L’ouvrage de référence sur le Kosovo :
Jean-Arnault Dérens, Le piège du Kosovo , Editions Non Lieu, janvier 2008, 24 euros
Retrouvez notre dossier :
Trafic d’organes de l’UCK : « Au Kosovo, tout le monde est au courant »
Kfor - Force de maintien de la paix dirigée par l’OTAN au Kosovo / NATO-led Kosovo Force
L’échec des négociations de Rambouillet sur le conflit opposant les Albanais du Kosovo et les autorités de Belgrade mène en mars 1999 à une intervention militaire de l’Otan, l’Opération Allied Force. Le 9 juin 1999, l’Alliance atlantique et le gouvernement yougoslave signent un accord militaro-technique signalant le début du retrait des troupes serbes de la province. Le 10 juin, le Conseil de sécurité adopte la résolution 1244 entérinant l’accord et appelant entre autres au déploiement d’une présence internationale de sécurité incluant une participation substantielle de l’OTAN. Les militaires de la KFOR sont déployés dans la région le 12 juin 1999 au même moment que la Mission d’administration intérimaire des Nations Unies au Kosovo (Minuk). Au 3 août 2011, la Kfor compte 5.872 soldats originaires de 30 pays auxquels s’ajoutent environ 700 réservistes présents pour de courtes missions.
Eulex - Mission État de droit de l’UE au Kosovo / EU Rule of Law mission in Kosovo
Le 4 février 2008, par l’Action commune 2008/124/PESC, le Conseil de l’Union européenne créa la mission « État de droit » au Kosovo, nommée EULEX Kosovo, pour renforcer l’État de droit au Kosovo, particulièrement dans ses aspects policiers, judiciaires et douaniers. Appelée à remplacer la MINUK, elle a été mise en place en décembre 2008 et a atteint sa pleine capacité opérationnelle le 4 avril 2009. Eulex fonctionne dans le cadre de la résolution 1244 de l’Onu. La mission est dirigée par le général français Xavier Bout de Marnhac et emploie environ 3.200 personnes dont 1.950 internationaux et 1.250 locaux.
Extraits du Rapport Marty sur le trafic d’organes de l’UÇK
21. La reconstruction des événements pendant la période tourmentée et chaotique de 1999 à 2000 au Kosovo est, on l’a vu, extrêmement difficile. Il y a eu, et il y a toujours, à l’exception de quelques enquêteurs d’EULEX, un manque de volonté d’établir la vérité et les responsabilités de ce qui s’est passé pendant ce laps de temps. Le faisceau d’indices existant contre certains hauts responsables de l’UÇK explique en grande partie ces réticences. Il y a des témoins de ces événements qui ont été éliminés, d’autres sont terrorisés par le simple fait d’être interpellés sur ces événements. Ils ne font absolument pas confiance dans les mesures de protection qu’on pourrait leur accorder.
[...]
L’Assemblée invite par conséquent :
19.1.3 à engager tous les moyens nécessaires pour instituer des programmes efficaces de protection des témoins
19.2.2 Eulex à prendre toutes les mesures nécessaires aptes à assurer une protection efficace des témoins et à les mettre en confiance :
19.6.2 Tous les États membres et observateurs du Conseil de l’Europe concernés à coopérer avec EULEX dans ses efforts de protection de témoins, notamment lorsque ceux-ci ne peuvent plus continuer à vivre dans la région et doivent par conséquent assumer une nouvelle identité et trouver un nouveau pays de résidence