Grèce-Tachkent-Skopje-Thessalonique : le destin tourmenté de ma famille communiste

| |

L’écrivaine macédonienne Rumena Bužarovska est « à moitié grecque ». Communiste, son grand-père Stefanos a fini par trouver refuge à Skopje, après avoir été expulsé en 1949, à la fin de la guerre civile et d’abord pris la route de Tachkent, en Ouzbékistan. Aujourd’hui, elle tente de retisser les liens avec le pays de ses ancêtres maternels. Récit.

Traduit et adapté par Laurent Geslin (article original) En 1988, mon grand-père Stefanos Houzouris a publié à Thessalonique, à compte d’auteur, une autobiographie intitulée Un docteur dans trois guerres, Γιατρος Σε Τρεις Πολεμους en grec. Sur la couverture, on peut voir le dessin d’un jeune soldat en uniforme kaki avec, inclinée sur la tête, une casquette de partisan à l’étoile rouge. Un sac de médecin avec une croix rouge pend sur son épaule, alors qu’il tient fièrement un fusil en l’air. Le dessin ne ressemble en rien à mon grand-père, mais plutôt à un personnage d’un livre socialiste pour enfants des années 1980. Une douzaine de (…)

Pour lire la suite de cet article, abonnez-vous ou identifiez-vous !

S'abonner      Identifiez-vous