Écoutez notre reportage sur Balkanophonie :
Élections en Croatie : « le socialisme pour les riches, le capitalisme pour les pauvres »
Chiffres clés :
Croissance 2011 : +1%
Taux de chômage : 16,7%
PIB par habitant (SPA) : 12 100 € (2010)
4.000 candidats
151 sièges à briguer
21 partis en lice
Système politique croate :
Parlement monocaméral, le Hrvatski Sabor, qui compte autour de 150 membres. Selon la Constitution, son nombre est variable suivant les législatures. Il ne peut excéder 160 membres ni en compter moins de 100.
10 circonscriptions qui élisent 14 membres + 1 circonscription pour les Croates de l’étranger + 1 circonscription pour les minorités
Un parti doit obtenir au moins 5% des voix pour être représenté au Sabor
Président élu au suffrage universel direct pour 5 ans (Ivo Josipović depuis le 18 février 2010)
Deux rivaux : le HDZ et le SDP
Le HDZ (Hrvatska Demokratska Zajednica, Union démocratique croate) est une formation conservatrice, membre du Parti populaire européen, fondée en 1989 par l’ancien Président Franjo Tuđman. Le HDZ a toujours été au pouvoir depuis l’indépendance en 1991 sauf en 2002-2003. Dirigé par l’actuelle Première ministre Jadranka Kosor, il comptait 66 députés au Parlement, il n’en a plus que 47.
Le SDP (Socijaldemokratska Partija Hrvatske, Parti social-démocrate de Croatie) est une formation progressiste, membre de l’Internationale socialiste et membre associé du Parti socialiste européen, issue de la Ligue des communistes de Croatie et créée en 1990 par le dissident Ivica Račan. Dirigé par oran Milanović, le SDP comptait 56 députés, la coalition Kukuriku en a aujourd’hui 80.
Le contexte actuel
Depuis 2009, le SDP domine toutes les enquêtes d’opinion et les sondages actuels donnent le HDZ largement perdant. Il serait devancé dans toutes les circonscriptions en Croatie, ne parvenant à faire jeu égal avec la coalition Kukuriku emmenée par le SDP que dans une seule. Le parti au pouvoir pâtit de nombreuses affaires de corruption et notamment du procès en cours de l’ancien Premier ministre Ivo Sanader, mais aussi d’un mauvais bilan économique, plombé par la crise. À l’austérité et l’intégration européenne mises en avant par le HDZ, le SDP propose un ambitieux programme de relance économique, promettant une croissance à +5% en 2015 et la création de 140.000 emplois, ce qui correspond au nombre perdu pendant la mandature HDZ.