Serge Boichot

Essai • Dernier été en Yougoslavie, inventaire d’un naufrage

|

Vous souvenez-vous des glaces Ledo, du chocolat Kraš, des histoires de Mirko et Slavko ? Buviez-vous du Cockta en mangeant du pâté Gavrilović ? Avez-vous voyagé avec deux oncles, trois cousins et une marmite de poivrons farcis dans une Zastava 750 ? Serge Boichot se souvient des images et des objets de l’été 1991, sur la côte dalmate du côté de Šibenik. Un inventaire avant naufrage.

Attention : le livre est en rupture de stock chez l’éditeur, plus de réassort possible pour le moment.

Extraits de la préface

De mes parents, j’ai hérité de deux pays, de deux passeports, de longs étés en Dalmatie et d’hivers en Provence, du lycée Paul Cézanne et des ruelles de Šibenik, du théâtre classique et de la mythologie des partisans communistes, de deux cultures, de deux vies différentes.

Lorsque la guerre civile a éclaté, j’avais 24 ans. Je travaillais dans le petit village de Primosten, entre Split et Šibenik, comme représentant local d’une agence de voyage française de seconde zone, pour laquelle la Yougoslavie était alors une destination qui proposait du soleil de plomb et de l’eau transparente à des prix dérisoires. J’organisais et j’accompagnais de nombreuses excursions dans les îles et les villes côtières, comme je le faisais depuis plusieurs étés, et je ne pouvais pas imaginer que celui de 1990 allait être le dernier...

Au sommaire : le café Franck, le magazine Start, Jadrolinija, la JAT, le drapeau yougoslave, le maréchal Tito, la terrasse, l’orage, etc.