte remonte au 20 juillet. Ce jour-là, les équipes d’Alarm Phone, très actives aux frontières - maritimes comme terrestres - entre la Grèce et la Turquie, ont été contactées par des proches des victimes, pour signaler leur disparition depuis une semaine.

Avant de disparaître, M. et G. - deux jeunes hommes dont on ne sait quasiment rien, si ce n’est l’âge, 23 ans, du second -, auraient été refoulés par les garde-côtes grecs vers la Turquie. Ces derniers auraient remis à l’eau le groupe d’exilés, dont faisaient partie M. et G., alors même qu’ils avaient déjà débarqué sur le sol grec. Le groupe de migrants était initialement parti de Bodrum, en Turquie, pour rejoindre l’île de Rhodes, en Grèce.

Serbie : deux fois plus d’exilés qu’en décembre dernier

4 août - 9h : « Il y a actuellement près de dix mille exilés sur le territoire de la Serbie, presque deux fois plus qu’en décembre de l’année dernière. Avant l’arrivée de l’hiver, nous devrions penser à étendre les capacités d’hébergement disponibles », prévient Radoš Ðurović, directeur du Centre pour l’aide aux demandeurs d’asile, une ONG. Il précise que 4000 seulement de ces exilés résident dans des foyers ou des centres d’accueil.

La majorité sont des Afghans - environ 40 % du nombre total - dont de plus en plus de jeunes, à peine ou tout juste majeurs, qui fuient le régime taliban. Les Syriens, les Pakistanais et les migrants du Bangladesh, d’Irak et d’autres pays du Moyen-Orient viennent ensuite. Chaque jour, plus de 450 personnes entrent en Serbie depuis la Macédoine, tandis que 600 migrants illégaux sont expulsés quotidiennement depuis la Hongrie, la Roumanie et la Croatie.

Un Roumain conduisant des ressortissants du Bangladesh arrêté en Croatie

4 août - 8h30 : Un ressortissant roumain a été arrêté le 24 juillet au poste frontière de Bukovje, dans le Međimurje croate, alors qu’il s’apprêtait à faire passer des citoyens du Bengladesh en Slovénie. Le tribunal a également engagé contre lui une procédure pour actes inhumains, car les migrants étaient enfermés dans un espace exigu et sans ventilation de son véhicule. Il a été placé en détention provisoire.

La police du Kosovo démantèle un réseau de passeurs

31 juillet - 15h30 : Samedi, la police du Kosovo (KPS) a arrêté 18 personnes qui seraient impliquées dans le trafic de migrants. Cette opération a été mené dans le village de Shkoza, près de Prizren et de la frontière albanaise. Les migrants étaient amenés d’Albanie et devaient être transférés dans le nord du Kosovo afin de poursuivre leur voyage vers l’Europe occidentale via la Serbie.

Le 14 juillet, la police du Kosovo avait déjà arrêté un ressortissant syrien, suspecté d’organiser le trafic au Kosovo. « Quatre armes à feu, 95 chargeurs, trois bus, deux voitures, deux radios et 17 téléphones portables ont été saisis au cours de l’opération », précise le communiqué de la police.

L’Autriche et la Hongrie veulent contenir les réfugiés aux frontières sud de la Serbie

31 juillet - 12h : Le chancelier autrichien Karl Nehammer (Parti populaire autrichien, ÖVP) a reçu le Premier ministre hongrois Viktor Orban à Vienne jeudi 28 juillet. Les deux hommes ont convenu d’organiser une conférence avec la Serbie, afin de « l’aider » à « réduire la pression de l’immigration clandestine ».

Karl Nehammer a souligné l’augmentation du nombre de demandeurs d’asile en Autriche et la nécessité d’une coopération étroite avec la Hongrie et la Serbie pour prévenir la migration illégale. « La pression sur la frontière hongro-serbe devrait être déplacée vers les frontières sud de la Serbie avec la Macédoine du Nord », a pour sa part déclaré le Premier ministre hongrois.

Pushbacks en Grèce : Frontex avait bien connaissance des renvois illégaux vers la Turquie

29 juillet - 14h30 : Un rapport accablant, consulté par plusieurs médias européens, démontre que l’ancienne direction de l’agence de surveillance des frontières avait connaissance des renvois illégaux de migrants en Grèce vers la Turquie. Frontex aurait même co-financé certains de ces refoulements en mer.

Frontex avait bel et bien connaissance des renvois illégaux de migrants pratiqués en Grèce vers la Turquie. C’est ce que révèle un rapport accablant, établi par l’Office européen de la lutte contre la fraude (Olaf), qui a enquêté sur le sujet depuis janvier 2021.

L’ancienne direction de l’agence européenne de surveillance des frontières était même au courant très tôt de ces pratiques, parfois brutales, affirme ce rapport. « Au lieu d’empêcher les ‘pushbacks’, l’ancien patron de Frontex Fabrice Leggeri et ses collaborateurs les ont dissimulés. Ils ont menti au Parlement européen et ont masqué le fait que l’agence a soutenu certains refoulements avec de l’argent des contribuables européens », écrit Der Spiegel.

Grèce : la police annonce le démantèlement d’un gang de passeurs

25 juillet - 14h15 : La direction de la police financière grecque a effectué des perquisitions à Athènes mercredi 20 juillet, a annoncé un communiqué publié vendredi sur la version anglophone du journal Ekathimerini. Plus de détails sur les raids sont apparus au cours du week-end. Selon la police grecque, l’organisation de passeurs présumée « a systématiquement transporté illégalement des migrants en Grèce, les plaçant dans des appartements du centre d’Athènes, puis les acheminant, moyennant paiement, vers d’autres destinations européennes. » Neuf ressortissants étrangers soupçonnés d’appartenir au gang ont été arrêtés ainsi que trois migrants.

La Croatie inculpe huit trafiquants présumés

22 juillet - 11h15 : Le Parquet croate a déposé un acte d’accusation contre cinq citoyens croates, deux citoyens serbes et un citoyen de Bosnie-Herzégovine pour trafic de migrants. Selon l’acte d’accusation, les huit accusés ont introduit clandestinement 61 personnes sur le territoire de la Croatie de février à mai 2022, touchant au moins 600 euros par personne, soit un total de 28 710,00 euros pour six transferts de citoyens étrangers. Ils leur faisaient franchir la frontière de Bosnie-Herzégovine vers la Croatie avant un transfert ultérieur en Slovénie, a annoncé le Bureau croate pour la répression de la corruption et du crime (USKOK) ce vendredi 22 juillet.

La Turquie affirme avoir une vidéo des refoulements illégaux de la Grèce

19 juillet - 11h15 : Le 17 juillet, le ministère turc de la Défense a annoncé qu’il avait filmé par drone des images d’un refoulement grec et d’une « violation des eaux territoriales » dans le détroit de Dilek, entre la côte turque et l’île grecque de Samos. La nouvelle a été rapportée par Middle East Monitor, citant l’agence de presse turque Anadolu. Le ministère de la Défense disposerait d’images montrant deux radeaux de sauvetage avec des migrants à bord refoulés vers les eaux turques.

Le drone volait au-dessus de la mer, à environ 1,5 kilomètre des côtes turques. Il aurait repéré un bateau des garde-côtes grecs effectuant le refoulement, immatriculé LS-930. Selon Middle East Monitor, les événements ont été signalés aux garde-côtes turcs, qui ont envoyé un bateau pour secourir les migrants.

La police traque les squats dans le nord de la Serbie

18 juillet - 17h : Alors que les vidéos du ministre de l’Intérieur de Serbie, Aleksandar Vulin, paradant devant les réfugiés arrêtés vendredi continuent de faire scandale, la police a annoncé le démantèlement de deux nouveaux squats dans la région de Subotica, dans le nord du pays, dans lesquels vivaient « plusieurs dizaines » de réfugiés, originaires d’Inde, du Pakistan et de Syrie. Ces derniers ont été transférés dans les centres d’accueil officiels.

Serbie : la police arrête 85 personnes et saisit de noLbreuses armes

15 juillet - 17h15 : Deux semaines après une fusillade meurtrière entre exilés à Subotica, dans le nord de la Serbie, la police a lancé une importante vague d’arrestations « pour réprimer les actes criminels commis par les migrants ». 85 personnes ont été interpellées et de nombreuses armes automatiques retrouvées.

Au cours de cette opération hautement militarisée, la police a saisi des armes automatiques, des fusils, des couteaux et des munitions. Des photos de la police prises sur les lieux montraient des agents équipés de gilets pare-balles et de casques surveillant un groupe de migrants agenouillés dans un champ, les mains sur la tête.

Deux migrants arrêtés ont été accusés de « crimes », six ont été écroués, tandis que les autres sont soupçonnés d’infractions moins graves, toujours selon le communiqué de la police. Le ministre de l’Intérieur Aleksandar Vulin a déclaré que la police - aidée par la cellule anti-terroriste - avait intensifié ses opérations dans la région où les gangs de contrebande seraient particulièrement actifs.

De plus en plus d’arrivées dans le sud de la Serbie

13 juillet - 16h45 : Le nombre d’exilés qui arrivent en Serbie en provenance de Macédoine du Nord est en forte hausse ces dernières semaines. Ils passent par la montagne, mais se déplacent aussi en petite groupes le long de l’autoroute E75. Plus d’un millier de personnes se trouvent actuellement dans le Centre d’accueil de Preševo, principalement originaires d’Afghanistan, du Pakistan et de Syrie.

Macédoine du Nord : 87 personnes découvertes dans une camionnette, deux passeurs arrêtés

11 juillet - 17h : Samedi 9 juillet, la police de Macédoine du Nord a arrêté une camionnette sur une autoroute du sud du pays dans laquelle se trouvaient 87 migrants, au cours d’un contrôle de routine, près de la ville frontalière de Gevgelija. Les policiers ont indiqué avoir également arrêté deux citoyens macédoniens, suspectés d’être des passeurs, qui encourent jusqu’à cinq ans de prison.

Selon les policiers, les exilés - 45 Syriens, 39 Pakistanais, deux Congolais et un Indien - seraient entrés en Macédoine du Nord par la Grèce et envisageaient e poursuivre leur route vers la Serbie afin d’atteindre l’Europe de l’ouest. Ils ont été envoyés dans un centre d’hébergement à Gevgelija dans l’attente de leur renvoi en Grèce.

Les passages de migrants en camion et les arrestations de passeurs sont, de nouveau, courants en Macédoine du Nord, frontalière de la Grèce et de la Serbie. Des centaines de personnes sont interpellées chaque année dans le pays, en tentant d’atteindre la Serbie. Fin juin, la police a indiqué que deux migrants avaient été tués par un train alors qu’ils s’étaient assoupis sur les rails. Lorsqu’ils se déplacent à pieds, les exilés suivent souvent les voies ferrées pour ne pas se perdre.

La Hongrie renforce sa frontière méridionale

9 juillet - 23h15 : Viktor Orbán a signé un décret portant création d’unités spéciales de gardes-frontières qui devraient être chargées de garder les frontières méridionales du pays, vers la Serbie et la Roumanie, en coopération avec la police des frontières.

« Nous allons créer des unités frontalières spéciales qui seront chargées de protéger votre sécurité avec la police », a déclaré le Premier ministre hongrois. Ces unités spéciales compteront initialement 2200 gardes-frontières, mais leur nombre devrait atteindre 4 000. « En raison de la crise alimentaire mondiale, nous nous attendons à ce que la pression migratoire sur les frontières sud de la Hongrie augmente avec des centaines de milliers de migrants illégaux se dirigeant vers la Hongrie et l’Europe dans les semaines et les mois à venir », a mis en garde Viktor Orban.

La CEDH condamne la Grèce pour le naufrage d’un bateau de migrants en 2014

7 juillet - 14h45 : La Grèce a été condamnée ce jeudi 7 juillet par la Cour européenne des droits de l’homme (CEDH) pour le naufrage en 2014 en mer Égée d’une embarcation transportant une trentaine de migrants, dont onze avaient perdu la vie. Les autorités grecques « n’ont pas mené une enquête approfondie et effective permettant de faire la lumière sur les circonstances du naufrage », souligne dans un communiqué la Cour qui a également relevé « des défaillances dans la procédure ».

La Cour avait été saisie par seize rescapés, treize Afghans, deux Syriens et un Palestinien. Selon les requérants, « le navire des garde-côtes aurait navigué à une très grande vitesse pour refouler les réfugiés vers les côtes turques, ce qui aurait provoqué le chavirage du bateau ».

Bosnie-Herzégovine : quatre réfugiés découverts dans un réservoir de camion

6 juillet - 14h45 : Quatre réfugiés originaires d’Afrique et d’Asie ont été découverts ce mercredi par la police des frontières de Bosnie-Herzégovine, à Bosanski Brod, lors du contrôle d’un camion. Les exilés étaient cachés dans un réservoir vide. Le chauffeur fait l’objet d’une mise en examen pour trafic d’êtres humains.

Pushbacks en chaîne, de Serbie en Macédoine du Nord et en Grèce

6 juillet - 9h45 : Des témoignages font état de pushbacks en chaîne : six exilés kurdes, arrivés en Serbie il y a quatre jours, ont ainsi été renvoyés en Macédoine du Nord, puis de là en Grèce, où ils ont été frappés par la police.

Serbie : l’opposition accuse le gouvernement de laxisme intéressé

5 juillet - 14h15 : Après les sanglants affrontements du week-end à Subotica, la section de cette ville du nord de la Serbie du Mouvement des citoyens (PSG, opposition) accuse les autorités d’inaction, en affirmant que la population serait « exaspérée » par la présence massive d’exilés.

« Ces derniers mois, les migrants ont littéralement inondé Subotica et ses environs, vers la frontière avec la Hongrie (...) Cela se passe avec l’aide active des autorités. Le trafic de personnes est l’une des activités les plus lucratives de notre époque. De l’argent facile, des centaines de millions d’euros sur une base annuelle, sont un morceau trop sucré pour les détenteurs du pouvoir », affirme le mouvement dans un communiqué, ajoutant : « les policiers ou les chauffeurs de taxi ne doivent pas être blâmés pour la situation des migrants. Ils font ce qu’on leur dit ou utilisent la situation pour avoir de petites miettes de cette activité lucrative. »

Serbie : un Afghan arrêté à Subotica après la sanglante rixe de samedi

3 juillet - 15h : La police de Subotica, dans le nord de la Serbie, a arrêté un ressortissant afghan soupçonné de meurtre après les affrontements ayant opposé samedi deux groupes de réfugiés dans la forêt de Makova Sedmica, près de la frontière hongroise. Le suspect serait l’auteur du coup de feu mortel et doit être présenté sous 48h à un juge. Près d’un millier de réfugiés squattent le nord de la Serbie, dans l’attente de passer en Hongrie.

Serbie : un mort à Subotica

2 juillet - 17h30 : Les affrontements armés de samedi matin ont fait au moins un mort. Le ministre de l’Intérieur Vulin s’est rendu sur les lieux, où un très important dispositif de la Gendarmerie est toujours présent.

Serbie : nombreux blessés dans des règlements de compte à Subotica

2 juillet - 14h15 : Une fusillade a éclaté tôt ce samedi matin dans la forêt de Makova Sedmica, près de Subotica, dans le nord de la Serbie. Plusieurs réfugiés ont été blessés, mais aucun décès n’a été confirmé. La police est rapidement intervenue, tandis que les urgences transféraient les blessés à l’hôpital. Selon les réfugiés, il s’agirait d’un règlement de comptes entre des passeurs afghans et pakistanais.

Comment la Grèce utilise des migrants « esclaves » pour en repousser d’autres

30 juin - 18h : Une enquête publiée par et le collectif d’investigation Lighthouse Reports et plusieurs médias internationaux, dont Le Monde révèle comment les autorités grecques se servent de migrants « esclaves » pour en repousser d’autres à sa frontière terrestre avec la Turquie.

« L’État grec coopère avec des trafiquants pour faire venir des immigrés illégaux à Evros [lieu-dit du même nom que le fleuve qui constitue une frontière naturelle entre la Grèce et la Turquie], dans le but de leur confier le sale boulot des refoulements et de la déportation violente de milliers de demandeurs d’asile : ces ‘esclaves’, comme ils se nomment eux-mêmes, travaillent à partir de postes de police des frontières où ils agissent, souvent avec force, contre leurs compatriotes, passant la nuit sur la rive turque du fleuve », explique Reporters United, média grec d’investigation qui présente l’enquête.

Serbie : les capacités d’accueil de Subotica sont dépassées

30 juin - 14h20 : Les capacités d’accueil de Subotica, dans le nord de la Serbie, sont dépassées : 250 personnes sont logées dans le centre d’accueil, au moins une centaine d’autres dorment à l’extérieur.

Grèce : deux corps découverts sur une plage de Lesbos

28 juin - 15h : Des touristes ont retrouvé deux corps sur une plage de l’île de Lesbos. Selon les médias grecs du 27 juin, les deux corps retrouvés sur la plage de Lesbos appartenaient à deux migrants de sexe masculin. Les garde-côtes grecs ont confirmé l’incident, qui se serait produit la veille.

Les deux hommes sont vraisemblablement morts en tentant de traverser la mer Égée entre la côte ouest turque et l’île de Lesbos. L’agence de presse allemande dpa a cité le portail d’information grec in.gr comme rapportant que les corps devaient être examinés de manière médico-légale pour déterminer la cause exacte du décès.

Les réfugiés ukrainiens menacés par les trafics d’êtres humains

28 juin - 11h20 : Europol a organisé une journée d’action sur le danger d’exploitation auquel les femmes réfugiées ukrainiennes peuvent être exposées. Plusieurs trafiquants d’êtres humains potentiels ont été identifiés dans le cadre de l’effort coordonné. L’agence européenne a parcouru divers forums à la recherche d’offres d’assistance aux réfugiés ukrainiens, notamment des sites d’emploi, des applications de rencontres et des plateformes sexuelles. Europol a déclaré que de nombreux Ukrainiens risquaient d’être entraînés par des offres « qui les poussent à l’exploitation sexuelle ».

Les enquêteurs ont vérifié 125 plateformes en ligne dans quatorze pays, identifiant neuf trafiquants d’êtres humains présumés ainsi que neuf victimes potentielles lors d’une journée d’action conjointe coordonnée le 23 mai, dirigée par les Pays-Bas. Près de 42 plateformes en ligne suspectes ont été identifiées lors de l’opération, quinze enquêtes ont été ouvertes. Ce danger est pointé depuis plusieurs mois déjà en Roumanie.

Grèce : les garde-côtes affirment avoir repoussé 1130 personnes en trois jours

27 juin - 22h30 : Les garde-côtes grecs ont affirmé lundi avoir repoussé en trois jours 1130 réfugiés qui tentaient de gagner les îles de la mer Egée, principalement celle de Lesbos. 24 opérations distinctes ont été menées.

Zagreb célèbre la journée internationale des réfugiés

25 juin - 14h30 : A l’initiative de la mairie de Zagreb, plusieurs organisations d’accueil et de solidarité avec les exilés présentent leurs actions ce samedi au parc Ribnjak.

Grèce : une femme accouche sur un îlot inhabité proche de Lesbos

24 juin - 18h30 : Mercredi 22 juin, une patrouille de garde-côtes grecs repère un groupe de personnes sur un îlot rocheux inhabité, près de l’île grecque de Lesbos. Sur place, 24 hommes et cinq femmes, tous Érythréens, attendent dans l’angoisse d’être secourus. Et plus particulièrement une des exilées, qui venait tout juste d’accoucher d’un petit garçon. Tous les naufragés, qui étaient partis de la Turquie voisine, ont été secourus et emmenés à Lesbos. La mère et le bébé « sont en bonne santé », et ont été hospitalisés sur l’île, a déclaré le responsable des garde-côtes.

Grèce : « un climat de peur et d’insécurité »

24 juin - 7h45 : Les défenseurs des droits humains en Grèce, en particulier ceux qui travaillent sur la migration, opèrent dans un environnement de peur et d’insécurité généralisées, selon la rapporteuse spéciale des Nations Unies sur les défenseurs des droits humains, Mary Lawlor. « Je suis préoccupé par la criminalisation croissante de l’aide humanitaire en Grèce. La solidarité ne doit jamais être punie et la compassion ne doit jamais être mise en examen », a-t-elle déclaré cette semaine en présentant ses conclusions préliminaires à l’issue d’une mission de dix jours dans le pays.

Mieux prévenir le covid sur la route des Balkans

23 juin - 16h15 : Le Balkan Refugee Network organisait ce jeudi à Skopje une conférence régionale sur le covid et les réfugiés dans les Balkans. Les ONG participantes soulignent la nécessité d’un meilleur accès aux tests et aux vaccins, y compris dans les centres d’accueil.

Forte hausse des entrées illégales en Slovénie

21 juin - 23h : La police slovène a enregistré 4333 tentatives de franchissement illégal de la frontière au cours des cinq premiers mois de l’année, soit 75 % de plus qu’à la même période l’an dernier, où 2466 tentatives de ce type avaient été enregistrées. Les Afghans représentent près d’un quart des personnes interceptées. On note aussi une augmentation significative du nombre de citoyens indiens (de 13 à 276) et de Cuba (de 0 à 224).

Près de la moitié des tentatives enregistrées relevaient de la compétence de la direction de la police de Koper, tandis que la direction de la police de Novo Mesto a vu le nombre de tentatives quadrupler depuis l’année dernière. Le nouveau gouvernement de gauche a ordonné la destruction de l’inutile barrière de grillage érigée sur les frontières avec la Croatie.

Toujours plus de réfugiés en Serbie

16 juin - 17h30 : Selon Radoš Djurović, directeur du Centre pour la protection et l’aide aux demandeurs d’asile, 4500 personnes séjourneraient actuellement dans les centres d’accueil dépendant du Commissariat aux réfugiés de Serbie, tandis qu’un millier d’autre se trouveraient dans des squats, principalement en Voïvodine, aux abords des frontières avec la Croatie, la Hongrie et la Roumanie.

Selon le réseau Azil u Srbiji Asylum Protection in Serbia, 200 à 250 personnes chaque jour dans le pays, tandis que jusqu’à 500 autres sont refoulés quotidiennement dans le pays depuis la Croatie, la Hongrie et la Roumanie.

Grèce : un feu se déclare dans le camp d’Elonas, à Athènes

16 juin - 15h30 : Deux personnes ont été hospitalisées mercredi en raison de problèmes respiratoires à la suite d’un incendie dans le camp de migrants Eleonas, à Athènes. Selon des témoins sur place, l’un des blessés est un enfant de 12 ans. L’incendie s’est déclaré tôt dans la matinée dans le camp d’Eleonas, situé dans la capitale grecque, où vivent plus de 1 100 personnes, dont un grand nombre de familles avec enfants en bas âge. Les flammes étaient quasiment sous contrôle à la mi-journée.

Toujours plus d’entrées irrégulières dans l’UE, les Balkans première zone de passage

14 juin - 11h20 : L’agence européenne Frontex a enregistré 86 420 entrées irrégulières dans l’Union européenne entre janvier et mai 2022. Les Balkans s’imposent comme le premier point d’entrée.

« En mai, le nombre de migrants irréguliers détectés depuis les pays des Balkans occidentaux a plus que doublé pour atteindre 12 088 », précise Frontex. Les principaux pays d’origine de ces exilés étaient la Syrie et l’Afghanistan. Entre janvier et mai 2022, l’agence européenne de surveillance des frontières a enregistré au total 40 675 traversées illégales via cette région, soit près de trois fois le chiffre de la même période l’année précédente. La route des Balkans occidentaux a ainsi représenté près de la moitié du nombre total des 86 420 franchissements illégaux des frontières de l’UE sur janvier-mai. Ces chiffres ne comprennent pas les personnes ayant fui la guerre en Ukraine, a précisé l’agence.

Grèce : à Lesbos, un camp trop proche de la forêt ?

12 juin - 17h20 : Au coeur de l’île grecque de Lesbos, la construction d’un nouveau camp n’en finit pas d’exaspérer les habitants. Le chantier, prévu dans le nord de l’île, vers Plati, se situe non loin d’une épaisse pinède. Les riverains craignent donc les départs de feux. « C’est le pire endroit possible pour construire un camp », assure Yiorgos Dinos, chef du syndicat des pompiers de la région. « Si un incendie se déclare là-bas, il brûlera la moitié de l’île », a-t-il confié à l’AFP.

Le site de Vastria - qui viendra remplacer le camp de Moria détruit en 2020 par un immense incendie - devrait être achevé d’ici septembre 2022 et abriter jusqu’à 3 000 migrants et demandeurs d’asile, mais ce nouveau camp cristallise les tensions. Pendant des mois, manifestations et poursuites judiciaires ont enlisé sa construction pour des motifs multiples : les risques de feu à proximité de la forêt de pins en sont le dernier exemple.

Encore un groupe bloqué sur l’Evros, entre Grèce et Turquie

11 juin - 14h30 : Un groupe de 28 migrants, dont sept femmes et huit enfants, est bloqué depuis trois jours sur un îlot du fleuve Evros, marquant la frontière entre la Grèce et la Turquie. Or, ce groupe a déjà fait l’objet d’un refoulement par la police grecque la semaine dernière, alors même qu’il se trouvait sous la protection de la Cour Européenne des droits de l’Homme. Le collectif Alarm Phone, aux côtés d’autres ONG, exige qu’Athènes prenne ses responsabilités.

Les 28 exilés craignent un refoulement vers la Turquie. Dans la région de l’Evros, les puschback sont monnaie courante, à l’abri des regards des ONG et des journalistes. Mercredi 8 juin, dans la soirée, les personnes ont prévenu Alarm Phone de l’approche d’une embarcation avec, à bord, « des hommes non-identifiés, en uniforme ». Des tirs en l’air ont également été rapportés.

De plus en plus de personnes à Preševo, dans le sud de la Serbie

11 juin - 8h30 : Le nombre de réfugiés à Preševo, dans le sud de la Serbie, augmente significativement. Alors que la construction d’un mur de grillage se poursuit sur la frontière serbo-macédoniennes, de nombreux témoignages font état de violents pushbacks de la police serbe vers la Macédoine du Nord. Selon le témoignage des ONG locales, les réfugiés ne sont pas informés de leurs droits dans le Centre d’accueil de Preševo.

Serbie : au moins 4000 personnes bloquées en Voïvodine

10 juin - 8h30 : Alors que la Hongrie pratique au moins 500 pushbacks par jour, plus de 4000 personnes sont bloquées en Voïvodine, dans le nord de la Serbie, survivant dans des squats dans l’attente de passer la frontière.


La Serbie débloque trois millions d’euros pour les réfugiés ukrainiens

9 juin - 21h : Le gouvernement de Serbie a annoncé le 9 juin qu’il avait décidé d’envoyer une aide humanitaire financière aux enfants et aux réfugiés en Ukraine pour un montant total de trois millions d’euros. 1,5 million d’euros seront destinés à aider les enfants ukrainiens, qui seront versés par l’intermédiaire du Fonds des Nations Unies pour l’enfance - UNICEF.

Le même montant est prévu pour l’assistance aux réfugiés de ce pays, qui sera payé par le biais du mécanisme du Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (UNHCR).

Grèce : un passeur et migrant meurent en voulant échapper à un contrôle de police

8 juin - 10h : Deux personnes ont perdu la vie samedi 4 juin dans le nord de la Grèce en voulant échapper à un contrôle de police. Selon les premiers éléments, les deux victimes sont un passeur et un migrant, tous deux Pakistanais. Ils se trouvaient à bord d’une voiture. Le trafiquant au volant du véhicule transportait 12 autres exilés, et avait tenté d’échapper à un contrôle de police. Tous les autres passagers ont été blessés. Le passeur a accéléré en voyant les forces de l’ordre, qui l’ont poursuivi sur une cinquantaine de kilomètres. La voiture voyageait de la frontière terrestre de la Grèce vers Thessalonique, et avait été repérée à un poste de contrôle plus tôt samedi.

Les autres passagers, neuf Pakistanais et trois Afghans, ont été blessés lors de l’incident. Les personnes les plus touchées sont celles qui se trouvaient dans le coffre du véhicule, qui avait été volé.

Un vaste réseau européen de passeurs démantelé

7 juin - 8h45 : Huit individus « très dangereux », considérés comme les cerveaux d’un vaste réseau d’immigration clandestine, ont été arrêtés, a annoncé Europol, l’office européen de police. Cette filière est soupçonnée d’avoir fait venir illégalement en Europe près de 10 000 personnes, principalement d’origine afghane, pakistanaise et syrienne. Pour venir à bout de ce réseau, une task force réunissant l’Allemagne, l’Autriche, la Serbie, la Roumanie, la Hongrie et les Pays-Bas, coordonnée par Europol, a été mise sur pied. Depuis 2021, elle a abouti à l’arrestation de 126 complices présumés, a détaillé la police allemande dans un communiqué.

Bosnie-Herzégovine : la police démantèle un réseau de passeurs

2 juin - 17h35 : La police des frontières de Bosnie-Herzégovine et la SIPA ont lancé une grande opération mercredi 1er juin contre des réseaux de passeurs à Sarajevo et Gradiška. Des perquisitions ont été menées dans neuf endroits différents, deux personnes ont été arrêtées. L’opération « Istok San » a été menée en coopération avec les polices de Croatie, de Slovénie, d’Autriche et Europol.

La Grèce veut étendre son mur sur la frontière avec la Turquie

2 juin - 14h15 : Face aux arrivées - et tentatives d’arrivées - de migrants de plus en plus importantes sur le sol héllénique, la Grèce a décidé de prolonger le mur érigé à sa frontière avec la Turquie de 40 km à 120 km. Les travaux devraient commencer prochainement. Athènes a demandé un soutien financier à l’Union européenne pour réaliser ce chantier.

Signe d’un renforcement des contrôles, Athènes a également annoncé début mai l’embauche de 250 garde-frontières supplémentaires pour surveiller la région de l’Evros. On compte au total près d’un millier de militaires le long des 500 km de frontière fluviale.

Grèce : une journaliste hollandaise jugée à Athènes pour « délit de solidarité »

1er juin - 9h25 : La journaliste néerlandaise Ingeborg Beugel, est jugée aujourd’hui pour avoir « facilité » le séjour illégal d’un Afghan de 23 ans qu’elle hébergeait sur l’île d’Hydra, où elle vit depuis 40 ans. Elle avait été placée en garde à vue le 13 juin dernier. Elle est aussi dans le collimateur des médias proches du pouvoir pour avoir posé des « questions qui fâchent » au Premier ministre Mitsotakis sur les refoulements illégaux.

La Grèce aurait empêché 40 000 réfugiés de franchir sa frontière terrestre avec la Turquie en 2022

31 mai - 8h45 : « Durant les quatre premiers mois de 2022, près de 40 000 migrants ont tenté d’entrer illégalement dans le pays », a déclaré le ministre de la Protection civile Takis Theodorikakos sur la chaîne de télévision Skai. « Ils ont pu en être empêchés par la police aux frontières ». Athènes a augmenté ses contrôles tout en accusant son voisin turc de laisser passer les exilés dans l’Union européenne. Les ONG dénoncent l’opacité de ces opérations dans une zone frontalière sous contrôle exclusif de l’armée et donc interdite aux civils.

À l’inverse, ils ne sont « que » 960 exilés à avoir réussi cette traversée terrestre depuis le début de l’année, selon l’Organisation internationale des migrations (OIM).

Deux exilés blessés par balles sur la frontière grecque

27 mai - 16h45 : Selon des informations de l’agence de presse turque Anadolu (AA) relayées jeudi 26 mai, deux exilés afghans auraient été blessés par les forces de sécurité grecques alors qu’ils tentaient d’entrer illégalement dans le pays. Des sources de sécurité turques ont déclaré que la police grecque avait utilisé des balles en caoutchouc pour empêcher ces personnes de pénétrer dans le pays. Les mêmes sources ont rapporté que les deux migrants avaient été blessés sur des parties distinctes de leur corps. Ils sont actuellement soignés en Turquie.

94 Syriens piégés sur une île de l’Evros

27 mai - 14h : La Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) a rendu mercredi une ordonnance de sauvetage des 94 Syriens piégés sur une île de l’Evros depuis dimanche. Les réfugiés ont envoyé des appels au secours, signalant qu’il y avait parmi eux des blessés et qu’un réfugié était porté disparu depuis mercredi après-midi.

Parmi les réfugiés figurent 30 enfants, dont des mineurs non accompagnés, ainsi que des personnes âgées, une personne handicapée et une personne souffrant d’une grave allergie faciale. Le tribunal a ordonné au gouvernement grec de fournir de la nourriture, de l’eau, des soins médicaux et l’accès au processus d’asile, mais aussi d’informer le tribunal de leur sort avant le 2 juin.

Des hommes en noir ont été filmés sur les côtes grecques d’Evros mercredi après-midi, refusant de secourir des réfugiés et les avertissant de manière brutale de retourner en Turquie, tandis qu’un drone survolait l’îlot.

Violents pushbacks de Roumanie vers la Serbie

27 mai - 10h : La police roumaine a procédé la nuit dernière à de violents et massifs pushbacks. Au moins 50 personnes originaires de Syrie et du Pakistan ont été renvoyés vers la Serbie, près du village de Majdan. Omar, 18 ans, originaire de Syrie, a déclaré qu’ils l’avaient d’abord poussé au sol, puis l’avaient frappé dans le dos et la tête avant de le repousser vers la Serbie

HRW dénonce les push-backs aux frontières de la Bulgarie

26 mai - 8h : Les autorités bulgares battent, volent, déshabillent et utilisent des chiens policiers pour attaquer les Afghans et les autres demandeurs d’asile et migrants, puis les repoussent en Turquie sans aucun entretien formel ni procédure d’asile, dénonce Human Rights Watch dans son dernier rapport. En 2021, le Comité Helsinki bulgare a signalé qu’il y avait eu 2513 refoulements depuis la Bulgarie, impliquant 44 988 personnes. En 2020, les autorités bulgares avaient repoussé 15 173 personnes.

Les personnes interrogées par HRW signalent des violences systématiques de la part des policiers bulgares, ou de personnes se présentant comme telles. Le 28 avril, HRW a envoyé une lettre au ministère bulgare de l’Intérieur, mais n’a pas reçu de réponse.

Grèce : l’eau de retour dans le camp de Samos

24 mai - 22h30 : Après 17 jours sans eau courante, les habitants du camp de Samos ont retrouvé, lundi 23 mai, un accès régulier à l’eau, a annoncé le collectif d’associations de défense des droits des migrants Samos, Advocacy collective.

De plus en plus de passages en Serbie

24 mai - 15h45 : On observe une augmentation des passages sur les frontières méridionales de la Serbie, les réfugiés venant de Macédoine du Nord, de Bulgarie, mais aussi d’Albanie via le Kosovo. Dans le même temps, la police hongroise multiplie les push-backs vers la Serbie.

600 exilés stoppés en mer Égée avant d’atteindre les côtes grecques

23 mai - 18h : Selon les autorités maritimes grecques, quelque 600 exilés ont été arrêtés lundi en mer Égée alors qu’ils tentaient d’entrer en Grèce. Ils ont été repérés par les garde-côtes grecs avant d’être interceptés par les forces turques. Athènes nie tout refoulement illégal puisque les canots étaient encore dans les eaux turques.

C’est la plus importante tentative de traversée depuis le début de l’année. Cinq voiliers et quatre canots pneumatiques avaient quitté les côtes turques quasi simultanément. C’est en s’approchant des îles grecques de Chios et Samos qu’ils ont été repérés par les autorités maritimes grecques.

Grèce : plus d’eau courante dans le camp de Samos

18 mai - 13h : Dans ce centre présenté comme un « modèle » lors de son ouverture en septembre 2021, les exilés n’ont plus d’eau courante depuis le 6 mai. Selon le ministère grec de la Migration, c’est la panne d’une pompe qui serait à l’origine de la coupure. En attendant la réparation de la pompe, les résidents ne reçoivent que 4,5 litres d’eau par personne et par jour pour couvrir tous leurs besoins en eau. Une quantité insuffisante pour couvrir tous les besoins quotidiens en eau d’une personne (boisson, cuisine, hygiène...). L’Organisation mondiale de la santé (OMS) estime à 20 litres par jour les besoins basiques en eau d’une personne. Les associations dénoncent les multiples défauts de fonctionnement du camp depuis son ouverture.

Pour compléter la distribution de bouteilles, les autorités grecques prévoient des livraisons de citernes d’eau dans le camp. InfoMigrants a pu consulter un document comptable du ministère de la Migration, daté du 16 mai, qui mentionne une livraison prochaine de 300 m3 d’eau au camp de Samos. De leur côté, les associations distribuent des jerricanes d’eau et des lingettes. Le Samos advocacy collective a également envoyé, lundi, un mail au ministère grec de la Migration et à la Commission européenne pour les alerter de la gravité de la situation.

Un jeune Afghan gravement blessé près de Sarajevo

17 mai - 10h : Une bagarre a éclaté durant le week-end au camp d’Ušivak, dans le canton de Sarajevo. Deux personnes ont été poignardées, dont un jeune Afghan de 17 ans, toujours hospitalisé pour de graves lésions à la poitrine. L’autre blessé n’est que légèrement atteint. La justice a décidé de qualifier l’agression de tentative d’homicide et ordonné l’ouverture d’une enquête pour identifier l’auteur des coups de couteau.

Un réseau de passeurs démantelé en Autriche

16 mai - 7h : Un réseau de passeurs a été démantelé en Autriche.205 personnes ont été arrêtées pour leur rôle présumé dans le trafic de dizaines de milliers de migrants syriens. Deux d’entre eux étaient morts étouffés, en octobre dernier, dans une fourgonnette à la frontière hongroise. « C’est un grand succès contre le crime organisé et un coup dur pour la mafia des passeurs », s’est félicité le ministre autrichien de l’Intérieur, Gerhard Karner.

L’enquête, qui a démarré début 2021, a permis de remonter la trace d’une cellule soupçonnée d’avoir acheminé depuis la Hongrie 36 000 enfants et adultes désireux de rejoindre l’Europe occidentale, notamment l’Allemagne et la France. Une fois en Autriche, les migrants étaient transférés à d’autres groupes mafieux pour poursuivre leur route. La plupart des exilés étaient originaires de Syrie et payaient entre 3 000 et 4 500 euros par personne pour le seul trajet Hongrie-Autriche, a précisé à l’AFP l’inspecteur Johann Baumschlager, porte-parole de la police.

Ce réseau, un des plus importants démantelés en Autriche ces dernières années, a amassé au fil des mois une somme estimée à 152 millions d’euros. Les 205 personnes interpellées soupçonnées d’en faire partie ont été arrêtées en Autriche, mais aussi en République tchèque, en Hongrie, en Slovaquie et en Roumanie. 80 véhicules ont également été saisis.

Roumanie : un réseau aurait fait passer 36 000 personnes vers l’Europe de l’Ouest

13 mai - 11h : Un réseau de trafic de migrants coordonné par un Roumain de 28 ans aurait illégalement emmené plus de 36 000 Syriens, Irakiens, Indiens et autres ressortissants de pays d’Asie vers l’Europe occidentale. Le groupe faisait partie d’une chaîne internationale de trafic impliquant des Ukrainiens, des Turcs, des Moldaves et des Serbes. Leurs bénéfices estimés sont énormes : plus de 150 millions d’euros, révèlent la police des frontières roumaine, qui a enquêté et documenté les activités de ce groupe en collaboration avec les autorités autrichiennes.

Selon l’enquête, plus de 250 trafiquants de Serbie, d’Ukraine, d’Estonie, de Lituanie, de Turquie, de Roumanie et d’autres États feraient partie de ce réseau, la plupart d’entre exerçant des activités d’orientation, de transport et d’hébergement. En moins d’un an et demi, le groupe aurait trafiqué plus de 36 000 migrants vers la Hongrie, l’Autriche, la Slovaquie et la République tchèque pour des revenus dépassant les 150 millions d’euros, le coût d’un transfert s’élevant en moyenne à 4000 euros par personne. 27 voitures ont été retrouvées au domicile de l’un des membres roumains du réseau, qui auraient été utilisées pour transporter des migrants vers la Hongrie et l’Autriche. Le trafiquant roumain qui coordonne le réseau a un casier judiciaire et est désormais recherché dans trois États : la Roumanie, la Hongrie et l’Autriche.

Grèce : 106 rescapés d’un naufrage au large de Kos

8 mai - 15h15 : Les garde-côtes grecs ont annoncé dimanche 8 mai avoir secouru 106 réfugiés et migrants d’un navire qui coulait en mer Égée. Ils ont été découverts samedi soir près de l’île de Kos, non loin des côtes turques, ont indiqué les garde-côtes dans un communiqué, ajoutant que personne ne manquait à l’appel.

Ce groupe de personnes, dont la nationalité n’a pas été déterminée, comprenait 14 femmes et 20 enfants, rapporte l’Agence France-Presse. Ils ont déclaré avoir quitté la côte turque près de Bodrum, à quelques kilomètres de Kos, a rapporté la radio d’État grecque. Il s’agit du premier groupe important à accoster sur une île grecque en venant de la Turquie depuis plusieurs mois.

Grèce : 439 ans de prison pour les survivants du naufrage de Paros

8 mai - 8h30 : Trois exilés syriens, Abdallah, Kheiraldin et Mohamad, ont été condamnés, jeudi 5 mai, à des peines représentant un total de 439 années de prison, pour « aide à l’entrée illégale » sur le territoire grec. Tous trois se trouvaient sur une même embarcation, secourue après un naufrage au large de l’île de Paros, en décembre 2021. L’un d’eux a été condamné à 187 ans de prison en tant que « capitaine » de l’embarcation, les deux autres à 126 ans de prison chacun en tant qu’assistant et mécanicien, relate l’ONG allemande Borderline Europe. « Bien que la cour ait reconnu qu’ils n’étaient pas des passeurs agissant pour en tirer profit, ces trois pères de famille ont été condamnés pour avoir ’facilité l’entrée illégale » sur le territoire grec, dénonce l’ONG.

Les trois hommes comptaient parmi les survivants d’un naufrage survenu le 24 décembre 2021. À bord de leur embarcation se trouvaient plus de 80 ressortissants syriens et turcs. Après une dizaine d’heures, les mauvaises conditions météorologiques avaient endommagé les moteurs. 18 personnes ont perdu la vie dans le naufrage, au large de l’île de Paros.

Les garde-côtes grecs ont cherché à déterminer les responsabilités, en interrogeant les rescapés au sujet des pilotes de l’embarcation. « Les survivants ont témoigné que ce voyage coûtait entre 7000 et 10 000 euros par passager. Certains avaient vendu toutes leurs possessions pour pouvoir payer », détaille Borderline Europe, qui a mené une reconstitution dans les détails de cette traversée. Abdallah et Mohamad étaient âgés de 32 ans au moment des faits, et sont, tous deux, pères de quatre enfants. Kheiraldin avait 39 ans et deux enfants. Aucun des trois n’avaient pu réunir une telle somme. « Cependant, ils avaient des connaissances en mécanique qu’ils pouvaient offrir en guise de paiement. Par conséquent, ils ont accepté de réaliser des tâches de pilotage en contrepartie d’un prix plus bas », explique l’ONG dans sa reconstitution des faits.

Naufrage de Paros : les survivants en procès

5 mai - 17h : Le procès d’Abdallah J., Kheiraldin A. et Mohamad B. a début ce 5 mai à Syros. Alors que le bateau sur lequel ils se trouvaient faisaient naufrage la veille de Noël au large de Paros, ils ont tenté d’en reprendre les commandes, et encourent donc la prison en vie, car ils sont considérés comme des « passeurs ».

Fabrice Leggeri, le directeur de Frontex, démissionne

29 avril - 21h : Les accusations de renvois illégaux de migrants aux frontières de l’Union européenne se succèdent depuis plusieurs années. La teneur d’une enquête de l’Office européen de lutte anti-fraude, pas encore rendue publique, a poussé Fabrice Leggeri, directeur controversé de l’institution, à démissionner.

Cela fait plus d’un an que l’Olaf scrute les agissements de la direction de Frontex. Deux enquêtes sont menées en parallèle et touchent trois personnalités de haut rang, dont le directeur exécutif. La première enquête, clôturée le 15 février dernier, porte sur les allégations de refoulement aux frontières extérieures de l’Union européenne et de violations des droits fondamentaux, notamment à la frontière gréco-turque. La seconde enquête, dont les conclusions sont attendues avant l’été, devrait faire la lumière sur des cas supposés de harcèlement de travailleurs de l’agence.

Bosnie-Herzégovine : la police transfère les exilés de Miral à Lipa

29 avril - 7h30 : Le camp de Miral a été fermé ce 28 avril et ses résidents ont été transférés par la police au camp de Lipa. No Name Kitchen estime qu’environ 150 à 200 personnes du camp de Miral, situé à Velika Kladuša, très près de la frontière croate, et huit personnes vivant dans un squat voisin, ont été emmenées à Lipa, qui se trouve au sud de Bihać. Plusieurs personnes ont expliqué à No Name Kitchen qu’elles étaient déjà enregistrées à Lipa mais qu’elles ne voulaient pas y rester. Ce camp, financé par l’UE, est situé au milieu des bois, loin de toute ville ou village. « Les personnes qui se trouvent ici n’ont pas le droit de prendre les transports publics. Si elles ont besoin d’aller dans un magasin, elles doivent donc marcher plus de 20 km », rappelle l’ONG.

Refoulements en mer Egée : les mensonges de Frontex

28 avril - 8h : D’après les résultats d’une enquête menée par Le Monde en collaboration avec le média à but non lucratif Lighthouse Reports, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel et les médias suisses SRF et Republik, l’agence européenne de gardes-frontières Frontex a enregistré dans sa base de données plusieurs dizaines de refoulements illégaux comme de simples opérations de « prévention au départ » depuis la Turquie.

Entre mars 2020 et septembre 2021, dans le cadre de l’opération Poseidon, cela représente 222 incidents, tous présentés comme des « préventions au départ » en mer Egée, c’est-à-dire des cas de bateaux de migrants interceptés ou déroutés avant qu’ils aient atteint les eaux grecques. Or, d’après l’enquête, ces événements recouvrent de nombreux renvois illégaux de migrants.

L’ONU ouvre des centres de soutien pour les Ukrainiens sur la frontière italo-slovène

26 avril - 11h30 : L’UNHCR et l’UNICEF ont ouvert jeudi 21 avril deux « points bleus » (Blue Dots) - des centres de soutien pour les mineurs, les femmes, les familles et les personnes ayant des besoins spéciaux qui fuient la guerre en Ukraine. Ils ont été ouverts dans la région du Frioul-Vénétie Julienne, aux postes-frontières slovènes de Fernetti (Trieste) et Tarvisio (Udine).

Près de 100 000 réfugiés sont arrivés en Italie depuis le début du conflit le 24 février, dont plus de 50 000 femmes et plus de 35 000 enfants. Plus de 93 000 des réfugiés sont entrés en Italie par ces postes frontaliers de Fernetti et Tarvisio.

Frontex arme de plus en plus ses agents

25 avril - 14h : Frontex devrait augmenter ses effectifs permanents à 10 000 garde-frontières et garde-côtes à l’horizon 2027. Dans cette perspective, l’agence européenne de surveillance des frontières commence à répondre à ses futurs besoins en matière d’équipement. Dès 2023, elle envisage des commandes d’armes « létales et non-létales », révèle l’ONG StateWatch.

Un document décisionnel du conseil d’administration de Frontex, adopté le 18 mars, récapitule les champs d’équipement et leur déploiement. Il cadre l’équipement technique de base, le MNITE (pour « minimum number of items of technical equipment »). On peut y lire un déploiement « d’armes létales et non-létales, et de munitions » prévu pour toute l’année 2023.

91 583 réfugiés ukrainiens en Moldavie, dont la moitié d’enfants

25 avril - 12h : Entre le 24 février et le 25 avril, 396 747 citoyens ukrainiens sont entrés en Moldavie, parmi lesquels 91 583 sont restés sur le territoire, dont 48 279 sont des mineurs.

Grèce : les autorités secourent 64 exilés bloqués sur le fleuve Evros

23 avril - 11h30 : Les autorités grecques ont annoncé avoir secouru 64 migrants coincés sur le fleuve Evros, à proximité de la ville de Didymoteicho, vendredi 22 avril. Tous ont déclaré être des ressortissants syriens souhaitant demander l’asile dans l’Union européenne (UE), rapporte l’agence AP News. Parmi eux, les secours ont dénombré 10 enfants.

La police grecque affirme que les migrants avaient été localisés mercredi soir, après que les autorités grecques ont été informées de leur présence. Mais elle assure qu’ils ont refusé d’embarquer une première fois mercredi, avant d’accepter ce jeudi. La zone étant militarisée et inaccessible pour les médias et ONG, il est difficile de confirmer le déroulé des événements et de savoir qui sont exactement les personnes secourues.

On sait cependant que parmi elles se trouvait le groupe de 37 migrants, dont la situation avait fait l’objet de plusieurs interpellations d’ONG. La veille du sauvetage, le collectif Alarm Phone alertait encore sur leur situation : « Le niveau de la rivière monte et l’eau est en train de submerger l’îlot. »

Le sauvetage intervient aussi après la saisine de la Cour européenne des droits de l’Homme (CEDH) par le Conseil grec pour les réfugiés, une ONG.

763 769 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Roumanie

22 avril - 11h : Le flot de réfugiés ukrainiens en Roumanie ne se tarit pas. Depuis le 24 février, 763 769 Ukrainiens ont fui leur pays par la Roumanie, la plupart d’entre eux ne restent que provisoirement et continuent leur route vers d’autres pays d’Europe. Le 19 avril, 6602 Ukrainiens sont entrés en Roumanie. Environ 2000 par jour passent par le poste frontière d’Isaccea, dans la région du Delta du Danube. « Les familles qui arrivent par Isaccea ont peur et faim », rapporte Gabriela Alexandrescu, directrice de l’ONG Save the Children. « Certains d’entre eux sont sur la route depuis plusieurs semaines. Beaucoup passent la frontière sans avoir aucune idée de l’endroit où ils vont dormir le soir même. Des enfants traversent la frontière à pied, épuisés. Ils ont besoin d’eau, de nourriture et de soutien médical. »

Croatie : deux exilés se noient dans une rivière près de Karlovac

22 avril - 7h45 : La police de Karlovac a annoncé qu’elle avait trouvé deux corps sans vie dans la rivière Mrežnica, près du village de Svojić, sur la route menant de Bosnie-Herzégovine vers la Slovénie. Elle avait été appelé à l’aide samedi soir par un inconnu disant qu’un de ses compagnons de voyage s’était noyé, mais elle a trouvé deux corps. Un peu plus tôt, la police avait interpelé un groupe de huit étrangers en situation irrégulière, vraisemblablement originaires de Gambie et du Sénégal, dont l’un, en mauvaise santé, a reçu des soins médicaux.

Serbie : un exilé marocain meurt à Subotica

21 avril - 15h15 : Un ressortissant marocain a perdu la vie le 20 avril au centre d’accueil de Subotica, a annoncé le Centre de protection et d’assistance aux demandeurs d’asile (APC) sur son compte Twitter. Une information confirmée par le Commissariat aux réfugiés et à la migration de Serbie (KIRS). Selon l’APC, il serait mort à la suite d’une « consommation excessive d’opiacés et d’alcool ».

Plusieurs groupes à nouveau bloqués sur l’Evros, entre Grèce et Turquie

21 avril - 11h30 : Plusieurs groupes d’exilés sont encore coincés sur des petites îles de l’Evros, qui marque la frontière entre Grèce et Turquie. 37 personnes sont en situation de détresse près de Didymoteicho, selon Alarm Phone, en contact avec un premier groupe. Un second est constitué de 46 personnes, dont dix mineurs, assure le Conseil grec pour les réfugiés.

La météo, froide et pluvieuse, accentue le danger pour la santé des exilés. Ils manquent, en outre, de réserves de nourriture, mais il est impossible d’accéder à la zone frontalière pour les humanitaires, qui dépendent donc des témoignages et des vidéos ou photos envoyés par les exilés eux-mêmes, qui craignent d’être refoulés vers la Turquie.

Forte hausse des franchissements illégaux des frontières européennes

21 avril - 9h30 : Selon les chiffres publiés le 19 avril par l’agence européenne Frontex, les franchissements illégaux des frontières européennes ont fortement augmenté au cours des trois premiers mois de 2022, avec 40 300 cas connus (+57% par rapport à 2021). La route des Balkans occidentaux représente près de la moitié de ces franchissements irréguliers avec une hausse de 115% (plus de 18 300 cas connus, dont 6650 en mars, soit trois plus qu’en mars 2021).

Grèce : la police recherche le capitaine d’un voilier polonais

20 avril - 10h : Les autorités grecques ont annoncé qu’elles recherchaient le capitaine d’un voilier battant pavillon polonais retrouvé amarré dans une baie de l’île de Salamine, près du port du Pirée, transportant cinq ressortissants syriens introduits clandestinement dans le pays depuis la Turquie.

Deux hommes, deux femmes et une fille ont été retrouvés à bord du voilier samedi soir, ont annoncé mardi les garde-côtes. Les cinq ressortissants syriens ont déclaré aux autorités qu’ils avaient payé 4000 à 5000 euros chacun pour être transportés de la côte turque vers un autre pays européen, via la Grèce. Une des deux femmes à bord a été transportée dans un centre de santé local pour y être soignée.

Bosnie-Herzégovine : près de 200 passeurs arrêtés en quatre ans

20 avril - 7h40 : Selon les ONG, le trafic des exilés serait une activité qui « pèserait » entre sept et dix millions d’euros. Depuis 2017, 70 000 personnes ont traversé la Bosnie-Herzégovine, tandis que 187 supposés trafiquants étaient arrêtés durant la même période.

Une exilée tuée par balle sur la frontière gréco-turque

19 avril - 14h40 : Une femme d’environ 22 ans, probablement originaire d’Erythrée, a été retrouvée morte dans le fleuve Evros, a annoncé la police grecque dimanche 17 avril. La victime faisait probablement partie d’un groupe de migrants qui tentaient de traverser en bateau ce fleuve, frontière naturelle entre la Turquie et la Grèce. Son corps a été retrouvé sans vie après un échange de tirs survenu samedi, dans des circonstances encore floues. Une enquête a été ouverte.

« La nuit dernière, un groupe de dix personnes ont tenté d’entrer en Grèce à partir de la rive turque », a expliqué un représentant de la police régionale. « La police grecque leur a ordonné de s’arrêter, mais ils n’ont pas obéi. Puis, il y a eu des tirs venant du côté turc. Les garde-frontières grecs ont alors tiré en l’air pour se protéger. » Selon la chaîne de télévision publique ERT, la blessure montre que la femme n’a pas été tuée par une arme utilisée par la police grecque, et estime qu’elle pourrait avoir été tuée par les passeurs.

Bulgarie : 84 exilés refoulés à demi-nus vers la Turquie

19 avril - 11h50 : Quelque 84 exilés ont été refoulés par les garde-frontières bulgares vers la Turquie, a indiqué une source de sécurité au média turc en ligne Daily Sabbah, dimanche 17 avril. Les migrants ont été retrouvés par la gendarmerie turque à demi-nus, dans la province frontalière turque de Kırklareli. Quand ils ont été découverts, les exilés – originaire d’Afghanistan, du Maroc, de Syrie et d’Iran - tentaient de se couvrir avec des sacs pour se protéger du froid. Les exilés ont déclaré être entrés en Bulgarie par la Grèce. Ils ont été arrêtés par la police bulgare et refoulés vers la Turquie. Leurs affaires personnelles ont été volées.

Ce n’est pas la première fois que des exilés sont retrouvés dénudés par les autorités turques. En juillet 2021, douze personnes avaient été découvertes complètement nues par la Turquie, dans la province frontalière d’Edirne. Assis à même la terre, le groupe tentaient, bras croisés sur la poitrine ou brins d’herbes déposés sur leurs parties génitales, de cacher leurs corps. Si ces pratiques sont choquantes, elles sont pourtant relativement courantes en Grèce. De nombreux cas ont été rapportés aux organisations de défense des droits humains et aux ONG présentes sur place.

26 réfugiés arrêtés à bord d’une barque entre Serbie et Bosnie-Herzégovine

15 avril - 14h40 : La police des frontières de Zvornik (Bosnie-Herzégovine) a arrêté ce samedi matin une barque qui dérivait de Serbie. A son bord, 26 exilés, dont 20 ressortissants indiens, trois Pakistanais, un Ghanéen, un Zambien et un Tunisien. Le passeur supposé, lui-même afghan, a été placé en détention.

2000 demandeurs d’asile emprisonnés en Grèce

15 avril - 14h20 : En Grèce, près de 2000 demandeurs d’asile croupissent en prison pour trafic illégal de migrants. Ils ont écopé de lourdes peines après avoir été reconnus coupables d’avoir conduit les canots dans lesquels ils se trouvaient. Les exilés condamnés pour ces faits représentent la deuxième plus grande catégorie de détenus en Grèce. Les ONG dénoncent des procès à charge, visant à dissuader ceux qui seraient tenter de venir sur les îles grecques en traversant la mer Égée depuis la Turquie.

Grèce : la police se sert des exilés pour refouler d’autres migrants

10 avril - 15h : C’est un nouveau document accablant pour les autorités grecques sur la pratique de refoulements de demandeurs d’asile à la frontière entre la Grèce et la Turquie. Human Rights Watch (HRW) a publi&, jeudi 7 avril, un rapport dans lequel l’ONG établit qu’Athènes a demandé à des demandeurs d’asile d’en refouler d’autres, à la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie, dans la région de l’Evros. L’ONG a collecté plusieurs témoignages. Les exilés chargés des refoulements ont affirmé devoir collaborer plusieurs mois avec la police grecque en échange d’une éventuelle autorisation de séjour dans le pays.

Entre novembre 2021 et mars 2022, HRW a interrogé par téléphone 23 demandeurs d’asile ayant été refoulés à la frontière gréco-turque, entre septembre 2021 et mars 2022. Zayan, un ancien officier de l’armée afghane de 28 ans, a témoigné avoir eu, fin décembre, une conversation en pachto avec un Pakistanais qui pilotait le bateau qui le ramenait en Turquie. « Le conducteur du bateau [m’a dit] : ’Nous faisons ce travail pendant trois mois et ensuite ils [les Grecs, ndlr] nous donnent un document de trois pages. Avec ce [document], nous pouvons circuler librement à l’intérieur de la Grèce et ensuite nous pouvons obtenir un billet pour un autre pays’ ».

Un autre Afghan, Morad, a affirmé à HRW que, lors de son expulsion vers la Turquie sur le fleuve Evros, deux Afghans et deux Pakistanais étaient présents. « Les deux Afghans nous ont fait traverser en bateau et j’ai eu une conversation avec l’un d’eux [...] Il a dit que les policiers grecs l’avaient choisi, avec d’autres, parmi les migrants, et qu’ils les utilisaient pour faire traverser la rivière aux migrants parce qu’ils ne voulaient pas être directement impliqués dans le renvoi des personnes en Turquie. »

Bill Frelick, directeur du programme sur le droit des réfugiés à HRW, souligne que le comportement de la police grecque à la frontière relève directement du gouvernement grec. « L’utilisation d’intermédiaires pour accomplir ces actes illégaux ne lui enlève aucune responsabilité. »

Slovénie : les demandeurs d’asile dénoncent des doubles standards

9 avril - 18h : Les demandeurs d’asile hébergés dans les centres pour étrangers de Kotnikova et de Vič à Ljubljana ont adressé une lettre aux autorités, exprimant leur surprise quant à la rapidité avec laquelle celles-ci ont réussi à trouver des logements, de nouveaux lits et de la nourriture de qualité pour les réfugiés d’Ukraine. La Slovénie s’efforce même de fournir à ces réfugiés un accès immédiat à un permis de travail, et ils sont autorisés à résider en dehors des centres pour étrangers.

Les pétitionnaires notent que leur expérience avec le système d’asile slovène est assez différente puisque les demandeurs d’asile d’autres pays sont confrontés à des conditions de vie problématiques, confrontés à des installations infestées de punaises de lit et souvent surpeuplées et inhabitables. Ils soulignent que ces mauvaises conditions de vie sont d’autant plus inacceptables que pas moins de 200 millions d’euros du fonds « Asile, migration et intégration » n’ont pas été dépensés.

Toujours plus de pushbacks de Hongrie vers la Serbie

8 avril - 19h : Au cours de la dernière semaine, la police hongroise a refoulé plus de 2000 personnes vers la Serbie - des ressortissants d’Afghanistan, du Pakistan, de Syrie, des pays du Maghreb et d’Afrique.

34 personnes coincées sur un îlot de l’Evros, entre Grèce et Turquie

3 avril - 17h : Pendant plus de 48 heures, 34 migrants sont restés bloqués sur une petite île au milieu du fleuve Evros, à la frontière entre la Turquie et la Grèce, les deux pays se rejetant la responsabilité de leur prise en charge. Parmi ces personnes, se trouvaient quatre femmes, dont une enceinte, et six enfants de moins de dix ans, signalent Alarm Phone et Border Violence Monitoring Network (BVMN), dans un communiqué commun paru le 31 mars. « Ils ont très froid la nuit et craignent que la pluie arrive. Ils nous rapportent que leurs réserves d’eau et de nourriture sont épuisées au point. »

Alarm Phone et BVMN assurent avoir prévenu, dès le 30 mars, les autorités grecques, l’agence Frontex, ainsi que le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations Unies (UNHCR). Mais aucune évacuation ni forme d’assistance n’a été engagée. Frontex a confirmé avoir reçu l’appel de détresse, mais « n’a fait que le transférer aux autorités grecques », pointent les deux organisations. À leurs yeux, « une fois encore, Frontex reste inactif et met des vies en danger ».

C’est finalement une décision de la Cour Européenne des droits de l’Homme qui a permis une évacuation, vendredi.

Bosnie-Herzégovine : la police découvre 46 exilés dans des squats près de Bihać

30 mars - 23h50 : La police a découvert le 29 mars 46 exilés originaires d’Afghanistan et du Pakistan qui squattaient des bâtiments abandonnés dans les villages de Žegar, Vedro polje et Bakšaiš, près de Bihać, dans le nord-ouest de la Bosnie-Herzégovine. Ils ont été transférés dans le centre d’accueil de LIpa.

Toujours très peu d’exilés en Bosnie-Herzégovine

27 mars - 16h : Le nombre d’exilés présents en Bosnie-Herzégovine reste faible, selon le dernier rapport de l’Organisation internationale des migrations (OIM). 385 exilés vivent actuellement en dehors des Centres d’accueil temporaires de Bosnie-Herzégovine. Leur nombre est resté faible, en partie à cause de la saison hivernale. De nombreux emplacements qui étaient auparavant utilisés par les migrants sont restés vides cet hiver. La majorité des personnes résidant en-dehors des centres d’accueil viennent d’Afghanistan (36%) et du Pakistan (24 %).

5000 réfugiés ukrainiens au Monténégro

26 mars - 12h15 : Au moins 7000 réfugiés ukrainiens sont arrivés au Monténégro depuis le début de la guerre, dont 2000 sont repartis pour une autre destination. 5000 personnes résideraient donc dans le petit pays, principalement dans les villes côtières comme Budva, où beaucoup de personnes proposent gratuitement des chambres ou des logements.

La Grèce ouvre ses portes aux Ukrainiens, pas aux autres

25 mars - 19h45 : La Grèce accueille déjà 13 000 réfugiés ukrainiens, et le ministre des Migrations, Notis Mitarakis, a déclaré devant le Parlement que le pays pouvait en accueillir davantage. 15 000 places d’hébergement seraient disponibles. « Nous avons créé un centre d’accueil à Promachonas, le point d’entrée principal et la Grèce dispose de plusieurs structures d’accueil prêtes à accueillir les Ukrainiens », a déclaré le ministre. Le ministère va créer une plateforme de pré-enregistrement électronique qui sera opérationnelle dès le 28 mars pour permettre à tous les bénéficiaires potentiels de transférer leurs données de base et de recevoir un rendez-vous personnalisé dans les Bureaux du Service d’Asile.

Les organisations de défense des droits saluent cet empressement gouvernemental, mais s’étonne que les réfugiés originaires d’autres régions du monde n’en aient jamais bénéficié. Au contraire, la Grèce fait l’objet de nombreuses accusations pour des pushbacks très violents.

Serbie : pour les Afghans, violences quotidiennes à Subotica

25 mars - 15h : Les réfugiés afghans, souvent âgés de 17 à 22 ans, qui vivent dans des squats à Subotica, signalent des violences quotidiennes qui incluent des coups de feu et l’utilisation de matraques, l’extorsion d’argent et la destruction de téléphones. Lorsque ces personnes demandent un hébergement dans les camps, l’accès leur est généralement refusé.

De Roumanie en Serbie, 25 pushbacks en une journée

24 mars - 14h30 : En une seule journée, 25 personnes originaires du Bangladesh, de l’Inde et du Pakistan ont été repoussées vers la Serbie par la police roumaine, au niveau du village de Majdan, après les avoir battu avec des matraques et avoir brisé leurs téléphones.

Bosnie-Herzégovine : va-et-vient de réfugiés ukrainiens

24 mars - 13h45 : Selon les données de la police des frontières, 1787 ressortissants ukrainiens ont pénétré en Bosnie-Herzégovine durant les deux premières semaines de mars, tandis que 1047 quittaient le pays. Arrivés au début de la guerre, certains Ukrainiens s’inquiètent de devoir quitter le pays, où ils ne peuvent séjourner que 30 jours, faute d’avoir reçu le statut de réfugiés.

« C’est comme ça tous les jours : un famille arrive, une autre s’en va », explique Andrija Stojić, responsable de la Croix-Rouge à Čitluk, en Herzégovine. C’est néanmoins dans la bourgade voisine de Međugorje, connu pour son sanctuaire marial, que se trouve la plus grande concentration de réfugiés ukrainiens, avec 206 personnes enregistrées à ce jour.

Accueil sélectif aux frontières européennes : du racisme des politiques migratoires

22 mars - 17h45 : Aujourd’hui l’UE fait pour les exilé⋅e⋅s Ukrainien⋅ne⋅s ce qu’elle a longtemps prétendu impossible : permettre la mobilité des personnes en quête de refuge et la reconnaissance de leurs droits plutôt que de chercher à les bloquer à tout prix. Cette brèche ouverte avec la mobilisation exceptionnelle dont font preuve aujourd’hui les Etats membres démontre que, contrairement à ce qu’elle a toujours dit, l’UE a la capacité d’accueillir un très grand nombre d’exilé⋅e⋅s. Le réseau Migreurop réclame que cet élan de solidarité et d’accueil soit étendu à toutes les personnes quelles que soient l’origine, la nationalité, la couleur de la peau, la classe, etc.

Retrouvez le communiqué de Migreurop.

Droits garantis pour les réfugiés ukrainiens en Serbie

22 mars - 14h30 : Les organisations de défense des demandeurs d’asile saluent une victoire. Sur la base d’un décret entré en vigueur le 18 mars 2022, les réfugiés d’Ukraine en Serbie auront des droits légalement garantis : rester pendant la période de protection temporaire, obtenir un document confirmant leur statut, le droit de résidence, soins de santé, accès au marché du travail.

Ils bénéficieront également de la gratuité de l’enseignement primaire et secondaire, du droit à l’assistance judiciaire dans les conditions prescrites pour les demandeurs d’asile, du droit à la liberté de religion, d’un hébergement collectif dans des structures désignées à cet effet et d’un hébergement approprié pour les personnes particulièrement vulnérables.

Refoulé de Grèce, un Syrien réclame 500 000 euros à Frontex

19 mars - 15h : Un Syrien, qui dit avoir été refoulé par les autorités grecques le 28 avril 2020 avant d’être abandonné en mer, a déposé un recours devant la Cour de justice de l’Union européenne (CJUE) contre l’agence de protection des frontières Frontex, qu’il accuse de complicité. Le requérant, Alaa Hamoudi, réclame 500 000 euros d’indemnisation.

Le jour des faits, il est arrivé avec une vingtaine d’autres demandeurs d’asile sur l’île de Samos, en Grèce, avant d’être renvoyés par les autorités sur un canot pneumatique surchargé. Ils ont alors été abandonnés en mer pendant 17 heures, « tandis qu’un avion de Frontex surveillait la situation », puis ils ont été repoussés vers la Turquie, où le requérant vit désormais. Le recours devant la CJUE a été déposé le 10 mars dernier.

Un photographe norvégien arrêté en Grèce

19 mars - 19h15 : Un photographe, investi dans l’aide aux migrants et critique des retours brutaux en mer effectués par les autorités, a été interpellé dans l’île de Lesbos ce vendredi au prétexte d’avoir photographié des navires des garde-côtes grecs.

Comme l’a révélé le site grec TVXS, Knut Bry prenait des photos sur le port de Mytilène, mercredi, quand il a été arrêté. Selon le service des garde-côtes, son appareil contenait de nombreux clichés d’embarcations des garde-côtes et de la marine. Leur porte-parole a même affirmé que l’homme « était sur le quai et surveillait les mouvements des navires ». De son côté, l’avocat de l’accusé relativise : « dans son appareil, la police a retrouvé une photo d’un navire des garde-côtes quittant le port. » Selon plusieurs sources, le photographe était en train de préparer un nouveau livre sur l’île.

Frontex va se déployer en Moldavie

19 mars - 19h : L’UE a donné son feu vert à un déploiement de l’agence Frontex en Moldavie, afin d’aider les garde-frontières débordés par l’afflux de réfugiés arrivant d’Ukraine. Jeudi 17 mars, l’Union européenne a signé un accord avec la Moldavie permettant à son agence de contrôle des frontières, Frontex, de prêter main forte à ce pays.

Face à l’afflux de personnes fuyant la guerre en Ukraine, l’Europe s’organise pour venir en aide à la Moldavie. D’autres pays, comme la Norvège, se sont engagés à accueillir des réfugiés présents en Moldavie.

De plus en plus de Cubains sur la route des Balkans

17 mars - 16h50 : Les premiers Cubains sont arrivés en Bosnie-Herzégovine en 2016, mais ils sont de plus en plus nombreux sur la route des Balkans, explique Silvia Maraone de l’Istituto Pace Sviluppo Innovazione des ACLI italiennes (IPSIA). « Leur objectif est généralement d’aller en Espagne, mais beaucoup finissent par demander l’asile en Serbie ou en Croatie. » Les Cubains peuvent en effet se rendre sans visa en Russie, Moldavie, Serbie, Macédoine du Nord et Monténégro : avant la guerre en Ukraine, beaucoup voyageaient donc de La Havane à Moscou, puis Belgrade, avant de prendre la route. « Il s’agit souvent de couples avec un ou deux enfants », poursuit Silvia Maraone, citée par l’Osservatorio Balcani e Caucaso, mais souvent ils ne se rendaient pas compte des difficultés physiques à endurer ni du niveau de violence lors du passage des frontières. »

460 000 réfugiés ukrainiens sont entrés en Roumanie

17 mars - 14h30 : 460 000 réfugiés ukrainiens ont pénétré en Roumanie, dont 130 000 sont restés. Les autres ont poursuivi leur route vers un pays tiers, notamment la Bulgarie voisine.

Croatie : plus de 900 réfugiés ukrainiens en Istrie

17 mars - 11h45 : 921 réfugiés ukrainiens sont actuellement comptabilisés en Istrie. Une cinquantaine sont arrivés hier. Ils sont logés dans des maisons privées, et le comité régional de la Croix Rouge a lancé un appel aux dons et à la solidarité.

Quel statut pour les réfugiés ukrainiens en Serbie ?

16 mars - 18h30 : Plus de 2000 réfugiés ukrainiens sont déjà arrivés en Serbie, mais ils n’ont pas de statut légal et ne peuvent donc résider dans le pays que 90 jours au maximum. Le réseau Azil u Srbiji demande au gouvernement de leur accorder le statut de réfugiés à titre temporaire.

Bosnie-Herzégovine : les Ukrainiens n’ont pas le statut de réfugiés

15 mars - 17h30 : Les Ukrainiens qui arrivent en Bosnie-Herzégovine n’ont pas le statut de réfugiés, a rappelé la ministre des Affaires civiles, Ankica Gudeljević. En tant qu’étranger, ils ne peuvent donc rester que 30 jours dans le pays. La ministre a engagé une procédure pour que le statut de réfugiés leur soit accordé, mais sans obtenir, à ce jour, de réponse de son collègue en charge de la Sécurité.

6500 réfugiés ukrainiens en Croatie

15 mars - 14h30 : 6448 réfugiés ukrainiens sont arrivés en Croatie, selon les données indiquées mardi par la porte-parole de la Croix-Rouge croate, Katarina Zorić. La majorité sont logés chez des particuliers, mais certains aussi dans des centres collectifs, notamment au motel Plitvice, près de Zagreb. Selon la communauté ukrainienne de Croatie, impliquée dans l’accueil, même si le nombre de réfugiés continuent régulièrement à croître, aucun problème majeur ne se pose pour le moment.

Des volleyeuses de la région d’Odessa trouvent refuge à Mostar

12 mars - 11h30 : Des volleyeuses originaires de différentes villes de la région de la mer Noire, qui s’entraînent au volley club Balta, dans la petite ville du même nom, proche d’Odessa, sont arrivées à Mostar à l’invitation du Volley club étudiant de Mostar. Celui-ci est prêt à fournir toutes les conditions nécessaires aux volleyeuses ukrainiennes pour leur entraînement, mais aussi des tournois amicaux et des matchs. Les athlètes ukrainiennes reçoivent déjà des offres d’emploi à Mostar. Le club de Mostar affirme que son objectif est de fournir aux sportives ukrainiennes une adaptation psychologique, de leur proposer le plus d’activités possibles, « afin qu’elles puissent avoir une vie quotidienne heureuse ». (Lire le reportage de Radio Slobodna Evropa).

Un peu plus de 1000 réfugiés ukrainiens en Serbie

11 mars - 16h : Selon les dernières données officielles du Commissariat serbe pour les réfugiés, 6784 ressortissants ukrainiens ont pénétré en Serbie entre le 25 février et le 9 mars. 5721 sont repartis vers un pays tiers. Les 1063 personnes restées en Serbie sont principalement logées chez des amis ou des parents, mais douze femmes et enfants sont installées dans le Centre d’accueil pour réfugiés de Vranje. Les Centres d’accueil de Serbie hébergent actuellement 3735 exilés d’Afrique ou du Moyen Orient.

Le Kosovo accueillera 20 journalistes ukrainiens

3 mars - 11h : Le Kosovo prévoit d’héberger prochainement vingt journalistes ukrainiens contraints de quitter leur pays suite à l’invasion russe, selon un document gouvernemental consulté par Reuters. La priorité sera donnée aux femmes journalistes qui seront choisies par la Fédération européenne des journalistes (FEJ) et le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF).

Le gouvernement a aussi annoncé une aide de 150 000 euros pour payer leurs salaires et leurs bureaux pendant une période pouvant aller jusqu’à six mois, afin de leur permettre de travailler à distance. L’Ukraine ne reconnaît pas l’indépendance du Kosovo, mais elle dispose de 40 soldats basés dans ce petit pays, dans le cadre d’une mission de l’OTAN.


Bosnie-Herzégovine : les premiers réfugiés arrivent d’Ukraine

2 mars - 16h : Selon les médias Radio Sarajevo et N1, une première famille ayant fui les bombardements en Ukraine est arrivée à Međugorje près de Mostar. Ils ont dû abandonner leur maison, leur travail et leurs proches. Ils étaient déjà venus en visite l’an dernier et prévoient d’y rester au moins un mois, selon l’évolution de la situation.

D’autres pays d’Europe du Sud-Est ont également accueilli leurs premiers réfugiés d’Ukraine. Lundi, environ 300 personnes sont arrivées en Serbie et selon les autorités serbes, un plus grand nombre serait déjà présent au Monténégro et en Croatie.


Grèce : six corps retrouvés au large de Lesbos

1er mars - 8h30 : Six corps lavés par la mer ont été retrouvés tôt ce mardi 1er mars devant l’usine PPC Epano Skala, près de Mytilène, sur l’île de Lesbos. Selon les premières indications, il s’agit de réfugiés qui se sont noyés dans une épave avec laquelle ils tentaient de rejoindre la côte.

Les premiers réfugiés ukrainiens arrivent en Serbie

28 février - 13h : Le directeur du Centre de protection et d’assistance aux demandeurs d’asile, Radoš Đurović, a annoncé que les premiers réfugiés ukrainiens commençaient à arriver en Serbie. « Ils nous contactent et nous les envoyons à la police aux frontières pour les enregistrer », a-t-il déclaré.

Il a ajouté qu’environ 600 000 réfugiés ukrainiens étaient attendus en Hongrie et que le nombre de réfugiés qui viendraient en Serbie dépendait des autorités hongroises. « Si elles en arrivent au stade où elles ne peuvent pas accepter ces réfugiés, je suppose qu’un nombre important de personnes viendront vers nous. D’autant plus que les Ukrainiens considèrent la Serbie comme un pays ami », a indiqué Radoš Đurović.

La Slovénie se dit prête à accueillir jusqu’à 200 000 réfugiés d’Ukraine

28 février - 13h : En visite à Bruxelles, le ministre de l’Intérieur slovène Aleš Hojs a annoncé que la Slovénie pourrait accueillir jusqu’à 200 000 réfugiés ukrainiens. L’estimation vient de l’expérience des guerres yougoslaves au début des années 1990, lorsque la Slovénie a accueilli plus de 300 000 réfugiés des pays voisins. Le chiffre a aussitôt fait bondir le Président slovène Janez Janša qui met en garde contre les conséquences d’un effet domino touchant les pays voisins de la Russie.

L’UNHCR s’inquiète de la situation sur les frontières européennes

21 février - 18h : Dans une déclaration rendue publique lundi, le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés, Filippo Grandi, exprime son inquiétude. En effet, le HCR se dit « profondément préoccupé par le nombre croissant d’incidents violents et de violations graves des droits humains dont sont victimes des réfugiés et des migrants à diverses frontières européennes, certains ayant entraîné des pertes tragiques en vies humaines.

Des actes de violence, des mauvais traitements et des renvois sont encore régulièrement signalés à de multiples points d’entrée terrestres et maritimes, à l’intérieur et à l’extérieur des frontières de l’Union européenne (UE), malgré des appels répétés à mettre fin à ces pratiques de la part des agences des Nations Unies, notamment le HCR, des organisations intergouvernementales et des ONG. »

Le HCR évoque « les témoignages récurrents et concordants provenant des frontières terrestres et maritimes entre la Grèce et la Turquie, où le HCR a enregistré le signalement de près de 540 incidents en lien avec des renvois informels par la Grèce depuis le début de l’année 2020. Des incidents préoccupants sont également signalés en Europe centrale et du Sud-Est aux frontières avec des États membres de l’UE. »

Serbie : la police enferme des réfugiés dans une camionnette

20 février - 16h30 : Alexander Mendes, originaire de Guinée-Bissau, a pu indiquer à la télévision N1 qu’il était détenu depuis samedi soir dans une camionnette garée devant le commissariat de police de Šabac, en compagnie d’une douzaine d’autres réfugiés.

Selon son témoignage, il a quitté le camp d’asile de Krnjača à Belgrade, en raison de très mauvaises conditions et de son état de santé, pour se rendre en Bosnie-Herzégovine. Sur la frontière, la police locale les a arrêtés et renvoyés côté serbe. Un chauffeur les a pris dans son véhicule pour les transporter jusqu’à la ville la plus proche, mais ils ont ensuite rencontré la police et le chauffeur les a jetés dehors.

La police les a arrêtés, pour les enfermer dans une camionnette vers 10 heures du soir, et depuis, ils ne leur ont pas donné à manger ni à boire, ni ne les ont laissés aller aux toilettes. Selon lui, il y a une femme avec eux. « Ils nous ont arrêtés, battus, jetés à terre, nous ont gardés comme ça pendant près de deux heures, puis ils nous ont emmenés à la police des frontières, ils nous ont fouillés, mais ils n’ont rien trouvé. »

Route des Balkans : Frontex mise sur la technologie

20 février - 15h15 : Selon une enquête du magazine italien Altreconomia, Frontex, expérimente de nouveaux systèmes de surveillance le long de la route des Balkans, où plus de 60 000 « franchissements irréguliers des frontières » ont été enregistrés en 2021. Frontex investirait dans les données biométriques, y compris les empreintes digitales 3D, ainsi que dans la technologie de reconnaissance de l’iris et du visage. Des données de ce type sont déjà saisies dans le système de base de données biométrique de l’UE pour les demandeurs d’asile, Eurodac.

En mai 2021, l’agence avait annoncé qu’elle avait testé un système numérique à la frontière bulgaro-turque et à la frontière espagnole avec le Royaume-Uni à Gibraltar. Ce système EES « enregistre les voyageurs en provenance de pays non membres de l’UE - à la fois les titulaires d’un visa de court séjour et les voyageurs exemptés de visa, chaque fois qu’ils franchissent une frontière extérieure de l’UE. Il enregistre le nom du voyageur, le document de voyage, les données biométriques (empreintes digitales et image faciale ) et la date et le lieu d’entrée ou de sortie, dans le plein respect des droits fondamentaux et de la protection des données. »

Aujourd’hui, grâce à des financements européens, des candidats à l’adhésion à l’UE comme la Bosnie-Herzégovine, la Serbie, l’Albanie, la Macédoine du Nord et le Monténégro travaillent sur des systèmes compatibles avec Eurodac, afin qu’eux aussi puissent introduire des données dans le système mère, qui n’est, à ce jour, disponible qu’aux États membres de l’UE.

Grèce : décès d’une des « mamies de Lesbos »

18 février - 18h30 : Efstratia Mavrapidi était l’un des trois « mamies de Lesbos », devenues des symboles de la solidarité des insulaires locaux de la mer Égée avec les réfugiés et les migrants au plus fort de la crise des réfugiés en 2015. Elle est décédée le 15 février à l’âge de 96 ans. La présidente de la République, Katerina Sakellaropoulou, a salué la mémoire d’une « personne simple, douce et profondément humaine ».

Les photographies de ces trois femmes aidant une jeune mère et donnant le biberon à son bébé sur la plage après leur périlleux voyage leur ont valu le surnom de « mamies Lesbos ». Elles avaient été nominées pour un prix Nobel de la paix.

Serbie : une centaine de réfugiés à l’extérieur du camp d’Obrenovac

18 février - 18h : Une centaine de réfugiés afghans et pakistanais dorment à l’extérieur du camp d’Obrenovac, faute de place. Les personnes hébergées dans le centre, quant à elles, dénoncent des conditions d’hygiène insuffisantes, un manque d’eau chaude, la surpopulation.

La vérité sur la mort de migrants repoussés par les garde-cotes grecs

17 février - 20h50 : Un demandeur d’asile parti de Turquie accuse les gardes-côtes grecs d’avoir jeté à l’eau deux de ses compagnons, qui sont morts noyés. Au terme de plusieurs mois d’enquête, plusieurs médias européens, dont Der Spiegel, The Guardian et Mediapart ont reconstitué le fil des événements. Les gardes-côtes grecs nient toute pratique illégale.

Frontex veut aider Chypre à renvoyer les réfugiés

17 février - 14h : Le chef de la mission européenne Frontex, Fabrice Leggeri, a déclaré mercredi ; après des entretiens avec le ministre chypriote de l’Intérieur, Nicos Nouris, que la petite nation insulaire était confrontée à un « défi extraordinaire » qui nécessite un « soutien extraordinaire » de Frontex face à l’augmentation des arrivées de migrants. 85% de ceux-ci proviendraient de la zone turque de Chypre du Nord.

Fabrice Leggeri a indiqué que Frontex pouvait faire venir des agents consulaires de pays tiers pour confirmer l’identité des migrants et obtenir l’autorisation de les rapatrier, et que l’agence pouvait également organiser des vols directement depuis Chypre ou avec l’aide d’autres membres de l’UE.

Les gardes-côtes turcs récupèrent 52 réfugiés refoulés de Grèce

16 février - 8h55 : Les garde-côtes turcs ont secouru 52 réfugiés au large des côtes de la province d’Izmir après avoir été repoussés par les autorités côtières grecques dans des radeaux de sauvetage au large des districts de Dikili, Seferihisar, Foça et Çeşme.

La Turquie et des groupes de défense des droits de l’homme ont souvent condamné la pratique illégale de la Grèce consistant à repousser les demandeurs d’asile, car elle viole les valeurs humanitaires et le droit international en mettant en danger la vie de migrants vulnérables, y compris des femmes et des enfants.

Macédoine du nord : 16 réfugiés arrêtés sur une nouvelle route

13 février - 19h45 : Un groupe de seize réfugiés indiens a été arrêté par la police en Macédoine du Nord, dans la ville méridionale de Bogdanci, près de la frontière grecque, et emmenés dans un refuge, selon l’agence de presse AP. Trois hommes pakistanais âgés de 21 à 31 ans qui voyageaient avec les migrants indiens ont été arrêtés pour trafic, mais aucun autre détail n’a été connu.

Désormais, au lieu de traverser la Grèce vers la Macédoine du Nord et de là vers la Serbie, les passeurs utiliseraient de nouvelles routes pour éviter des contrôles accrus aux frontières et les restrictions de voyage liées à la pandémie. Selon AP, ces derniers mois, des migrants venus d’aussi loin que Cuba ont voyagé vers le sud depuis la Serbie, à travers la Macédoine du Nord et la Grèce, et non l’inverse.

La police arrête un « camion de l’horreur » en Autriche

13 février - 18h50 : La police autrichienne a annoncé avoir découvert, le mois dernier, huit migrants cachés sous un camion dans des conditions extrêmement dangereuses au sud-est de Vienne. Ils étaient entassés à l’intérieur d’une caisse de palettes, attachée sous un camion. Certains étaient en état d’hypothermie, d’autres avaient perdu connaissance en raison des gaz du pot d’échappement.

Les migrants, originaires de Turquie, avaient fait le passage depuis la Roumanie jusqu’en Autriche via la Hongrie dans ces conditions, a rapporté la police.

Le conducteur du camion, un Turc de 39 ans, a été arrêté avec un complice. Un autre complice présumé, Turc aussi, âgé de 56 ans, a quant à lui été arrêté vendredi 4 février dans la ville de Graz, en Autriche, où il réside, toujours selon la police. Le conducteur a avoué avoir transporter jusqu’à 40 migrants en Autriche lors de huit voyages différents. Chaque passager a dû payer entre 15 000 et 16 000 euros pour ce passage périlleux.

Depuis Bari, Frontex contrôle le Détroit d’Otrante

11 février - 16h20 : Depuis Bari, Frontex contrôle le Détroit d’Otrante, ainsi que les côtes de l’Albanie et du Monténégro.

Grèce : trois corps décomposés retrouvés en mer Egée

8 février - 22h40 : Les corps de deux hommes et d’une femme ont été découverts lundi par les garde-côtes grecs. Les morts seraient des migrants qui voyageaient sur des bateaux qui ont chaviré fin décembre. Au moins 30 personnes sont mortes, quand des bateaux de migrants espérant voyager de la Turquie vers l’Italie ont chaviré en mer Égée, non loin de Folgeandros, de Paros et de la Crète.

Le corps d’un jeune enfant avait été retrouvé au large de l’île de Naxos le 9 janvier, plus de deux semaines après une série d’incidents, a rapporté l’agence de presse Associated Press (AP). Quelques jours plus tôt, quatre autres corps avaient également été retrouvés au large de l’île de Naxos et de Paros. Celles-ci appartenaient à un homme, une femme et deux préadolescentes, a rapporté AP. Les autorités grecques « présument » qu’il s’agit de migrants « qui n’avaient pas été retrouvés après le naufrage de leurs bateaux fin décembre », rapporte dpa.

Grèce : violente manifestation contre la construction d’un nouveau camp sur l’île de Lesbos

8 février - 19h35 : La police a procédé à cinq interpellations sur l’île grecque de Lesbos où des violences ont éclaté lors d’une manifestation contre le projet de construction d’un nouveau camp de réfugiés. Après une marche pacifique vers le site sous une pluie battante la veille, un petit groupe de manifestants a mis le feu à des engins de terrassement utilisés par un entrepreneur privé qui a commencé les travaux sur ce projet d’un coût de 87,5 millions d’euros (100 millions de dollars).

Le site de Plati, à 30 kilomètres au nord de la capitale de l’île, Mytilène, devrait être achevé d’ici septembre et abriter jusqu’à 3000 migrants et demandeurs d’asile.

Lesvos était le point d’entrée le plus actif dans l’Union européenne en 2015-2016 lorsque des centaines de milliers de réfugiés des guerres en Syrie, en Irak et ailleurs ont traversé vers l’ouest depuis la Turquie. Le camp extrêmement surpeuplé à Moria, plus au sud de l’île, a été détruit dans un incendie en 2020, ses habitants étant désormais hébergés dans des installations temporaires.

L’Union européenne finance de nouveaux camps en cours de construction sur cinq îles grecques qui font face à la côte turque. La liberté de mouvement est restreinte sur les nouveaux sites, suscitant les critiques des groupes de défense des droits de l’homme. Les autorités locales de Lesbos soutiennent les manifestations et ont menacé de défier le gouvernement devant les tribunaux pour tenter d’arrêter le projet.

Plus de 60 000 réfugiés ont transité par la Serbie en 2021

7 février - 14h : Environ 200 000 passages illégaux ont été enregistrés dans les pays de l’Union européenne l’année dernière. Selon Frontex et la Commission pour les réfugiés, plus de 60 000 réfugiés et migrants sont passés par la Serbie. Sur les treize centres d’accueil que compte le pays, six sont inactifs.

La Serbie renvoie des centaines de réfugiés dans les camps

6 février - 13h : La police serbe a arrêté plusieurs centaines de réfugiés qui squattaient dans les villes de Kikinda, Sombor et Subotica, dans le nord du pays, et elle les a conduit dans des centres d’accueil, où ils devraient, selon la police, disposer de meilleures conditions de vie. « La Serbie ne sera pas un parking pour les migrants », a déclaré le ministre de l’Intérieur, Aleksandar Vulin, qui explique que l’action de la police se concentre contre les bande sde trafiquants.

Des patrouilles du Groupe de Visegrád sur la frontière serbo-hongroise

6 février - 18h30 : 40 policiers de République tchèque ont été déployés pour patrouiller avec la police hongroise, le long de la frontière avec la Serbie, dans le cadre du partenariat du Groupe de Visegrád - V4. Le vice-chef de la police du comté de Csongrád-Csanád, Jenő Szilasi Horváth, a déclaré que le contingent tchèque avait apporté une aide importante à la Hongrie afin de protéger la frontière Schengen. En deux mois de mission, le précédent contingent envoyé par la République tchèque aurait aidé à arrêter plus de 6000 migrants illégaux.

12 réfugiés morts de froid, sur la frontière entre Grèce et Turquie

6 février - 14h30 : Les autorités turques ont retrouvé les corps de douze réfugiés morts de froid, a déclaré mercredi le ministre de l’Intérieur Süleyman Soylu, accusant les gardes grecs de les avoir forcé à traverser la frontière sans chaussures.

La Grèce a souvent démenti les affirmations turques selon lesquelles ses forces repoussent les migrants vers la Turquie ou coulent des bateaux de migrants en mer. Le ministre grec des Migrations, Panagiótis Mitarákis, a qualifié mercredi les déclarations de Süleyman Soylu de « fausse propagande », affirmant que la Turquie devait faire davantage pour empêcher les migrants de partir.

Süleyman Sojlu a précisé sur Twitter que les douze morts faisaient partie d’un groupe plus important de 22 migrants dont les chaussures et les vêtements avaient été confisqués par le gardes frontière grecques. Il n’a pas précisé la nationalité. « Ces migrants n’ont jamais atteint la frontière grecque », a assuré Panagiótis Mitarákis dans un communiqué.

Grèce : 28 réfugiés secourus sur un îlot de l’Evros

1er février 2022 - 18h40 : 28 réfugiés pris au piège depuis dimanche soir par des températures glaciales sur un îlot de la rivière Evros, dans la région frontalière du nord-est de la Grèce ont été secourus ce mardi 1er février par des équipes grecques. L’opération de sauvetage a été montée par dix pompiers et des membres de la 4e équipe de sauvetage EMAK qui ont transporté les réfugiés au siège de la police d’Orestiada. Selon les pompiers, le groupe était composé de 21 hommes, deux femmes et cinq enfants - pour la plupart des Syriens.

Bosnie-Herzégovine : deux personnes arrêtées pour exploitation sexuelle de migrants mineurs

27 janvier 2022 - 17h15 : Deux ressortissants pakistanais ont été arrêtés par la police des frontières et le Service des étrangers de Bosnie-Herzégovine. Ils sont accusés de s’être livré à la traite des êtres humains à l’encontre de mineurs hébergés dans le centre d’accueil de Blažuj, près de Sarajevo. « Des victimes ont été identifiées, des mineurs en migration qui résident en Bosnie-Herzégovine et qui sont particulièrement menacés en raison de la situation dans laquelle ils se trouvent, et ont été placés dans des établissements appropriés, où leur sera fournie une protection adéquate », a annoncé jeudi 27 janvier le Parquet de Bosnie-Herzégovine.

Serbie : des conditions de vie inhumaines dans le camp de Sombor

24 janvier 2022 - 19h40 : Plus de 500 personnes, principalement originaires de Syrie, sont actuellement logées dans le camp de Sombor, dans des conditions indignes : sanitaires dans un état déplorable, pas d’eau chaude, seulement deux heures de chauffage par jour... Le témoignage du réseau Azil u Srbiji - Asylum Protection in Serbia.

Deux fois plus de passages en 2021 sur la « route des Balkans »

18 janvier 2022 - 8h30 : Selon son dernier rapport, l’agence européenne Frontex a enregistré plus de 60 000 passages clandestins des frontières tout au long de la « route des Balkans » en 2021, soit deux fois plus que l’année précédente, ramenant l’activité sur cette route au niveau d’avant la pandémie.

Grèce : Valérie Pécresse s’émerveille des camps fermés

16 janvier 2022 - 18h45 : Pour son deuxième déplacement à l’étranger depuis son investiture par le parti Les Républicains pour la présidentielle française, Valérie Pécresse s’est rendue en Grèce, pour louer les résultats d’Athènes en matière de lutte contre l’immigration et rappeler qu’elle ne voulait pas d’une « Europe passoire ». Accompagnée de Michel Barnier et d’Eric Ciotti, elle a visité samedi le nouveau camp d’accueil des migrants de l’île de Samos, en Grèce, saluant « la qualité de l’accueil », alliée à « une vraie fermeté ». Le nouveau camp ultra-sécurisé de Samos fait l’objet de très vives critiques de la part de toutes les ONG.

Plus de 70 000 refoulements aux frontières de la Hongrie en 2021

11 janvier 2022 - 23h : Au cours de l’année 2021, la police hongroise a empêché 46 907 entrées sur le territoire hongrois ; de plus, elle a expulsé immédiatement après leur arrestation 72 723 personnes qui avaient réussi à pénétrer sur le territoire illégalement ; 1 973 personnes ont été arrêtées et traduites en justice, comme le rapporte Le Courrier d’Europe centrale.

Autrement dit, la Hongrie empêche les migrants d’accéder au territoire hongrois et de déposer une demande d’asile, ce qui contrevient aux règles internationales. Lorsque ceux-ci parviennent tout de même à entrer sur le sol hongrois, ils sont renvoyés immédiatement de l’autre côté de la frontière.

Grèce : les habitants de l’île de Chios s’opposent à la construction d’un camp

8 janvier 2022 - 11h30 : Les habitants de l’île de Chios s’opposent à la construction d’un camp fermé, qui doit remplacer le camp actuel et aura une capacité d’accueil de 1230 places. Jeudi, qui était jour férié, plusieurs centaines d’habitants se sont rassemblés sur le port pour s’opposer au déchargement des machines que doit utiliser le constructeur. L’île de Chios se trouve dans l’est de la mer Egée, à quelques milles nautiques des côtes turques.

Marche pour l’ouverture des frontières, Trieste, juin 2021
© CdB/ Jean-Arnault Dérens