Chronologie
11 octobre 1954 : naissance à Sarajevo. Son père Nikola a combattu comme Partisan pendant la Seconde Guerre mondiale.
1979 : docteur en droit de l’Université de Belgrade. Le sujet de sa thèse est « Bases politiques profondes du militarisme et du fascisme ».
Décembre 1981 : exclu de la Ligue des communistes de Yougoslavie.
1984 : condamné à huit ans de prison pour « activités contre-révolutionnaires », il purge sa peine, réduite à un an et neuf mois, dans les prisons de Sarajevo et de Zenica.
1989 : nommé « voïvode des Tchetniks » aux États-unis par le pope Momčilo Đujić, un chef tchetnik durant la Seconde Guerre mondiale. Vojislav Šešelj sera déchu de ce titre en 1998 à cause de sa collaboration avec le Parti socialiste serbe (SPS) de Slobodan Milošević.
Juin 1990 : fonde le Mouvement tchetnik serbe (Srpski cetnicki pokret — SČP) dont l’objectif est la création d’une Grande Serbie. En décembre, le parti est interdit par les autorités yougoslaves.
Février 1991 : création du Parti radical de Serbie (SRS) dont Vojislav Šešelj est nommé Président.
Juin 1991 : Vojislav Šešelj est élu député à l’Assemblée de la République de Serbie.
Novembre 1996 : Vojislav Šešelj est élu maire de Zemun. .
Février 2003 : Vojislav Šešelj se rend volontairement au TPIY, qui a retenu contre lui « huit charges de crimes contre l’humanité et six charges de violations des lois et coutumes de la guerre pour sa participation à une entreprise criminelle collective ». Les faits qui lui sont reprochés se sont déroulés entre août 1991 et septembre 1993 au moins, dans les territoires de la région autonome serbe (SAO) de Slavonie, de la Baranja et du Srem occidental, et des municipalités de Zvornik, de la région de Sarajevo (municipalités d’Ilijaš, de Vogošća, de Novo Sarajevo, d’Ilidža et de Rajlovac), de Mostar et de Nevesinje, en Bosnie-Herzégovine, et de certaines parties de la Voïvodine, en Serbie.
Mars 2003 : plaide non coupable de tous les chefs d’accusation.
Novembre 2006 : ouverture du procès de Vojislav Šešelj, en l’absence de celui-ci, qui a entamé une grève de la faim et refuse de comparaître.
Septembre 2008 : Tomislav Nikolić, président par intérim du parti, claque la porte du SRS et forme le Parti progressiste de Serbie (SNS), favorable à l’UE.
Janvier 2012 : Vojislav Šešelj subit la pose d’un pacemaker. S’ensuivent une série d’allers et retours entre la salle d’audience et l’hôpital.
5 mars - 20 mars 2012 : réquisitoire et plaidoirie. Le TPIY requiert une peine de 28 ans de prison pour crimes contre l’humanité et crimes de guerre.
6 novembre 2014 : le TPIY ordonne sa remise en liberté provisoire pour raison de santé ; Šešelj arrive à Belgrade le 12 novembre.
31 mars 2016 : verdict. Šešelj est acquitté.