La Roumanie à l’Unesco
Patrimoine culturel
monastère de Horezu, en Transylvanie (1993)
églises de Moldavie (1993)
sites villageois avec églises fortifiées de Transylvanie (1993)
forteresses daces des monts Orăștie, en Transylvanie (1999)
églises en bois de Maramureș (1999)
centre historique de Sighișoara (1999)
Patrimoine immatériel
rituel du căluş (2008)
doina (2009)
savoir-faire de la céramique de Horezu (2012)
colindat (2013)
danse des garçons (2015)
Patrimoine naturel
delta du Danube (1990)
14 autres biens ont été soumis à ce jour à la liste indicative de l’Unesco
Chronologie
1982 : à Bucarest, des milliers de maisons et bâtiments historiques sont rasés sur ordre de Ceaușescu. Le quartier Uranus disparaît pour faire place à la Maison du Peuple et au boulevard de la Victoire du Socialisme.
Décembre 1989 : chute du régime communiste qui a ordonné la destruction de dizaines de villages et la démolition de dizaines de villes dans le but de les reconstruire à neuf.
Mai 1990 : la Roumanie accepte la convention de l’Unesco pour la protection du patrimoine mondial, culturel et naturel.
Décembre 1990 : le delta du Danube devient le premier site roumain classé à l’Unesco.
2001 : loi sur la protection des monuments historiques.
Avril 2004 : le ministère de la Culture publie une liste de 544 monuments historiques "disparus" entre 1992 et 2004.
Mai 2004 : l’Ukraine commence les travaux du canal de Bâstroe qui menace l’écosystème du delta du Danube.
2008 : création d’une commission présidentielle qui publie un rapport alarmant sur les menaces pesant sur le patrimoine roumain. Bucarest a notamment subi en 20 ans plus d’outrages que sous le communisme, selon ce rapport.
2010 : le ministère de la Culture publie une liste de 29 540 biens classés monuments historiques. C’est à Bucarest ainsi que dans les départements de Iaşi et de Cluj qu’on en compte le plus.
Août 2013 : feu vert du gouvernement Ponta au projet minier controversé de Roșia Montană, en Transylvanie. Sur la base d’une étude britannique qui rappelle que le site abrite un ensemble de galeries romaines unique au monde, certains détracteurs du projet réclament le classement de Roșia Montană à l’Unesco ainsi que l’arrêt du chantier.
Novembre 2013 : la Roumanie brigue un siège au Comité du patrimoine mondial, l’Unesco le lui refuse.
Mars 2015 : l’association Sauvez Bucarest obtient en première instance le gel d’un projet menaçant une copie miniature des jardins de Versailles. A l’instar d’autres ONG en province, elle se bat contre la mairie qui ignore régulièrement le classement des monuments historiques au profit de promoteurs immobiliers. "Sauvez Bucarest" a remporté une trentaine de procès depuis 2008.