Monténégro : le gouvernement va-t-il enfin élucider le meurtre du journaliste Duško Jovanović ?

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Le gouvernement monténégrin souhaite t-il, enfin, véritablement faire la lumière sur le meurtre de Duško Jovanović ? Les commanditaires de l’assassinat du journaliste d’opposition courent toujours, mais les autorités viennent de proposer une récompense en échange de nouvelles informations.

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© fondacija-duskojovanovic.com

Les autorités monténégrines vont offrir une récompense à qui aurait de nouvelles informations sur le meurtre du journaliste Duško Jovanović, rédacteur en chef du quotidien d’opposition Dan, abattu en plein centre de Podgorica en 2004.

C’est le nouveau ministre de l’Intérieur Goran Danilović, entré au gouvernement en mai dernier, qui a pris l’initiative. Le montant de la prime n’est pas encore connu, mais devrait être décidé rapidement.

Peu après l’assassinat de Duško Jovanović, le gouvernement avait déjà offert une récompense d’un million d’euros en échange d’informations — on ignore toutefois si elle avait finalement été remise à qui que ce soit.

Pas de vrai coupable

En octobre dernier, l’ancien athlète Damir S. Mandić a été condamné à dix-neuf ans de prison pour son rôle dans le meurtre du journaliste. L’acte d’accusation indique qu’il aurait eu des complices dont l’identité demeure inconnue. Mais les véritables commanditaires de l’assassinat du Duško Jovanović, très critique à l’encontre du gouvernement de Milo Đukanović n’ont jamais été arrêtés.

Le gouvernement a également accepté la mise en place d’une commission en charge de contrôler les investigations officielles dans les affaires de violences et menaces contre les journalistes et les locaux de médias. Avant son assassinat en mai 2004, Duško Jovanović avait reçu de nombreuses menaces de mort.


Cet article est produit en partenariat avec l’Osservatorio Balcani e Caucaso pour le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), cofondé par la Commission européenne. Le contenu de cette publication est l’unique responsabilité du Courrier des Balkans et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.