Offre spéciale Noël • Le coffret cadeau Sarajevo

Une sélection du Courrier des Balkans à prix cadeau : le récit drôle et foisonnant de la capitale bosnienne par Velibor Čolić et un beau roman graphique à quatre mains de Mathias Enard et son complice Pierre Marquès.

Velibor Čolić, Sarajevo Omnibus, Paris, Gallimard, 2012, 176 pages

Sarajevo omnibus propose un portrait de la ville de Sarajevo à travers différents personnages historiques ou lieux emblématiques, qui ont tous un rapport avec la tragédie inaugurale du vingtième siècle : l’assassinat de l’archiduc François-Ferdinand.

Ainsi nous rencontrons tour à tour Gavrilo Princip, Viktor Artamanov, affairiste russe illuminé, qui finança au nom du Tsar l’aventure de la « Main noire », organisation terroriste vouée à la libération de la Serbie du joug austro-hongrois ; le fondateur de la Main Noire, le colonel Dimitrijević dit « Apis » qui bâtissait ses théories grand-serbes en buvant de la slivovitz dans un fameux bistrot de Belgrade ; Ivo Andrić, immense écrivain, prix Nobel, qui appartint un temps à cette mouvance…

Mais aussi des personnages oubliés, tels le rabbin Abramovicz, philosophe et poète, qui reçut dans la nuque l’une des cinq balles destinées à l’archiduc ; le curé Latinović, fêtard repenti, ou encore l’imam Dizdarević - seul Bosniaque à avoir peur de sa femme, dit-on. Sans oublier Nikola Barbarić, grand-père de l’auteur, également présent au moment de l’attentat, personnage fantasque qui eut quatre épouses et plusieurs vies. Tous ont assisté à la mort de l’archiduc.

Mathias Enard et Pierre Marquès, Tout sera oublié, Arles, Roman graphique Actes Sud, 2013, 15,5x22,5 mm, 144 pages

"L’été 1991, les Serbes, les Bosniaques, les Croates commencent à se foutre sur la gueule et vingt ans plus tard on me demande d’imaginer un monument qui ne soit ni serbe ni bosniaque ni croate pour cette guerre oubliée plus que terminée.

– Seul un artiste international comme vous peut dessiner quelque chose d’intéressant, on m’a dit. Quelque chose qui ne soit pas partisan, on m’a dit. Qui prenne en compte les souffrances de tous les camps, on m’a dit. Drôle d’idée qu’un monument à la souffrance, j’ai pensé", Pierre Marquès

C’est alors que commence pour les auteurs une traversée des ruines de cette guerre balkanique, pour qui "les souvenirs, les traces, les marques sur les façades, sur les visages, le passé devient la seule façon de voir le présent." Un roman graphique, premier d’une longue série. "Pierre Marquès, dit Mathias Énard, reprend et transforme les grandes problématiques de l’art contemporain, donnant ainsi une signification profonde et engagée à un médium que certains croyaient en dangerd’extinction : la peinture."

Frais de port offerts sur le second et le troisième livre : 6€40 seulement pour l’ensemble du coffret