Voyage découverte en Bosnie-Herzégovine du 12 au 22 septembre 2022 :
Programme :
- Le lundi 12 septembre : Rdv à l’aéroport de Tuzla à 23h (arrivée par Wizzair) et départ pour Nezuk.
- Le 13 sept. 1ère étape de 14 kilomètres sur le Chemin de Paix jusqu’à Snagovo. Logement chez Safet à Liplje.
- Le 14 sept. 2ème étape jusqu’à Glodi, chez Fikret, au bord de la rivière Drinaca par la vallée de Kamenica.
- Le jeudi 15 sept. nous franchissons le mont Udric pour arriver dans les hauts de Cerska. Visite de l’Ecole de Nova Kasaba. Logement dans la maison de Muhizin Omerovic, vallée de Pobudje.
- Le 16 septembre, 7 km de marche et visite du Mémorial de Potocari, de Srebrenica et de ses sources thermales. Le soir, logement dans un hameau près du canyon de la Drina réhabilité par Irvin et ses amis.
- Le 17 sept. Visite du canyon de la Drina et d’un moulin traditionnel.
- Le dimanche 18 sept, départ pour Sarajevo, où nous logeons dans le vieux quartier ottoman « bacarcija » avec ses artisans, ses cafés et ses terrasses ombragées, ses belles mosquées et la Place des pigeons. En prenant son fameux tram, nous visitons aussi le Musée national et le Musée de la résistance.
- Le 19 sept, visite du Parc des sources de la Bosna avec retour en calèche sur Illiza et visite d’un musée.
- Le 20 sept, visite de la pyramide du soleil qui domine Visoko et du labyrinthe souterrain de Ravne : des lieux pleins de mystère et dotés d’une haute énergie bovi.
- Le mercredi 21 sept. Départ pour Mostar où nous logeons à proximité du vieux pont reconstruit. Nous visitons ensuite le monastère soufi de Blagaj à la source de la rivière Buna, sous une impressionnante falaise.
- Le 22 sept, visite de Stolac avec ses ponts-moulins et nécropole bogomile. Visite de la cité médiévale ottomane de Pocitelj avec ses toitures en pierre et au retour arrêt à un monastère orthodoxe reconstruit et repeint.
- Le 23 sept. Retour par Sarajevo ou Split.
La Bosnie-Herzégovine, un beau pays à découvrir :
Entre le 11ème et le 15ème siècle, le Royaume de Bosnie & Herzégovine s’étendait jusqu’à la côte dalmate. Sa richesse venait des mines d’argent (srebro) de Srebrenica. Entre l’Eglise catholique de Rome et celle de Byzance (orthodoxe), les Bosniaques ont instauré leur propre religion, bogomile (cathare) et se sont convertis à l’islam (notamment soufi) à l’arrivée des Ottomans vers l’an 1480, ayant souffert des croisades de la chrétienté. En 1878, l’Empire ottoman cède la Bosnie-Herzégovine à l’Empire austro-hongrois, qui dote le pays d’infrastructures modernes : grands bâtiments, train, tram, bains thermaux, électricité, etc.
De 1918 à 1941, la Bosnie-Herzégovine est soumise au Royaume de Yougoslavie, dominé par la Serbie, avant de devenir de 1941 à 1945 le principal bastion de la résistance anti-nazie de Tito. Celui-ci a soutenu, en contrepoids à la Serbie la création de la « République de Bosnie & Herzégovine », l’une des 6 républiques de la Yougoslavie socialiste. 1980, mort de Tito. En 1984, les Jeux Olympiques d’hiver sont organisé avec succès à Sarajevo.
Mais suite à des tensions sociales et économiques, le président serbe Milosevic utilise l’Armée yougoslave successivement contre le Kosovo en 1989, la Slovénie et la Croatie en 1991, ayant compris que pour rester au pouvoir, il fallait abandonner le socialisme autogestionnaire pour développer le projet nationaliste de Grande Serbie.
Le conflit de 1992 à 1995 en Bosnie-Herzégovine :
En janvier 1992, les nationalistes serbes de Bosnie-Herzégovine proclament une sécession par la création de la « Republika Srpska ». Les Bosniaques et Croates de Bosnie ont alors voté pour l’indépendance en mars 1992 lors d’un vote parrainé par la Commission Badinter, afin d’échapper à la domination serbe.
Le 6 avril 1992, l’indépendance de la République de Bosnie-Herzégovine était proclamée, mais le même jour, Milosevic lance les forces serbes (dotées de l’armement lourd retiré de Croatie) pour occuper ou assiéger les villes et villages du pays, dont Sarajevo, Mostar, Gradacac, Maglaj. La République de Bosnie-Herzégovine n’ayant pas encore d’armée pour défendre son territoire et sa population, les forces serbes occupent rapidement le 2/3 du territoire, quasi tout l’est, mais aussi la région de Banja Luka et de Prijedor, où elles pratiquent une « nettoyage ethnique » génocidaire.
Une résistance populaire s’organise néanmoins avec des fusils de chasse, notamment dans le nord-est, à Zepa et région de Cerska, Konjevic Polje, Pobudje. En mars 1993, suite à des attaques importantes, cette population se réfugie alors à Srebrenica, ville libérée en mai 1992, après un mois d’occupation. Le Général onusien Philippe Morillon venu à Srebrenica, promet que Srebrenica sera dès avril « une zone protégée par l’ONU ».
Le génocide de Srebrenica :
Mais en mai 1995, les dirigeants des grandes puissances décident de sacrifier Srebrenica afin d’obtenir un accord avec Milosevic pour mettre fin à la guerre. Mais Mladic en profite alors pour pénétrer à Srebrenica et commettre plusieurs massacres successifs sur les hommes capturés à la base des Casques bleus de Potocari et sur les 14’000 hommes de la colonne partis de Srebrenica le 11 juillet 1995 et dont seule une minorité est arrivée à Nezuk (à 80 km au nord) ou à passer les lignes serbes des semaines ou mois plus tard. Le TPIY (Tribunal Pénal International ex-Yougoslavie) a recensé 8370 victimes, extraites de charniers et identifiés par Adn et ensuite enterrées au Mémorial de Potocari les 11 juillet. Les forces nationalistes croates ont aussi attaqué les Bosniaques entre avril 1993 et mars 1994, nt. à Mostar.
Les « Accords de Dayton » de décembre 1995 ont divisé la Bosnie-Herzégovine en deux « entités » :
• la « Fédération de Bosnie Herzégovine » 51% du territoire) partagé en 10 cantons Bosniaques et Croates.
• la « République serbe » (49%), qui a reçu les territoires conquis, non-serbes, comme celui de Srebrenica.
La « Marche internationale pour la Paix » de Nezuk à Srebrenica du 8 au 10 juillet :
Depuis 2005, environ 6000 participant-e-s, Bosniaques du pays et de la diaspora et groupes de plusieurs pays marchent durant trois jours de Nezuk à Potocari, dans le sens du retour par rapport à 1995. Notre Groupe franco-suisse Solidarité Bosnie/SIBH, présent chaque année, loge chez les habitants, survivants du génocide, qui nous reçoivent chaleureusement dans leurs maisons reconstruites depuis l’an 2000 et équipées en Chambres d’hôtes par Emmaus-France. La Marche pour la Paix a trois objectifs : le travail de mémoire, la solidarité avec les habitants qui vivent de leurs travaux agricoles au long des 80 km du trajet et un rôle de promotion du vivre ensemble et prévention face au risque de reprise du conflit à cause de la volonté de sécession des dirigeants nationalistes serbes et croates.
Voyages découverte de la Bosnie-Herzégovine en 12 jours en mai et en septembre :
Depuis 2015, nous marchons en petit groupe durant 4 jours sur une partie du trajet de juillet, avec des étapes de moins de 15 km. Ensuite, nous visitons Sarajevo, le parc de la source de la Bosna, la pyramide du soleil (sur Visoko), l’Hézergovine : Mostar, monastère soufi de Blagaj, Stolac et monuments bogomiles, Pocitelj (cité ottomane), etc.
Le budget est évalué à 460 euros par personne, incluant durant les 6 premiers jours les frais de voiturage, repas, nuitées et transport des bagages. Mais de Sarajevo à Mostar ne sont inclus que les frais de logement, train et bus.
Sur place, nous avons d’excellents partenaires qui parlent français ou allemand. La cuisine locale est excellente. Il y a une grande richesse et diversité culturelle, mêlant Orient et Occident. Les paysages sont magnifiques, très verts.
Inscription aux Marches :
Association Solidarité Bosnie. 15, rue des Savoises. 1205 Genève. Mail info@solidarite-bosnie.ch T +41 22 321 63 14. Site : info@solidarite-bosnie.ch CCP 10-711427-1 ou Iban CH09 0900 0000 1071 1427 1. Adhésion 60 frs par an.
Pour la France : Solidarité Internationale Bosnie Herzégovine (SIBH-France) Mail : sibh.fr@gmail.com (voir Facebook)
Chaque participant est responsable et doit prendre une assurance adéquate car nos associations ne prennent pas en charge les frais résultant de problèmes de santé ou accident. Nous sommes à votre disposition pour tout renseignement complémentaire (modes d’arrivée, séjour, mesures sanitaires, etc.).
Avec nos cordiales salutations, pour Solidarité Bosnie : Ivar Petterson et pour pour SIBH-France : Jacques-Olivier David