Commémorations de Srebrenica : deux versions d’une même histoire

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Mardi 15 juillet, aux alentours de Kravica près de Srebrenica, la police de la Republika Srpska a empêché un convoi d’une centaine de Bosniaques, pour la plupart des mères de victimes tuées à Srebrenica en juillet 1995, d’accéder à l’endroit où elles souhaitaient poser des fleurs, pour commémorer la mort de leurs fils. Le quotidien bosniaque Dnevni Avaz accuse la politique hypocrite de Milorad Dodik, tandis que le journal de Republika Srpska, Nezavisne Novine, affirme que la police ne faisait qu’empêcher de réveiller les tensions interethniques dans la commune. Qui croire ?

(Avec Dnevni Avaz et les Nezavisne Novine) Avant de lire ces deux articles, il faut être conscient de deux choses : d’une part, que l’un des faits particulièrement controversés sur l’histoire de Srebrenica, est qu’un nombre indéterminé de civils serbes aurait été tué par les forces bosniaques en 1993, avant la chute de l’enclave et le génocide perpétré par les forces serbes. Cet épisode est peu connu à l’étranger, et non reconnu par la justice internationale, qui a récemment blanchi Naser Orić, commandant des forces bosniaques de Srebrenica. Le tribunal n’a pu prouver qu’il avait personnellement ordonné le meurtre des civils (…)

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