Chiffres clés :
• Croissance : -0,8% (2014)
• Dette publique : 78% du PIB (2014)
• Taux de chômage : 17,5% (avril 2015)
• PIB par habitant : 12 300 € (2013) (16 100 € en PPA)
Le Système politique croate
• Parlement monocaméral, le Hrvatski Sabor, qui compte 151 députés.
• 10 circonscriptions qui élisent 14 membres + 1 circonscription pour les Croates de l’étranger + 1 circonscription pour les minorités
• Un parti doit obtenir au moins 5% des voix pour être représenté au Sabor
• Président élu au suffrage universel direct pour 5 ans (Kolinda Grabar-Kitarović, depuis le 18 février 2015)
D’éternels rivaux :
HDZ (conservateur) vs SDP (social-démocrate)
• Le HDZ (Hrvatska Demokratska Zajednica, Union démocratique croate) est une formation conservatrice, membre du Parti populaire européen, fondée en 1989 par l’ancien Président Franjo Tuđman. Le HDZ a toujours été au pouvoir depuis l’indépendance en 1991 sauf en 2002-2003 et lors de la dernière législature 2011-2015.
• Le SDP (Socijaldemokratska Partija Hrvatske, Parti social-démocrate de Croatie) est une formation progressiste, membre de l’Internationale socialiste et membre associé du Parti socialiste européen, issue de la Ligue des communistes de Croatie et créée en 1990 par le dissident Ivica Račan.
Contexte :
La droitisation du HDZ et la crise des réfugiés bien gérée par le SDP
Sous la direction de Tomislav Karamarko, l’ancien chef des services de renseignement, et de la nouvelle présidente, Kolinda Grabar-Kitarović, le HDZ a pris un virage très à droite. Tout un symbole, le parti a d’ailleurs lancé sa campagne à Vukovar, la ville martyre de la guerre.
Le HDZ promet de renforcer le patriotisme au sein de la jeune génération, de protéger les traditions et les valeurs nationales du pays, de protéger les Croates de la diaspora, notamment ceux vivant en Bosnie-Herzégovine, et de faire voter une loi constitutionnelle sur la protection de la dignité des anciens combattants. Économiquement, le HDZ annonce une croissance du PIB de 5% d’ici à 2019 et la création de 100 000 emplois, financés en partie par les fonds européens.
Pour sa première législature au pouvoir, le parti dirigé par le Premier ministre Zoran Milanović a dû gérer une situation de crise. Malgré sa politique de privatisation et d’austérité, il n’a pas réussi à faire baisser le chômage et la dette publique reste élevée. « Il n’y a pas de solution alternative aux politiques néolibérales que nous menons », veut néanmoins croire le chef du gouvernement sortant. L’entrée dans l’UE le 1er juillet 2013 ne pèse que peu dans son bilan.
Finalement, c’est grâce à sa gestion de la crise des réfugiés qu’il a réussi à relancer son parti dans la course aux législatives, alors qu’il était jusque là distancé par le HDZ dans les sondages. Les Croates jugent en effet positivement sa décision d’ouvrir les frontières afin de permettre le passage vers l’Europe des émigrés syriens ou afghans venus de Serbie et auxquels la Hongrie ferme ses portes.