Paris (75011)

Théâtre / Lecture - LE PONT d’après Ismail Kadare

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LE PONT - D’APRÈS LE PONT AUX TROIS ARCHES D’ISMAIL KADARE - Lecture

Mise en Espace Simon Pitaqaj
Avec Redjep Mitrovitsa et Arben Bajraktaraj

MARDI 5 AVRIL / 15H00 et à 18h00
MAISON DES MÉTALLOS
94 rue Jean Pierre Timbault Paris 75011
Métro : Charonne
Informations : 06 63 94 93 65 - liriaeater@gmail.com / www.compagnieliria.com

ENTRÉE LIBRE SUR RÉSERVATION

LE PONT

Dans Le Pont, adapté pour le théâtre par Simon Pitaqaj du Pont aux trois arches du grand romancier albanais Ismail Kadaré, un moine témoigne de la construction d’un imposant pont de pierre sur la capricieuse rivière Ouyane, en remplacement de l’ancien bac.

Les tableaux de ce drame mêlent efficacement des thèmes puissants et archaïques, le sang versé pour cimenter un nouvel ordre, le rapport entre les morts et les vivants, et des questions d’une grande modernité, avec la montée en force de groupes aussi puissants qu’anonymes, qui parlent taux d’intérêt, indemnités, chiffres, mais dont les calculs sont également souillés de sang…

C’est toute la riche ambiguïté de la fluidité moderne qu’interroge Le Pont. Ce passage ouvert, cette divulgation de la parole, ce lien avec l’extérieur causeront-ils la dissolution des identités, leur détournement à des fins bassement mercantiles ou populistes ? Ouvriront-ils le chemin à une invasion froidement commerciale ou à la domination d’un voisin qui nous ressemble autant qu’il paraît étranger ? Et à quel prix ? Combien faudra-t-il sacrifier d’innocents pour fonder ce nouvel ordre ?

Sans jamais nous livrer de solutions toutes faites ni simplifier des ambiguïtés fécondes, Le Pont brasse des questions essentielles, aux couleurs bariolées et parfois brutales des Balkans, dans lesquels s’est si souvent décidé l’avenir de l’Europe. Jean-Baptiste Evette, Écrivain.

Presse

Deux belles figures de la scène. Arben Bajraktaraj, visage de guerrier expressif et taillé dans le roc, verbe heurté, incarne le Glaneur de légendes et d’épopées. De l’autre coté de la rive, se tient le Moine sage et éloquent, Redjep Mitrovitsa, à la diction au beau rythme ample, prêt à l’envol, limpide comme un cours d’eau. Une lecture entêtante dont les images poétiques gagnent l’attention et les coeurs. Véronique Hotte.

… Les temps légendaires et historiques se mêlent. Qui du XVI ème siècle ou du monde moderne se pressent le plus vivement à nos oreilles ? Comment démêler l’inextricable mensonge de l’incertaine histoire ? Et la gorge du moine se serre tandis que celle du glaneur s’éclaircit, fanfaronne et claironne des hypothèses qui ne font que renvoyer le Saint homme à ses troubles… Marion Guilloux.

La compagnie LIRIA TEATER

Liria signifie liberté en Albanais.

La compagnie a été créée le lendemain de l’indépendance du Kosovo ! En effet depuis 2008 le Kosovo est libre. Selon le dramaturge Polonais Mrozek « la vraie liberté se trouve seulement là où la liberté ordinaire n’existe pas ».

La compagnie Liria met en scène des personnages qui sont constamment confrontés avec la dualité : agir ou ne pas agir, agir ou être empêché. Une dualité en soi, en nous, avec moi et mon double, ma tête et mon esprit entre mon corps et mes pulsions. Une dualité entre la vie et la mort, le rêve et la réalité, les fantômes et les vivants, la mémoire et l’oubli.