Le Courrier des Balkans

Cadavres exquis dans les Balkans

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L’assassinat du Premier ministre Zoran Djindjic, le 12 mars dernier, a placé la Serbie sous les feux de l’actualité, en mettant en lumière le caractère déstabilisateur et le poids des groupes d’intérêts qui se sont développés pendant les guerres balkaniques, depuis plus d’une décennie. Loin d’être limité à la Serbie, le crime organisé touche l’ensemble des Balkans, et il est relié aux organisations transnationales les plus puissantes.

Par Philippe Chassagne et Kolë Gjeloshaj Si la Serbie est particulièrement concernée par la question des groupes criminels, c’est parce que le régime de Milosevic et ses entreprises guerrières successives ont favorisé ces groupes beaucoup plus longtemps que ne l’ont fait les autres acteurs politiques régionaux. Dans la Yougoslavie de Milosevic, le crime organisé a pris des dimensions considérables, avec des rapports très étroits entre les centres de pouvoir civils et militaires et ces acteurs criminels, dont beaucoup se sont impliqués dans les activités guerrières. La chute de Milosevic, le 5 octobre 2000, n’aurait pas pu avoir lieu si (…)

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