Les Balkans aux JO Paris 2024 | Palmarès final : la Roumanie en tête, la Turquie à la peine

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La Roumanie termine en tête du classement balkanique au tableau des médailles, devant la Bulgarie et la Serbie. L’Albanie ramène ses deux premières breloques, grâce à deux Russes tout juste naturalisés. Ces olympiades n’ont guère réussi à la Turquie, qui repart sans titre.

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Par Guillaume Balout, Florentin Cassonnet, Ombeline Duprat, Baptiste Hamon, Nerimane Kamberi, Dimša Lovpar, Jaklina Naumovski, Mimi Podkrižnik, Nikola Radić, Marina Rafenberg, Katerina Sula, Jasna Tatar-Anđelić, Damian Vodenitcharov

Tableau des médailles

23. Roumanie (3 🥇 | 4 🥈 | 2 🥉)
26. Bulgarie (3🥇 | 1 🥈 | 3 🥉)
27. Serbie (3 🥇 | 1 🥈 | 1 🥉)
30. Croatie (2 🥇 | 2 🥈 | 3🥉)
34. Slovénie (2 🥇 | 1 🥈 | 0 🥉)
51. Grèce (1 🥇 | 1 🥈 | 6 🥉)
64. Turquie (0 🥇 | 3🥈 | 5 🥉)
72. Moldavie (0 🥇 | 1 🥈 | 3🥉)
73. Kosovo (0 🥇 | 1 🥈 | 1 🥉)
80. Albanie (0 🥇 | 0 🥈 | 1 🥉)

© Paris 2024

11 août - 16h : La finale « yougoslave » du tournoi de water-polo a tourné à l’avantage de la Serbie, victorieuse 13-11 de la Croatie. La Serbie enchaîne son troisième titre olympique consécutif (2016-21-24) dans la discipline, égalant les records établis par la Grande-Bretagne (1908-12-20) et la Hongrie (2000-04-08). Cette troisième médaille d’or lui permet de passer devant sa rivale au tableau des médailles.

L’Albanie a remporté la deuxième médaille olympique de son histoire, toujours en bronze et toujours grâce à un athlète russe naturalisé cette année : le lutteur tchétchène Islam Dudaev a gagné la petite finale des repêchages en lutte libre chez les -65 kg.

11 août - 7h : La Turquie n’a toujours pas gagné de titre olympique, mais a ajouté samedi deux médailles de bronze à son palmarès : Taha Akgül, repêché, en lutte libre hommes -125 kg lui qui avait été titré à Rio et Nafia Kuş Aydin en taekwondo chez les femmes de +67 kg (battue en 1/2 par la gagnante française Althea Laurin). En volleyball femme, les Sultanes échouent au pied du podium.

Sinon c’est historique : l’Albanie glane sa première médaille olympique grâce au lutteur Chermen Valiev, né en Ossétie du Nord, sur le territoire de la Russie, et naturalisé en 2024. Il a remporté le bronze

10 août - 14h : La grimpeuse Janja Garnbret a remporté l’or dans l’épreuve d’escalade Combiné (bloc-difficulté) femmes, dont elle était la grande favorite. C’est le deuxième titre olympique glané par la Slovénie.

La Serbie empoche la médaille de bronze du tournoi de basket masculin après sa victoire face à l’Allemagne dans la petite finale (93-83). Les coéquipiers de Nikola Jokić regretteront sûrement les dernières minutes de leur 1/2 finale face aux États-Unis, eux qui ont tenu la dragée haute aux Avengers pendant 37 minutes.

10 août - 8h30 : Nouvelle pluie de médaille pour la Bulgarie, qui remonte très fort depuis deux jours et se classe désormais 2ème nation des Balkans, juste derrière la Roumanie. L’haltérophile Karlos Mey Nassar, né à Paris en 2004 d’un père libanais et d’une mère bulgare, remporte l’or chez les -89kg. Avec le record du monde à la clé : il a soulevé 404 kg. Né au Dagestan, Magomed Eldarovich Ramazanov a remporté le titre olympique en lutte gréco-romaine chez les -86 kg. Boryana Kaleyn a raté d’un rien l’or dans le concours individuel femmes de gymnastique rythmique, mais ramène l’argent à son pays.

La taekwondoïste Aleksandra Perišić a remporté l’argent chez les -67 kg pour la Serbie. La Moldavie prend elle aussi sa 1ère breloque argentée : Anastasia Nichita a pris la 2ème place en lutte libre chez les -57kg. La Slovénie remporte de son côté une 2ème médaille, en argent cette fois : Toni Vodišek a fini 2ème en formula Kite hommes. La Turquie glane quant à elle sa 3ème médaille d’argent avec Buse Naz Çakıroğlu, battue en finale du tournoi de boxe féminine chez les -50kg. La Grèce obtient une 6ème médaille de bronze en lutte gréco-romaine grâce à Dauren Kurugliev, sportif russe qui a obtenu sa naturalisation en 2023.

9 août - 15h30 : Troisième médaille de bronze pour la Moldavie : Serghei Tarnovschi a terminé 3ème de l’épreuve de canoë C1 1000m.

9 août - 9h : La journée du 8 août a été prolifique pour la Bulgarie. Le lutteur Semen Novikov a écrasé la compétition de lutte gréco-romaine en catégorie -87 kg et apporte, grâce à cette victoire, la première médaille d’or à son pays. Trois autres médailles de bronze ont aussi été gagnées par des athlètes bulgares, dont deux par des naturalisés : le boxeur d’origine cubaine Javier Ibanez Diaz chez les -57 kg et la taekwondoïste Alizadeh Kimia chez les - 57 kg. La sportive née en Iran a obtenu la nationalité bulgare en avril dernier. La troisième breloque revient à l’haltérophile Bozhidar Dimitrov Andreev chez les -73 kg,

La Turquie accroche une 2ème médaille d’argent grâce à la boxeuse Hatice Akbaş, largement dominée en finale de la catégorie -54kg.

8 août - 12h : L’haltérophile Mihaela Valentina Cambei apporte une médaille d’argent à la Roumanie dans la catégorie des -49kg. Elle a soulevé un poids total de 205 kg (93 à l’arraché, 112 kg à l’épaulé-jeté).

Lena Stojković est médaillée de bronze pour la Croatie en taekwondo chez les femmes de -49 kg. Elle a remportant le duel pour la 3ème place contre la Turque Merve Dinçel-Kavurat.

7 août - 14h : Miltiadis Tentoglou n’a pas tremblé au concours du saut en longueur. Favori, après sa médaille d’or glanée à Tokyo, il a récidivé en conservant son titre. Le Grec est le premier à conserver son titre olympique dans la discipline depuis Carl Lewis. Avec un bond mesuré à 8,48m, Miltiadis Tentoglou est désormais double champion olympique, champion du monde et triple champion d’Europe.

7 août - 12h  : la lutteuse Buse Tosun Çavuşoğlu a apporté une 2ème médaille de bronze pour la Turquie en catégorie 68 kg, après avoir concouru pour le repêchage. Pour l’instant, la Turquie fait moins bien qu’à Tokyo, d’autant que Mete Gazoz n’a pas réussi à conserver son titre, malgré son statut de favori, dans l’épreuve individuelle masculine de tir à l’arc.

6 août - 11h : Sandra Elkasević apporte une nouvelle médaille, en bronze, à la Croatie au lancer du disque. L’athlète croate est aussi connue pour avoir été l’éphémère députée du parti de Milan Bandić, l’ancien maire de Zagreb, entre 2015 et 2016.

4 août - 22h : Novak Đoković a remporté le titre olympique en tennis, le seul qui manquait à son palmarès, face à l’Espagnol Carlos Alcaraz, offrant à la Serbie une deuxième médaille d’or dans ces JO. Le tennis a aussi donné une médaille d’argent à la Croatie avec la joueuse Donna Vekić, surprise de ce tournoi olympique. Eleftherios Petrounias apporte une médaille de bronze à la Grèce en gymnastique artistique hommes.

3 août - 15h : Nouvelle médaille d’or pour la Roumanie en aviron (huit de pointe - femmes). Douzième au classement général, la Roumanie est en tête des pays d’Europe du Sud-Est, avec sept médailles (trois d’or, trois d’argent et une de bronze).

2 août - 19h : Les frères Valent et Martin Sinković offrent à la Croatie une nouvelle médaille d’or en aviron (Deux de pointe - hommes). L’aviron ramène aussi deux nouvelles médailles d’argent à la Roumanie et deux de bronze à la Grèce.

1er août - 18h30 : La Roumanie décroche deux médailles en aviron : l’or en deux de couple hommes, et l’argent en deux de couple femmes. David Popovici a donné une nouvelle médaille en natation à la Roumanie, de bronze celle-ci, au 100 m nage libre. La Grèce décroche sa première médaille, le bronze en judo pour Theodoros Tselidis (hommes -90kg).

31 juillet - 22h20 : Barbara Matić a offert une médaille d’or à la Croatie en judo (femmes, -70 kilos).

31 juillet - 14h : La Slovénie a décroché une première médaille, avec l’or en judo femmes -63 kilos pour Andreja Leski. Toujours en judo, Laura Fazliu a donné une deuxième médaille au Kosovo, en bronze cette fois-ci.

30 juillet - 14h : La Serbie remporte sa première médaille, avec l’or dans l’épreuve mixte de tir au pistolet à 10m grâce au duo Zorana Arunović et Damir Mikec devant la Turquie (Sevval Ilayda Tarhan et Yusuf Dikec). Le tireur turc est devenu la coqueluche des réseaux sociaux en concourant sans équipement de pointe et la main dans la poche. La Turquie remporte aussi le bronze au tir à l’arc par équipe (hommes), la Moldavie deux médailles de bronze en judo, grâce à Adil Osmanov (-73 kg) et Denis Vieru (-66 kg).

29 juillet - 22h : Première médaille d’or pour la Roumanie ce 29 juillet, avec David Popovici en natation, dans l’épreuve du 200 mètres nage libre. La Croatie a remporté le bronze en tir à la carabine à 10m grâce à Miran Maričić.

8h15 : Le Kosovo est le premier pays des Balkans à décrocher une médaille, avec l’argent dimanche pour Distria Krasniqi en judo dans la catégorie femmes -52 kg.


26 juillet - 11h30 : L’Albanie enverra huit athlètes aux Jeux Olympiques de Paris, répartis dans quatre disciplines. La délégation se compose de Luiza Gega, qui concourra en athlétisme sur 3000m haies, et de trois lutteurs : Zelimkhan Abakarov (-57 kg), Islam Dudaev (-65 kg) et Chermen Valiev (-74 kg). Ces athlètes ont obtenu leur qualification grâce à leurs performances.

En plus de ces qualifiés, le Comité olympique albanais a reçu quatre invitations. Franko Burraj participera au 100m en athlétisme, tandis que Manjola Konini représentera le pays en tir, dans les épreuves du pistolet à 25m et à 10m. Les nageurs Kaltra Meça (200 mètres nage libre) et Grisi Konxhaku (100m nage libre) complètent la liste.

Du côté de la Bosnie-Herzégovine, cinq athlètes seront présents à Paris, un nombre réduit par rapport aux sept participants des JO de Tokyo. Lana Pudar (natation), Larisa Cerić (judo) et Mesud Pezer (lancer de poids) seront rejoints par Aleksandra Samardžić (judo) et Jovan Lekić (natation).

Les espoirs de la Bosnie-Herzégovine reposent principalement sur Lana Pudar, 18 ans, qui a intensifié son entraînement en Grèce et en Turquie pour cette compétition. Lors de la présentation de l’équipe, la jeune nageuse a partagé ses ambitions : « Je suis plus expérimentée, mieux préparée et j’ai de grandes ambitions. C’est un grand honneur d’être à nouveau aux côtés des meilleurs athlètes du monde. Je ferai de mon mieux pour rendre fiers ceux qui nous soutiennent ».

Petites délégations, espoirs modestes

À Paris, la Bulgarie sera représentée par seulement 46 athlètes, un chiffre bien inférieur aux participations habituelles, excepté les JO de Tokyo en 2021 marqués par la pandémie. Depuis les Jeux de Melbourne en 1952, le pays n’a jamais été aussi faiblement représenté.

Les espoirs de médailles sont également limités. Selon Gracenote, la Bulgarie n’aura probablement pas de médaille d’or, mais peut espérer une médaille d’argent en boxe grâce à Javier Ibanez, 28 ans, originaire de Cuba, qui concourt dans la catégorie des poids plumes. En haltérophilie et gymnastique rythmique, la Bulgarie pourrait décrocher quelques médailles de bronze. L’haltérophilie voit en Karlos Nasar, né à Paris d’une mère bulgare et d’un père libanais, un grand espoir malgré une récente condamnation pour conduite sous stupéfiants.

En gymnastique rythmique, les « filles en or » bulgares, victorieuses à Tokyo en 2021, visent cette fois-ci deux médailles de bronze. Stiliana Petrova, 18 ans, espère briller en individuel, tandis que Valentina Gueorguieva, 17 ans, pourrait également ajouter une médaille en gymnastique artistique.

La Croatie se prépare à ses meilleures performances olympiques avec une prévision de 9 à 12 médailles, dont trois en or, une en argent et cinq en bronze, un résultat qui égalerait ses meilleurs performances historiques. Barbara Matić, double championne du monde de judo, est pressentie pour l’or, tout comme Giovanni Cernogoraz, champion olympique de tir sportif en 2012, récemment couronné champion du monde en 2023. Les frères Sinković, qui reviennent au deux sans barreur, visent également l’or.

En water-polo, la Croatie, championne du monde et vice-championne d’Europe, espère monter sur le podium malgré la concurrence des géants traditionnels comme la Serbie et la Hongrie.

Parmi les outsiders avec des chances significatives pour l’or, Gabriel Veočić, le seul boxeur croate à Paris, est à suivre. La Croatie peut également compter sur Sandra Perković (athlétisme, disque), Tin Srbić (gymnastique, barres), Lena Stojković (taekwondo, - 49 kg) et Marko Golubić (taekwondo, - 80 kg) pour compléter ses ambitions.

La Grèce y croit

La Grèce enverra 101 athlètes, dont 42 femmes et 59 hommes, pour participer aux Jeux Olympiques de Paris 2024, un chiffre en hausse par rapport à Tokyo. La délégation grecque s’illustre dans 17 disciplines sportives.

Les espoirs de médailles sont particulièrement élevés dans les sports d’équipe. En basketball, l’équipe masculine, renforcée par Giannis Antetokounmpo, star de la NBA, vise une médaille. Le water-polo suscite également des attentes : l’équipe masculine a décroché l’argent à Tokyo, et l’équipe féminine a remporté la médaille de bronze au championnat européen en janvier face à l’Italie.

Dans les épreuves individuelles, Miltiadis Tentoglou, champion olympique du saut en longueur à Tokyo, espère rééditer son exploit et peut-être battre un record. En saut en hauteur, Emmanuel Karalis, jeune prodige, veut capitaliser sur sa médaille d’argent obtenue aux championnats européens de Rome en juin 2024 pour monter sur le podium. Antigóni Drisbióti, double championne d’Europe en marche (20 et 35 km), est bien positionnée pour décrocher une médaille, et portera le drapeau grec lors de la cérémonie d’ouverture.

Anna Korakaki, médaille de bronze en pistolet à 10m et d’or en pistolet à 25m aux Jeux de Rio 2016, fait également partie des athlètes à suivre. En gymnastique, Lefteris Petrounias, champion olympique des anneaux à Rio et médaillé de bronze à Tokyo, est en pleine forme à 34 ans. Enfin, en aviron, Stefanos Douskos, qui a allumé la flamme olympique à Olympie, espère répéter son exploit de Tokyo en ramenant l’or à Athènes.

Le Kosovo, qui a fait ses débuts olympiques en 2016 à Rio de Janeiro, revient avec de grandes attentes à Paris en 2024. Lors de ses premières Jeux, Majlinda Kelmendi avait décroché l’or, suivie par ses comparses judokas du club de Peja, Distria Krasniqi et Nora Gjakova, qui ont remporté deux médailles d’or à Tokyo en 2021.

Cette année, les espoirs sont de nouveau placés sur les judoka pour monter sur les podiums. La délégation du Kosovo comprend les deux championnes olympiques sortantes Distria Krasniqi et Nora Gjakova, ainsi que trois autres spécialistes des tatamis, tous licenciés à Peja : Laura Fazliu, Akil Gjakova, et Loriana Kuka. Nora et Akil Gjakova seront d’ailleurs les porte-drapeaux du Kosovo lors de la cérémonie d’ouverture, marquant une première historique pour le pays.

Outre le judo, des athlètes seront également engagés dans la natation, la boxe et l’athlétisme. La nageuse Hana Beiq, 15 ans, est la plus jeune de la délégation. En l’honneur de leur participation, la Poste du Kosovo a émis une série de timbres « JO d’été - Paris 2024 ».

Avant de prendre le départ pour les Jeux de Paris, les six athlètes et quatre juges de Macédoine du Nord ont été honorés par la Présidente Gordana Siljanovska-Davkova. Lors d’une cérémonie officielle, celle-ci leur a remis le drapeau national pour la cérémonie d’ouverture, leur souhaitant de « défendre les couleurs de la Macédoine avec fierté et dignité ».

La délégation devait compter sept athlètes, mais la nageuse Eva Petrovska a été contrainte de se retirer pour des raisons de santé.

Les athlètes macédoniens représentant leur pays seront Dario Ivanovski (marathon), Vladimir Egorov (lutte libre, -57 kg), Nikola Gjuretanovikj (400m nage libre), Anastasia Mojsovska (tir à l’arc, carabine à air comprimé 10 m), Edi Sherifovski (judo) et Mila Reljic (taekwondo).

La Moldavie mise sur ses lutteurs et judokas

la Moldavie se présentera avec une délégation de 26 athlètes, dont sept engagés en lutte. Anastasia Nichita, championne du monde en 2022 dans la catégorie des 59 kg et finaliste des Mondiaux de Belgrade en 2023, est la principale espoir de médaille pour la Moldavie. Ses compatriotes Mariana Drăguțan (55 kg) et Irina Rângaci (68 kg), médaillées de bronze à Belgrade, et Radu Lefter, récent champion du monde des moins de 23 ans chez les 97 kg, complètent les espoirs dans cette discipline. Maxim Salcuțan, connu sous le nom de rappeur Magnat, participera également à la lutte.

En judo, Denis Vieru, numéro un mondial chez les 66 kg et champion d’Europe en 2023, est un sérieux prétendant à l’or. Les archers Dan Olaru et Alexandra Mârca porteront le drapeau moldave, tandis que la jeune Anna Dulce, 18 ans, championne d’Europe du tir au pistolet à air comprimé, représente une autre chance de médaille.

La Moldavie sera également active en athlétisme, avec des représentants dans toutes les épreuves de lancer, dont le marteau où Zalina et Serghei Marghiev, frère et sœur entraînés par leur père Soslan, se distinguent.

Depuis sa première participation aux JO en tant qu’État indépendant à Atlanta en 1996, la Moldavie a remporté six médailles, dont une en 2021 à Tokyo avec Serghei Tarnovschi, médaillé de bronze en canoë monoplace. Suspendu pour dopage lors des JO de Rio en 2016, Tarnovschi sera de retour au stade nautique de Vaires-sur-Marne.

Le Monténégro sera représenté par 19 athlètes aux Jeux Olympiques de Paris 2024. La délégation comprend notamment treize membres de l’équipe nationale de water-polo, qui vise enfin une médaille après avoir échoué à trois reprises dans la lutte pour le bronze (2008, 2012, 2016). Leur premier match les opposera à la Croatie, et ils évolueront dans un groupe comprenant également la Grèce, l’Italie, les États-Unis et la Roumanie. Les quatre meilleures équipes se qualifieront pour les quarts de finale.

En voile, Milivoj Dukić représentera le pays, tandis que Darko Pešić sera engagé en athlétisme. Trois autres athlètes monténégrins participeront en tennis, boxe et natation. Danka Kovinić, qui a déjà concouru à Tokyo, sera de nouveau en lice en tennis. La boxeuse Bojana Gojković nourrit de grandes attentes, et Jovana Kuljača fera ses débuts olympiques dans l’épreuve de nage libre à 50 mètres.

La Roumanie, la Serbie et la Slovénie ont de l’appétit

La Roumanie nourrit de grandes attentes dans les sports nautiques. David Popovici, 19 ans, est le principal prétendant à l’or en natation, avec des titres internationaux déjà remportés dans le 100 et 200 mètres nage libre. En aviron, Ancuta Bodnar et Simona Radis visent à défendre leur titre olympique en deux de couple dames, après leur victoire à Tokyo. L’équipe féminine d’aviron en huit de pointe, médaillée de bronze à Rio en 2016, est également en bonne position pour l’or.

Les autres espoirs de médailles incluent Florin Arteni et Iulian Chelaru en aviron deux de couple messieurs, l’équipe féminine de tennis de table avec Bernadette Szocs, Elisabeta Samara et Adina Diaconu, ainsi que les haltérophiles Loredana Toma et Mihaela Cambei. Cătălin Chirilă en canoë-kayak et Lăcrămioara Perijoc en boxe sont aussi des athlètes à suivre.

La Roumanie enverra 107 athlètes à Paris, répartis sur 18 disciplines. Lors des JO de Tokyo en 2021, la délégation avait rapporté quatre médailles, dont une en or. Le record historique de médailles olympiques roumaines reste celui des JO de Los Angeles en 1984, avec 53 médailles.

La Serbie, avec ses 112 athlètes, se prépare à briller à Paris 2024 avec des ambitions de médailles d’or. L’équipe féminine de volleyball, double championne du monde (2022, 2018) et multiple championne d’Europe (2023, 2021, 2011), vise à ajouter l’or olympique à son palmarès. Portée par l’attaquante vedette Tijana Bošković, l’équipe cherche à surpasser ses précédents résultats olympiques, avec une médaille de bronze en 2020 et une d’argent en 2016.

Dans le basketball 3x3, les Serbes, champions du monde à six reprises sur huit tournois et invincibles en Europe depuis 2018, sont les grands favoris. Leur objectif est de confirmer leur domination après un seul bronze olympique en 2020.

Le tournoi de basketball 5x5 masculin suscite également beaucoup d’attention en Serbie. Avec la médaille d’argent obtenue à la Coupe du monde l’année dernière, le capitaine Bogdan Bogdanović, aux côtés de Nikola Jokić et Vasilije Micić, renforce l’équipe. Ces superstars devront faire face à une compétition redoutable, notamment des équipes américaines, allemandes, françaises et canadiennes. Bien que la médaille d’or soit incertaine, la dynamique collective et les performances exceptionnelles du « Joker » en NBA pourraient faire la différence.

Enfin, Novak Đoković, le tennisman le plus titré de l’histoire, cherche à compléter son palmarès avec un titre olympique. Après des blessures lors de Roland-Garros et une défaite en finale de Wimbledon, le numéro un mondial, qui a seulement une médaille de bronze des JO de 2008, est déterminé à briller pour conclure en beauté sa carrière exceptionnelle.

La Slovénie, avec ses deux millions d’habitants, envoie une délégation record de 197 membres aux Jeux de Paris, dont 90 athlètes. Avec 44 sportives et 46 sportifs répartis dans 17 disciplines, cette équipe est la plus nombreuse jamais envoyée par le pays.

Cependant, les Slovènes devront se passer de Tadej Pogačar, le cycliste vedette, qui a annulé sa participation après sa victoire récente au Tour de France en raison d’une « fatigue extrême ».

Les attentes sont élevées pour cette petite nation passionnée de sport. La revue américaine Sports Illustrated prédit six médailles pour la Slovénie : Benjamin Savšek pourrait décrocher l’or en canoë, Eva Terčelj le bronze en kayak cross, Andreja Leški l’argent en judo (moins de 63 kg), Toni Vodišek le bronze en formula kite, Janja Garnbret l’or en escalade sportive, et Kristjan Čeh l’argent au lancer du disque. En dépit de sa taille, la Slovénie se distingue par un nombre élevé de médailles olympiques par habitant, ce qui la place parmi les nations les plus performantes.

Par ailleurs, un lien générationnel relie les Jeux de Barcelone en 1992 à Paris 2024 : Denis Žvegelj, médaillé de bronze en aviron avec Iztok Čop, voit son fils, Isak Ivan Žvegelj, poursuivre la tradition familiale en représentant la Slovénie en aviron à Paris.

La Turquie enverra une délégation de 102 athlètes (58 femmes et 48 hommes) aux Jeux Olympiques de Paris, légèrement en retrait par rapport aux 108 participants de Tokyo en 2021. Parmi ces sportifs, plusieurs ont des chances de briller sur la scène internationale, notamment dans les disciplines du tir à l’arc et des sports de combat.

Mete Gazoz, archer de 25 ans et icône turque, est l’un des grands espoirs du pays. Après avoir remporté l’or à Tokyo, Gazoz, désigné porte-drapeau pour Paris, vise à répéter sa performance. Champion du monde, d’Europe et olympique, il bénéficie d’un soutien familial indéfectible et reste le sportif turc le plus attendu des Jeux. Malgré ses difficultés avec le bégaiement, Gazoz reste concentré sur son objectif : l’or.

Aux côtés de Gazoz, Busenaz Sürmeneli, la boxeuse turque, portera également le drapeau. Médaillée d’or à Tokyo dans la catégorie des -69 kg, Sürmeneli a ajouté deux titres mondiaux amateurs (2019, 2022) et un titre européen cette année à son palmarès. Bien que la compétition soit féroce, elle est bien placée pour décrocher une nouvelle médaille.

Les espoirs turcs reposent également sur Hatice Kübra Ilgün, médaillée de bronze en taekwondo à Tokyo, ainsi que sur les athlètes en haltérophilie et lutte, qui pourraient également rapporter des distinctions. En volleyball, les « Sultanes », championnes d’Europe en titre, auront une tâche ardue face à des équipes expérimentées telles que le Brésil, les États-Unis, la Chine et l’Italie. Une médaille pour les volleyeuses serait considérée comme un véritable exploit.