• De 1915 à 1918, le front de l’Isonzo est le théâtre de combats acharnés entre l’Italie et l’Autriche-Hongrie, notamment à Caporetto/ Kobarid. Vienne engage surtout des régiments croates, slovènes ou bosniens.
• Le 12 septembre 1919, Gabriele d’Annunzio investit la ville de Fiume/ Rijeka, créant la Régence italienne du Carnaro, qui laisse la place, de 1920 à 1924, à l’État libre de Fiume, finalement annexé par l’Italie fasciste.
• Le 1er mai 1945, les partisans yougoslaves investissent Trieste/ Trst, Tito revendiquant le contrôle de toute la Vénétie Julienne. Le traité de Paris (1947) établit un Territoire libre de Trieste. En 1954, la zone A est rattachée à l’Italie, la zone B à la Yougoslavie et aux républiques fédérées de Croatie et de Slovénie. La Yougoslavie ne renonce à ses prétentions sur Trieste que par le traité d’Osimo (1975).
• L’exode des Italiens d’Istrie et de Dalmatie commence dès 1943, quand la population fuit les bombardements massifs des villes de Zara/Zadar et de Spalato/Split. L’exode s’intensifie en 1945, notamment depuis l’Istrie et le Golfe du Carnaro/Kvarner.
• Les partisans ont éliminé de nombreux fascistes et collaborateurs en les précipitant dans des foibe, des fosses karstiques. Le souvenir de ce crime nourrit un sentiment victimaire en Italie, permettant de relativiser les crimes du fascisme.
• Une « journée du souvenir » est instituée en Italie en 2004. Le 11 février 2019, alors président du Parlement européen et aujourd’hui ministre des Affaires étrangères du gouvernement d’extrême-droite, Antonio Tajani fait scandale en lançant : « Vivent l’Istrie et la Dalmatie italiennes ! »