Koha Ditore

Les tyrans de Tirana, ou pourquoi l’Albanie n’est toujours pas un État de droit

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En Albanie, l’histoire semble se répéter. Aujourd’hui, l’opposition socialiste conteste dans la rue la légitimité du gouvernement Berisha. Hier, les rôles étaient inverses, et demain ils pourraient bien s’inverser à nouveau. En réalité, l’Albanie n’arrive toujours pas à construire un véritable droit, où la légitimité démocratique s’impose à tous. L’analyse de l’éditorialiste kosovar Halil Matoshi.

Par Halil Matoshi Les mots qui choquent sont toujours une manière d’entrer en guerre. Au commencement était le verbe, puis les flammes ont jailli. Spartak Ngjela, figure de l’opposition, autrefois partisan de Sali Berisha, appelait sur une chaîne de télévision, non pas à trois mais à « 13.000 funérailles grandioses », pour que le « despotisme ottoman » disparaisse de l’Albanie. Ces mots semblaient nous ramener aux premières années de l’indépendance nationale. Que l’esprit albanais a donc si peu changé en un siècle, depuis 1912 ! Tirana est la capitale des tyrans de la parole. La déclaration de Spartak Ngjela était un « (…)

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