• Un livre indispensable :
La République de Moldavie, un État en quête de nation
De Matei Cazacu et Nicolas Trifon
Editions Non Lieu, septembre 2010, 448 pages, 25 euros.
Quelques dates :
7 avril 2009 : des milliers de manifestants se réunissent devant le Parlement de Moldavie pour dénoncer l’irrégularité du scrutin législatif remporté par le Parti des communistes (PCRM) et réclamer l’organisation de nouvelles élections. La jeunesse moldave a continué de descendre dans la rue contester ce résultat plusieurs jours durant, soutenue par les forces d’opposition. Les bâtiments du Parlement et de la Présidence ont notamment été pris d’assaut. Cette vague de contestation a été fermement réprimée par le pouvoir, qui a accusé Bucarest d’avoir fomenté ces troubles pour prendre le contrôle du pays.
15 juin 2009 : le Président Voronine est contraint de dissoudre l’Assemblée, le PCRM ne parvenant pas à obtenir une majorité suffisante pour élire son successeur. Il ne manquait pourtant qu’une voix pour cela, mais l’opposition n’a pas cédé.
29 juillet 2009 : plus de 60% d’électeurs votent pour les législatives anticipées, dans le calme. Le PCRM arrive en tête, mais il lui est impossible de gouverner seul tandis que les quatre autres grands partis du pays recueillent près de 50% des voix et envisagent de former une coalition gouvernementale.
8 août 2009 : naissance de l"Alliance pour l’intégration européenne (AIE) formée par les libéraux, les libéraux-démocrates, les démocrates et les membres de Moldova Noastră.
11 septembre 2009 : le Président Voronine présente officiellement sa démission. Au pouvoir depuis 2001, il assurait la présidence du pays par intérim depuis les échecs répétés des députés à élire un nouveau chef de l’État. Le Parti des communistes, qu’il devrait diriger au moins jusqu’en 2012, passe donc dans l’opposition, après le succès relatif des centristes et des libéraux aux législatives du 29 juillet.
25 septembre 2009 : l’AIE arrive officiellement au pouvoir. Le libéral-démocrate, Vlad Filat, prend la tête du gouvernement de coalition et le libéral Mihai Ghimpu assure l’intérim de la présidence du pays.
10 novembre 2009 : le parlement de Chişinău échoue, pour la troisième fois, à élire un président pour l’ancienne république soviétique. Les députés communistes ont tous boycotté le scrutin pour protester contre la candidature de Marian Lupu, leur ancien champion passé dans le camp de l’AIE.
juin 2010 : le gouvernement de coalition annonce qu’il organisera en septembre un référendum constitutionnel pour sortir de l’impasse politique. Les résultats de cette consultation sur les modalités d’élection du président de la République devront être suivis d’un vote au parlement.
5 septembre 2010 : les électeurs moldaves devaient se prononcer, par référendum, pour ou contre l’élection du président de la République au suffrage universel direct. Les communistes appelaient au boycott du scrutin, et l’abstention massive fait capoter le référendum.
28 novembre 2010 : Elections législatives, suivies de la formation, le 30 décembre d’un gouvernement de coalition non-communiste.
16 mars 2012 :Nicolae Timofti est élu président de la République.