Paris (75007)

Conférence : « En Turquie, le scrutin de tous les dangers pour Recep Tayyip Erdogan »

| Le

Nadège Abomangoli, Députée de Seine-Saint-Denis (La France Insoumise - NUPES à l’Assemblée Nationale),
Ségolène Amiot, Députée de Loire-Atlantique (La France Insoumise - NUPES à l’Assemblée Nationale),
Yan Chantrel, Sénateur des Français établis hors de France (SER au Sénat),
Hubert Julien-Laferrière, Député du Rhône (Ecologiste – NUPES à l’Assemblée Nationale)
et Mélanie Vogel, Sénatrice des Français·es établi·es hors de France (Groupe écologiste – Solidarité et Territoires au Sénat),

vous invitent à participer à la conférence :

« En Turquie, le scrutin de tous les dangers pour Recep Tayyip Erdogan »

Cette conférence se tiendra

le jeudi 6 avril 2023 de 9h30 à 16h30 au palais Bourbon, 9e Bureau.

L’entrée se fera dès 9h par l’accès presse au 33 quai d’Orsay ou, dans le cas d’absence de carte d’identité professionnelle de presse, par le 126 rue de l’Université. Un instant réservé à la presse est prévu de 16h30 à 17h30 dans le même bureau.

Elle sera disponible en visio, dans la limite des places disponibles (Max 100) et enregistrée pour une diffusion ultérieure. Lien vidéo

La Conférence sera articulée en trois parties :

De 9h30 à 11h / Militants et opposants politiques : vivre sous la menace

• Amineh Kakabahev, ancienne députée suédoise
• Fehim Tastekin, journaliste
• Hayko Bağdat, journaliste exilé en Allemagne

Animation du débat par Mehmet (Ali) Doğan, anthropologue

2. De 11h15 à 12h45 / Est-il toujours possible d’être journaliste en Turquie ?

• Can Dündar, journaliste exilé en Allemagne
• Ragip Zarakolu, éditeur et fondateur de l’Association des Droits Humains de Turquie (Insan Haklari Dernegi),
• Mehmet (Ali) Doğan, anthropologue
• Eren Keskin, co-présidente de l’Association des Droits Humains (IHD) en Turquie, vice-présidente de la FIDH
Animation du débat par Ayşegül Sert, journaliste de France24

3. De 14h30 à 16h30 / Après le séisme, quelles répliques sur la scène politique ?

• Garo Paylan, député du HDP (Parti Démocratique des Peuples de Turquie)
• Fehim Tastekin, journaliste
• Ibrahim Terkivatan, président de la Maison de la Communauté de Pazarcik et Elbistan (deux départements gravement touchés par le dernier séisme en Turquie)
• Zozan Alush, chargée des questions liées aux Droits Humains du Conseil Démocratique de la Syrie

La Turquie ira aux urnes le 14 mai de cette année. Ainsi en a décidé le président, qui a avancé la date du double scrutin — présidentiel et législatif — prévu en juin. Au pouvoir depuis vingt ans, Recep Tayyip Erdoğan entend bien obtenir un nouveau mandat de cinq ans. Ébranlés par la crise économique et par l’usure du pouvoir, le président et son parti devront cependant faire face cette fois-ci à une forte opposition en capacité de prendre le pouvoir.

Mais le scrutin se déroulera dans des conditions totalement anormales : le séisme meurtrier du 6 février dernier, qui a fait - au bas mot - plus de 50 000 victimes, rend l’issue de cette élection encore plus imprévisible. Des centaines de villages et de quartiers ont été rasés, des dizaines de milliers de personnes ont été déplacées, rendant difficile l’organisation d’un vote dans de bonnes conditions. Et surtout, le ressentiment à l’encontre du pouvoir, accusé de négligence, voire de complicité avec des promoteurs immobiliers mafieux qui n’ont pas respecté les règles antisismiques, est important.

Cette colère, ressentie jusque dans certains fiefs de l’AKP, le parti de Recep Tayyip Erdoğan, aura un impact sur le résultat des urnes. Le pouvoir turc saura-t-il, comme il l’a fait au fil des ans, cadenasser le(s) pouvoir(s) ? A l’approche des prochaines élections, de nouveaux verrous sont apparus : nouvelle loi contre la « désinformation », condamnation du maire d’opposition d’Istanbul pour « insultes » envers les autorités, procès dit « de Kobané » (qui vise à interdire le HDP), interdiction du financement public du HDP, emprisonnement de Selahattin Demirtaş… Quant aux minorités, et notamment la population kurde, elles font les frais d’un pouvoir qui prend appui sur les forces ultranationalistes et islamistes. Aujourd’hui, militants des droits humains et opposants politiques doivent apprendre à vivre sous la menace, tandis que journalistes et blogueurs doivent user de contorsion, lorsqu’ils ne sont pas simplement contraints à l’exil. Mais en dépit de ce paysage de désolation, la société civile turque parvient, malgré tout, à garder la tête hors de l’eau.

L’accès à l’Assemblée nationale étant réglementé et le nombre de places limitées, l’inscription est obligatoire.

Pour vous inscrire, merci de renseigner le formulaire au lien suivant