Osservatorio sui Balcani

Un présent bien amer, la saga des Chemins de fer de Bulgarie (II)

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Le train interbalkanique « 460 » relie Thessalonique à Bucarest, via Sofia. Voyage dans un train presque vide, glacial, aux néons défaillants. D’après les chiffres officiels, 82 % des locomotives en fonction ont un âge supérieur à 20 ans. Second volet du reportage sur les Chemins de fer bulgares.

Par Francesco Martino Le train interbalkanique « 460 » entre dans la gare de Sofia avec moins de dix minutes de retard. En huit heures, il a remonté lentement les 300 kilomètres de l’antique vallée du Struma, il est passé près des cimes déjà enneigées du Pirin et de la Rila, après avoir quitté Salonique et les tiédeurs d’automne de la Mer Egée. Au petit matin, immergé dans une brume dense et laiteuse, le « 460 » paraît sortir d’un rêve : quelques wagons à l’aspect négligé, tractés par un bloc rouge, massif, en acier, qui a vaguement la forme d’une locomotive. Des rideaux déteints, en tissu marron, sur lesquels est inscrit le logo des (…)

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