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Psychotropes sans ordonnance : santé sociale et dépression en Bosnie-Herzégovine

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Traumatismes liés à la guerre, chômage, violences familiales : la Bosnie-Herzégovine a de quoi broyer du noir, et de plus en plus de personnes croient trouver du réconfort en avalant tranquillisants et anti-dépresseurs. La médicalisation du malheur ne cesse de s’accentuer, d’autant que la plupart des psychotropes s’obtiennent facilement sans la moindre ordonnance.

Par Marija Arnautovic et Daisy Sindelar Avaler des cachets a longtemps été considéré comme la manière de traiter la dépression et l’anxiété dans les pays riches. Aux États-Unis, par exemple, il s’est dépensé en 2010 plus de 28 milliards de dollars - soit plus de 90 dollars per capita - en médicaments anti-dépresseurs et en anxyolitiques. Pourtant, désormais, les cachets ne sont plus l’apanage des riches. De plus en plus, les habitants des pays plus pauvres se tournent eux aussi vers des solutions pharmaceutiques pour soulager leurs maux psychologiques. Ainsi, en Bosnie-Herzégovine, un pays devant composer à la fois avec un (…)

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