Liberté de la presse dans les Balkans : l’accablant bilan de RSF

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Dans son dernier classement annuel publié mercredi, Reporters sans frontières note encore un recul général de la liberté de la presse dans plusieurs pays des Balkans, particulièrement en Croatie et en Serbie tandis qu’en Turquie, en Bulgarie, en Macédoine et au Monténégro, la mauvaise situation ne s’améliore pas.

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Par la rédaction

© RSF

Dans son Classement mondial de la liberté de la presse 2017, publié ce mercredi, Reporters sans frontières (RSF) constate un sérieux recul ces dernières années en Croatie et en Serbie, même si la Macédoine demeure la lanterne rouge dans la région.

La Croatie, 74e au classement mondial, a reculé de onze places, tandis que la Serbie, 66e, de sept places. Selon RSF, en Croatie, « les journalistes qui enquêtent sur la corruption, le crime organisé ou les crimes de guerre sont souvent victimes de campagnes de harcèlement ».

En Serbie, la liberté de la presse est « en déclin depuis qu’Aleksandar Vučić, l’ancien ministre de l’Information de Slobodan Milošević, est devenu Premier ministre en mai 2014 ».

La Macédoine est la dernière au classement des pays des Balkans, à la 111e place. « La liberté de la presse a décliné dans toute la région, mais l’érosion de l’État de droit est le plus visible en Macédoine », note RSF.

La Bulgarie arrive 109e — « plus bas que n’importe quel autre membre de l’UE » — même si elle a grimpé de quatre places par rapport à l’année dernière.

De tous les États des Balkans, le Kosovo est celui qui a fait le plus de progrès, se hissant à la 82e place, tandis que la Roumanie, qui occupe la 46e place, est le mieux noté. La Bosnie-Herzégovine arrive 65e, l’Albanie 76e et le Monténégro 106e.

« Nous avons atteint l’âge de la post-vérité, de la propagande et de la suppression des liberté, spécialement dans les démocraties », observe RSF. Dans son rapport annuel, RSF classe 180 pays selon des critères de pluralisme, d’indépendance des médias, d’auto-censure, de législations, de transparence, d’infrastructures et d’abus.

Pour sa part, la Turquie recule encore de quatre places, arrivant 155e au classement mondial.

Cet article est produit en partenariat avec l’Osservatorio Balcani e Caucaso pour le Centre européen pour la liberté de la presse et des médias (ECPMF), cofondé par la Commission européenne. Le contenu de cette publication est l’unique responsabilité du Courrier des Balkans et ne peut en aucun cas être considéré comme reflétant le point de vue de l’Union européenne.