Avec pour objectif de contribuer à la connaissance du cinéma albanais, de ses auteurs et des histoires qui les ont inspirés, ce festival souhaite présenter aux cinéphiles romains quelques œuvres essentielles du cinéma albanais post-communiste, créant ainsi la base d’un débat et d’une réflexion ouverts sur les conséquences sociales et culturelles résultant des transitions des années 90 qui sont, en partie, encore perceptibles en 2020.
L’édition 2020
Pour les organisateurs, projeter des films albanais et italiens produits avant et après la chute du mur de Berlin permet d’observer la manière dont ces relations ont contribué à forger les représentations réciproques. Passer par des œuvres de fiction cinématographiques doit permettre de mieux comprendre les conséquences à court et à long terme que les transitions temporelles, territoriales et culturelles ont engendrées dans la société albanaise et comment elles ont affecté les relations avec l’Italie.
Conçu comme l’occasion de montrer au public romain une tradition cinématographique albanaise très riche mais peu connue, cette manifestation propose à côté de films plus anciens restaurés et numérisés, des productions récentes réalisées par des équipes de tournage italo-albanaises. Le programme comprend également des rencontres avec des cinéastes et des universitaires pour en savoir plus sur les contextes dans lesquels ces films ont été conçus et tournés.
La transition albanaise
L’édition 2020 s’intéresse à la période allant de la Seconde Guerre mondiale aux années 2000. Elle a sélectionné des œuvres essentielles du cinéma albanais post-communiste, créant ainsi la base d’un débat et d’une réflexion ouverts sur les conséquences sociales et culturelles résultant des transitions des années 90. A travers ces œuvres, il est possible d’observer comment les phases de transition entre l’occupation italienne et allemande, la guerre et la paix et enfin le régime communiste et le système démocratique, ont marqué l’histoire de l’Albanie.
Quelles sont les différentes facettes des relations italo-albanaises dans ces moments cruciaux de l’histoire ? De quelle manière ces films reflètent-ils les changements dans l’imagerie politique, sociale et géographique qui ont caractérisé les sociétés albanaise et italienne ? Comment ces transformations ont-elles ensuite influencé le réajustement des perceptions mutuelles ? Comment les transitions contribuent-elles à changer le récit des événements au cours desquels les films ont été produits et la conception des périodes historiques que les auteurs ont représentées sur grand écran ?
En comparant les films produits durant l’Albanie communiste et ceux produits dans la période post-communiste, il est possible d’identifier les différences et les continuités qui caractérisent les aspirations des Albanais à ces deux époques. A partir de là, il est plus aisé de cerner le rôle de l’Italie et des Italiens dans la réalisation de leurs ambitions.
Un cinéma à l’écoute des bouleversements dans la société
Les films produits entre les années 90 et le début des années 2000 constituent une source importante pour l’analyse de la société albanaise dans la phase de transition entre la dictature communiste et le système démocratique. La migration, la corruption, la dictature et la violence étaient des thèmes récurrents des cinéastes albanais qui représentaient également le rejet et le mépris que de nombreuses personnes affichaient à l’égard de cette réalité.
La fin de la dictature a marqué le début d’une nouvelle phase de relations entre les Italiens et les Albanais. Comme par le passé, dans le contexte de ces rencontres, différentes formes de socialité se sont développées qui à leur tour ont contribué à générer des références communes.
Les coproductions cinématographiques italo-albanaises réalisées depuis les années 90 font également partie de ces acquis. Si les films italo-albanais traitent directement des thèmes de la transition, ils permettent également de dépasser un regard subjectif pour se plonger dans une multitude de points de vue. Le cinéma est un art collectif et souvent un paysage ou une histoire imaginée en Albanie est tourné en Italie et vice-versa. Les productions cinématographiques fournissent des indices importants sur la manière de penser une sociabilité à la fois consciente et pas seulement sous l’angle des héritages du XXe siècle.
LE PROGRAMME (sous réserve de changements de dernière minute)
Martedì 8 settembre :
19:00 Benvenuto e introduzione della seconda edizione del festival ; Saluti istituzionali.
19:30 Dialoghi sul tema : “Il cinema di transizione”.
20:30 Albanian Cinema Paradiso
Regia di Elton Gllava, anno : 2019, durata : 15’57’’, Italia/Albania.
20:50 Cento per cento
Regia di Artan Minarolli e Petrit Ruka, anno : 1993, durata : 32’04’’, Albania, drammatico/comico. Albanese con sottotitoli in italiano
21.25 Ridiamo perché non possiamo piangere – Perché così ?
Regia di Viktor Stratobërdha, anno : 1956, durata : 4’, Albania, documentario. Albanese con sottotitoli in italiano
21:30 L’ultima domenica
Regia di Gjergj Xhuvani, anno : 1993, durata : 19’, Albania, drammatico. Albanese con sottotitoli in italiano
22:00 Tomka e i suoi amici
Regia di Xhanfize Keko, anno : 1977, durata : 80’, Albania, drammatico. Albanese con sottotitoli in italiano
Mercoledì 9 settembre
20:00 Dialoghi sui temi : 1) Il presente della transizione condiziona l’immagine del futuro ; 2) I viaggi di ritorno.
21:00 Fuga dall’America
Regia di Eva de Prosperis, anno : 2013, durata : 28’, Italia, documentario. Italiano
21.30 L’ultimo amore
Regia di Gjergj Xhuvani, anno : 1995, durata : 70’, Albania, drammatico. Albanese con sottotitoli in italiano
22:40 Tirana anno zero
Regia di Fatmir Koçi, anno : 2001, durata 89’, Albania/Francia, drammatico. Albanese con sottotitoli in italiano
Giovedì 10 settembre
20:00 Dialoghi sul tema : Oltre l’identità. Relazioni italo-albanesi nella vita quotidiana (testimonianze storiche, sociali e regionali).
21:00 Via mare adriatico
Regia di Fatmir Koçi, anno : 2007, durata : 52’, prod. Italia/Albania, documentario. Italiano e Arberesh
22:00 Gli internazionali
Regia di Pluton Vasi, anno : 2018, durata : 98’ prod. Albania, black commedy. Albanese con sottotitoli in italiano
Venerdì 11 settembre
20:00 Dialoghi sul tema : Narrazioni parallele
21:00 Eden abbandonato
Regia di Eno Milkani, anno : 2002, durata : 20’, Albania, drammatico. Albanese con sottotitoli in italiano
21:30 La strada vecchia
Regia di Damiano Giacomelli, anno : 2019, durata : 20’, Italia, drammatico. Italiano
22:00 Una vita con te
Regia di Erion Kame, anno : 2020, durata : 86’, Albania, commedia. Albanese con sottotitoli in italiano
* Mostra fotografica “Bulqizë” di Elton Gllava
8-11 septembre 2020
Sala Teatro all’aperto Ettore Scola : théâtre en plein air
Casa del Cinema a Villa Borghese
Largo Marcello Mastroianni 1, 00197 Roma, Latium, Italie
