Une ville tournée à l’envers
Trahisons et intrus, attentats inexpliqués et accrochages sanglants entre deux armées qui défendent la même ville. L’année 1992, l’automne, les rumeurs se propagent, les politiciens croates et serbes se sont mis d’accord sur la reddition de la ville de Jajce. Des détachements du HVO quittent, de concert, les lignes de défense, tandis que l’Armija manque aussi bien d’hommes que d’armes. Les unités du général Talic, futur accusé du Tribunal de La Haye, vont bientôt fourmiller dans la ville. Mahir Bostandzija, âgé de dix-huit ans à l’époque, ravive les souvenirs de la prise honteuse de la ville sur la rivière Pliva, un lieu apprécié des rois médiévaux, des Ottomans et des partisans de Tito.
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