Entre Italie, Slovénie et Croatie, une frontière disputée, des mémoires déchirées

La frontière est disputée depuis le début du XXe siècle. La Vénétie Julienne, l’Istrie, le Kvarner sont revendiqués comme des terres irrédentes par les nationalistes italiens. De l’aventure de Fiume à la question de Trieste, des crimes du fascisme à la mémoire des foibe, ce passé douloureux nourrit les craintes des minorités slovènes d’Italie, comme celles des Italiens de Croatie et de Slovénie.

• De 1915 à 1918, le front de l’Isonzo est le théâtre de combats acharnés entre l’Italie et l’Autriche-Hongrie, notamment à Caporetto/ Kobarid. Vienne engage surtout des régiments croates, slovènes ou bosniens. • Le 12 septembre 1919, Gabriele d’Annunzio investit la ville de Fiume/ Rijeka, créant la Régence italienne du Carnaro, qui laisse la place, de 1920 à 1924, à l’État libre de Fiume, finalement annexé par l’Italie fasciste. • Le 1er mai 1945, les partisans yougoslaves investissent Trieste/ Trst, Tito revendiquant le contrôle de toute la Vénétie Julienne. Le traité de Paris (1947) établit un Territoire libre de Trieste. En 1954, (…)

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