Balkanologie

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C’est un numéro double particulièrement riche que Balkanologie, la revue éditée par l’Association française d’étude sur les Balkans, propose pour l’année 2001, avec deux dossiers, l’un sur « les Bosnies », coordonné par Xavier Bougarel, l’autre sur les paradoxes de la mémoire et de l’exil dans l’Europe du sud-est.

Les travaux proposés par de jeunes chercheurs universitaires sur la Bosnie-Herzégovine constituent de précieuses contributions pour comprendre l’après-guerre difficile de ce pays, depuis « l’atmosphère d’après-guerre dans un village d’Herzégovine », étudiée par Arnaud Appriou jusqu’à la place et au rôle de « Sarajevo, capitale incertaine », analysés par Amaël Cattaruzza, sans oublier « la ligne frontière inter-entité : nouvelle frontière, nouveau pays », que décrit Emmanuelle Chaveneau-Lebrun.

Introduisant le second dossier (qui regroupe principalement des articles en langue anglaise), Keith Brown évoque le paradoxe que constitue l’exaltation commune dans les Balkans de la « mère-patrie », alors que l’exil, les migrations et les déplacements de population représentent un fait historique majeur dans toute la région. Plusieurs articles évoquent le cas de la Turquie et des populations turques (Nergis Canefe, Alice James, Samim Akgönül, etc.), tandis que Miladina Monova revient sur le sort des Egéens, ces « autres Macédoniens ».

Quelques « retours sur la Yougoslavie socialiste » complètent ce numéro, notamment une intéressante étude de Maja Brkljacic, Croatian Catholic Church Imagines the Nation. Glas Koncila and the Croation National Question, 1985-1990.

Réalisé en partenariat avec le Center for the Study of South Eastern Europe de l’Université de Galles, ce numéro illustre la vitalité des études universitaires sur les Balkans.

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