BIRN

Bosnie-Herzégovine : dans les esprits, la guerre n’est toujours pas terminée

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Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT), lié à des souffrances de guerre, est très répandu en Bosnie-Herzégovine : selon certaines enquêtes, 15 à 16% de la population en souffriraient. Pourtant, trop peu de personnes cherchent à se faire aider. Les spécialistes tentent d’alerter la population sur les dangers de cette maladie. Aida Alić, journaliste pour le BIRN, dresse un état des lieux assez noir de la situation psychologique des victimes de la guerre.

La guerre ne s’est jamais terminée pour Midheta Orelj. « Je fais des cauchemars, j’ai peur d’être seule à la maison, je suis nerveuse, j’oublie régulièrement des choses », raconte-t-elle. « Parfois, je m’examine constamment. Encore aujourd’hui, quand je regarde les retransmissions des procès de guerre à la télévision, je rêve de leur échapper. » L’histoire de Midheta Orlej est typique de toutes celles des victimes du stress post-traumatique, le SSPT. Leur nombre n’est pas connu car, comme le soulignent les médecins, beaucoup de rescapés ne demandent pas d’aide, bien qu’ils se sachent atteints. Certains experts jugent même que le (…)

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